METIER DE MORT. Lin Chu sheng vient d’abandonner ses études, et rêve de vivre de sa musique. Les nécessités financières l’obligent à trouver vite un travail. Sans savoir où elle met les pieds, voilà la jeune femme employée d’une agence de pompes funèbres...
On a bien failli passer à côté de ce très bon album, couronné d’une médaille d’or au 14ème japan International Manga award. Paru en 2020 à Taïwan et traduit en français en octobre 2022, ce one shot allie de solides qualités documentaires et une progression dramatique qui évite la plupart des pièges du genre. Ici, point d’intrigue sentimentale envahissante, ni de personnages extravagants. Le quotidien du travail, les problèmes universels rythment le récit, qui parvient à poser des questions sensibles : le deuil, les soins palliatifs, la mémoire des défunts... Sans occulter les aspects aussi concrets que le choc produit par un corps sans vie, psychologique mais aussi olfactif.
Si l’héroïne peut sembler s’adapter un peu trop facilement à ce milieu difficile, le récit tient sa cohérence par les qualités humaines des personnages, chacun ayant finalement de bonnes raisons -et une motivation suffisante- pour tenir dans ce milieu.
DT
traduit et adapté du chinois par Hsu Ming-chu et Thomas Lahousse
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