VENGEUR MASQUÉ. Akira, le célèbre manga de Katsuhiro Otomo publié à partir de 1982 dans "Young Magazine" , puis devenu un film d’animation multi-primé, a semble-t-il influencé pas mal de jeunes Français, créant toute une infra-culture à part. Le 20 septembre apparaissait justement, lors des Journées du Patrimoine, une étrange manifestation au Musée Carnavalet. Une jeune femme masquée s’est faite la porte-parole du “mouvement Akira”, aux revendications progressistes et aux ambitions présidentielles...
Alors que les candidatures présidentielles se précipitent pour l’année 2022 et que, sous le soleil faiblissant de septembre, les Français redécouvraient le patrimoine historique environnant, un mouvement inopiné, du nom d’Akira, faisait sa rentrée politique. Une jeune femme aux allures de Catwoman scandait alors, devant une foule curieuse, qu’Akira se dresse désormais contre les puissants et l’inaction sociale, politique et climatique : « Je vois les puissants se réfugier dans leurs bunkers dorés, alors que les océans sont en feu. » pouvait-on entendre dans ce happening qui a enflammé les réseaux sociaux.
Inévitablement, les spéculations sont allées bon train, surtout que l’on ne peut s’empêcher de penser à l’œuvre d’Otomo, revenue l’année dernière en version 4K remasterisée. Récit SF dystopique sur le danger des expériences militaires et la corruption des élites, menant à une société ultra-violente, inégalitaire et coupée de mère Nature, Akira est en effet facilement transposable sur nos sociétés modernes, tant ses sujets sont universels.
Après Fate/Zero qui investit la mode, Goldorak qui inonde la rentrée et maintenant Akira, quelques vingt années après la création du mouvement Anonymous inspiré de V pour Vendetta... le manga serait-il le liant de la génération Z et des millenials ? Le contraire reste encore à prouver...
AD
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.