La trame de l’album s’appuie sur des récitatifs. Primordiaux tant les allers/retours dans le temps sont fréquents, parfois même d’une case à l’autre. De la Gotham moderne à la Grèce Antique, les « bons » sont omniprésents et structurent l’album. Prouesse du scénariste Tom King, presque paradoxal : ces morceaux d’intrigue se complètent petit à petit à la manière d’un puzzle composé par le Sphinx.
À la manière d’un Batman Silence, les vilains les plus emblématiques de Gotham : Catwoman, Le Sphinx, Croc, Le Pingouin, Le Joker… occupent tous un rôle dans cet énorme casse. Ils s’allient pour prendre possession de cet artefact-graal. Longtemps caché à la vue du lecteur, cette petite boite a les atours de l’attaché-case de Pulp Fiction...
Plongé dans une ambiance très sombre de polar à l’instar du dernier film, le dessin semi-réaliste de David Marquez est efficace. Son graphisme porte littéralement cette enquête one-shot qui devrait convaincre les fans du Chevalier noir.
(par Kelian NGUYEN)
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