Jade est de nouveau "célibataire". Elle décide de laisser couler un peu d’eau sous les ponts avant de repartir dans une nouvelle aventure. La jeune actrice refuse même un rôle "d’amoureuse" dans un film car les hommes, ça l’embrouille trop. Et quand elle est amoureuse, elle n’arrive pas à se concentrer sur autre chose. Un chat égaré sur un toit amène Jade à rencontrer un de ses voisins. La jeune femme sortira-t-elle indemne de cette entrevue insolite ?
Comédie d’amour n’est pas vraiment une suite de L’Espace d’un soir même si on y retrouve, avec plaisir, Jade, l’une des protagonistes. Si le graphisme de Colonel Moutarde reste dans la même veine, le ressort scénaristique lui diffère. Là où L’Espace d’un soir jouait sur l’espace et le temps, Comédie d’amour reste plus sage. Brigitte Luciani s’amuse tout de même à jouer avec les codes narratifs : Jade, agacée par le narrateur invisible, décide de prendre en main les rênes de l’histoire.
Les textes de la voix off se retrouvent alors éjectés ou enfermés ! Pied nez à son auteur, le procédé nourrit à sa façon la trame.
Le graphisme stylisé de Colonel Moutarde s’émancipe du huis clos de l’immeuble de L’Espace d’un soir pour se promener dans le tout Paris. A chaque séquence sa dominante couleur. le tout donne une comédie décidément bien agréable, légère et fraîche.
(par Laurent Boileau)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.