Publié au Japon entre 2015 et 2017 en quatre tomes, chez Ascii Media Works (Groupe Kadokawa), il s’agit d’un josei manga, c’est-à-dire un titre destiné aux femmes adultes, qui propose donc un petit voyage initiatique avec un jeune homme complètement perdu.
Ozora n’a pas connu son père et son frère aîné a quitté la maison dès sa majorité, vivant depuis plusieurs années maintenant à Paris. Il s’est occupé seul de sa mère malade jusqu’à sa mort, gérant également les funérailles auxquelles ce mystérieux père n’est même pas venu.
Afin de répondre aux dernières volontés de sa mère, Ozora s’envole pour l’Angleterre, et ce qui devait être une simple visite éclair va se changer en voyage initiatique : Paris, Bruxelles, Amsterdam et la dernière destination en date à la fin du deuxième tome : Rome.
Deuil, famille éclatée et héros en quête d’équilibre, des ingrédients classiques du « road trip » qui sera comme souvent placé sous le signe des rencontres. Des anciens amis de sa mère, d’autres touristes et évidemment le reste de sa famille, installée en Europe et qu’il connaît si mal.
Les lieux emblématiques touristiques ne sont pas réellement au programme et la mangaka se concentre sur les cafés et les places, favorisant les rencontres et les interactions de son héros, fort déprimé, avec des interlocuteurs désorbant de vie !
Quoi de mieux qu’un voyage à l’étranger, très loin, dépaysant, pour se redécouvrir, faire le point et réapprendre à communiquer avec les siens ? Avec ses personnages maladroits et aux nombreuses fêlures, sans oublier son trait vif et énergique, et son humour bon enfant, Goodnight, I love you... est une petite merveille du genre !
(par Guillaume Boutet)
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