Une petite ville ouvrière du centre de la France se prépare à vivre l’un des étés les plus caniculaires du siècle. Dans cette chaleur moite et étouffante, les esprits s’échauffent avec une affaire de disparitions d’enfants qui secoue le pays et l’appréhension grandissante d’un plan de licenciement au niveau local. S’installe un climat de tensions latentes troublant la vie des uns et des autres.
L’endroit ne ressemble pas vraiment à la Louisiane, ni à l’Italie, comme le chantait Nino Ferrer, mais cette petite ville évoque bien le Sud de la France. D’une part, pour cette chaleur suffocante, ce soleil plombant, ces discussions au comptoir du café du coin et d’autre part pour ce capitaine de gendarmerie cherchant en vain des corps d’enfants que son collègue du Sud lui finit par retrouver dans les bois.
En 1976, l’affaire Christian Ranucci [1] passionne les Français. Voilà ce qui constitue la toile de fond de cette intrigue sociale et familiale développée par Cédric Rassat et Raphaël Gauthey. Le graphisme de ce dernier est singulier et n’est pas sans rappeler le réalisme des toiles d’Edward Hopper.
On passera outre l’accumulation soudaine d’évènements autour du personnage de Max Plume pour savourer dialogues et ambiance crépusculaire des années 1970.
(par Laurent Boileau)
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