"Je crois qu’il est suffisamment mort, Armand"... Le soldat qui s’adresse à son supérieur, futur médecin, découvre l’horreur dont on devient capable en ce premier hiver de guerre. Sa section a été envoyée au casse-pipes pour tenter de berner les Allemands et conquérir du terrain. Et Armand, caporal courageux mais solidaire, aurait bien voulu sauver davantage de ses compagnons.
Même si cet épisode "mission suicide" n’occupe pas beaucoup de pages, c’est le nœud central de ce tome 3. Entre des tranchées à creuser à s’en bousiller les mains et les ordres cyniques de l’État-major, le moral des troupes s’effondre. Le prologue, situé dans un asile d’aliénés (appellation d’époque), est directement lié aux événements de janvier, entre ennui et tension, puis explosion de violence.
Bonus de l’éditeur pour ce volume 3 : un carnet de croquis élégamment présenté, dévoilant quatre dessins aux tons bruns, rares moment de pause.
DT
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lire les chroniques des autres tomes de la série :
T1 : Le Petit Soldat
T2 : les Chemins de l’enfer
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