Nul doute que la disparition de Jean Giraud Moebius en 2012 ne pouvait rester sans un hommage circonstancié ce "jour d’avant", lors de l’inauguration de ce 40e festival d’Angoulême.
C’est donc dans une salle émue que fut projeté le film La Planète Encore, une splendide évocation en 3D de l’univers de Moebius, un de ces courts métrages qui annonçait des longs, mais que Moebius n’a jamais vu se produire de son vivant. Chacun devait porter pour le voir des lunettes spéciales pour profiter de l’effet 3D qui renforçait la poésie des Mondes d’Edéna.
Après la projection, c’est devant une salle archi-comble que les hommages se succédèrent. Après les discours des officiels, on retiendra les mots émus d’Isabelle Giraud, cultivant la mémoire de son époux :"Jean était un monument qui ne voulait pas l’être, mais qui désirait avant tout regarder par-delà l’horizon."
À la sortie calme mais dense de cette inauguration, l’ensemble des spectateurs semblait unanime concernant l’influence de l’auteur. C’est autour de ces mêmes personnalités et proches que fut ’dévoilée’ la plaque commémorative, baptisant officiellement le Vaisseau Moebius. Espérons que les générations d’auteurs adapteront sa perpétuelle perspective d’aller plus loin et différemment, avec une constante humilité vis-à-vis de ses collègues.
DP + CLD
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