Inauguration hier de l’exposition "Bande dessinée sans frontière" autour de l’Arménie et de la Turquie. Contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, l’ambiance était à la concorde et même si les débats ont été parfois passionnés, chacun défendant sa position, auteurs turcs et auteurs arméniens se sont entendus sur leur passion commune, la bande dessinée.
Alors que le président du Conseil Général et président de la Cité de la bande dessinée Michel Boutant affirmait, pour sa part, que c’est aux historiens de juger la question du génocide arménien, Jean Mardikian, co-fondateur du Festival international de la BD d’Angoulême il y a 39 ans et d’origine arménienne, a expliqué au grand quotidien turc Hürriyet sa position, racontant que sa propre famille avait été confrontée à ce qu’ils appelaient alors les massacres. "Il ne faut pas cacher la vérité" disait pour sa par l’auteur de bande dessinée turc Murat Mihcioglu.
Hier soir, c’est toute l’équipe du magazine turc Uykusuz qui descendait sur Angoulême, tout excitée de rencontrer Art Spiegelman ou Charles Burns.
DP
Aujourd’hui à 14h30 : Rencontre entre Murat Mihcioglu (Studio Rodeo) et Didier Pasamonik au Conseil Général de Charente.
Demain à 11 heures : Tact au tac avec Laurent Melikian et les dessinateurs arméniens et turcs.
Photos : Thomas Berthelon
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