Répondu par Sergio Salma le 23 juin 2009 à 21:04 :
Au temps pour moi ; j’ai peut-être réagi un peu trop épidermiquement. C’est la formule" Aurélia Aurita , la muse de..." qui m’a fait sursauter. Mais je n’en démords pas quant à l’utilisation abusive. On taxe de muses les personnes qui sont simplement dans l’entourage proche et on a vite fait de réduire la création à cette espèce de déambulation. On tombe vite dans le kitsch total ; j’imagine un peintre du dimanche qui regarde sa moitié alanguie sous la tonnelle ; le peintre avec son gros noeud papillon l’envisage, la dévisage et se dit" oui, je vais te peindre ma chérie" Et le voilà qui entame la quatre-vingtième croûte dont Germaine est le sujet.
L’artiste a envie de créer avant d’être fiancé ou amoureux.
Que ce soit pour des célébrités ou des personnes discrètes, il faudrait trouver un autre terme. Car on peut être assailli par l’inspiration devant un paysage, un livre, un enfant, un souvenir. Ou même sans avoir de point de départ, écrire ou créer avec la même vigueur.
Je trouve justement que le rapport de Woody Allen à ses actrices est édifiant. Les personnes passent et son inspiration reste ; un film par an quoi qu’il se passe dans sa vie. Les pommes et les poires ont-elles été les muses de Cézanne ?
Je préfère l’idée d’un mélange d’émotions. C’est parfois l’homme ou la femme qui inspire mais ce peut être aussi leur absence. Un chagrin ou un manque peuvent inspirer autant si pas plus qu’un amour accompli . Quant aux amours contrariées, évident qu’elles mettent leur coeur et l’esprit en éveil.
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