Répondu par Michel Grant de Montréal le 4 octobre 2012 à 15:52 :
Tous les tintinophiles offensés lui rétorquent le contexte de l’époque lors de la création de l’album par un tout jeune Georges Rémi. Je crois savoir que M. Mbutu Mondondo aimerait voir ajouter une notice en début d’album pour le replacer précisément dans ce contexte.
Si on doit justement mettre toujours de l’avant la spécificité de cet album particulier pour le défendre, pourquoi alors ne pas le faire textuellement et officiellement ? Hergé n’en sortirait que grandi, on prendrait acte de son cheminement.
Je me rappelle avoir lu l’album pour la première fois vers 10 ou 12 ans. Si moi, un blanc du Québec, j’avais été assez surpris du ton de l’album dès le début des années 70, j’imagine ce qu’il en est aujourd’hui pour un jeune enfant noir de découvrir cet album sans référence historique, comme moi naïvement au même âge, pensant là découvrir un simple album d’aventures…
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Répondu par Michel Grant de Montréal le 4 octobre 2012 à 16:33 :
Petite analogie : les fameux dessins animés de Warner des années 40 ont fait l’objet d’une superbe intégrale en DVD ces dernières années. Cette intégrale comprend notamment les cartoons crées en temps de guerre et bourrés de stéréotypes racistes et du ton guerrier de cette époque trouble.
D’entrée de jeu, l’actrice noire américaine Whoopy Goldberg nous en replace le contexte historique, soulignant au passage que de ne plus diffuser ces cartoons, magnifiquement réalisés, serait comme en nier l’existence. Compromis intelligent.
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Répondu par Rosse le 4 octobre 2012 à 23:29 :
Je crois savoir que M. Mbutu Mondondo aimerait voir ajouter une notice en début d’album pour le replacer précisément dans ce contexte.
Cela ne changera rien toutefois à l’attitude des censeurs. Pour ce qui est de l’incident suédois il est bon de noter que les albums de Tintin dans ce pays sont précédés par une notice qui replace l’oeuvre dans son contexte (notice rédigée par le traducteur de Tintin en Suède). Cela n’a pas empéché le directeur artistique de la Maison de la Culture de Stockholm de vouloir bannir ces livres. Selon ses propres mots : "les enfants sont indifférents à ces préambules, ils ne les lisent pas et passent tout de suite à l’histoire". Dont acte.
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