Conversations à bâtons rompus entre le cœur et le cerveau d’un yéti bleu aux allures d’humain en peluche. Un duel de discussions futiles ou réfléchies et joutes verbales du quotidien. Pas évident de trouver un terrain d’entente entre ce cœur à l’enthousiasme éreintant et le trop raisonnable cerveau....
Nick Seluk a trouvé une idée assez géniale, on ne peut lui enlever cela. Il présente un cerveau, devenu indépendant d’un corps humain, et un cœur, tout en rougeur bondissante, les deux se côtoyant dans une union entre solidarité et bagarres symboliques. La série a été créée en 2012 aux Etats-Unis, d’abord parue sur le web.
L’ensemble ne tient pourtant pas ses promesses. Seluk est d’abord limité par ses personnages : difficile de donner de la consistance à un cerveau réduit à une masse rose avec de minuscules membres ajoutés. Les thèmes sont inégaux : certains passages possèdent une vraie profondeur, d’autres apparaissent anecdotiques. Reste la caractérisation du cœur en tant que personnage : ici, on pense plutôt, par son comportement, à l’instinct, l’immaturité, la naïveté, mais pas au cœur en tant qu’organe vital du corps humain qui assure la circulation du sang et maintient en vie...
Les saynètes sont loin d’être ennuyeuses, mais on peut espérer une inspiration plus riche pour d’autres volumes à venir...
DT
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