Décès d’André Strobel, vaillant bretteur de la bande dessinée

Après la parenthèse d’Angoulême, le retour à la réalité se révèle très dur. C’est une douleur immense de perdre notre ami "Dédé" Strobel. L’attachant dandy alsacien n’illuminera plus de sa présence les vernissages d’expositions et il nous manquera beaucoup. Merci Didier pour ta réactivité. Je comptais lui rendre hommage dans cette colonne, mais je n’aurais pas dit mieux.
Florian Rubis

Pfff ! Décidément, l’année 2015 commence durement ! Plus de trente années que nous nous connaissions "Dédé" et moi. À Temps Futurs, où il venait nous montrer les nouveautés Futuro, accompagné parfois de Florence Cestac ou d’Étienne Robial. Des soirées aussi, avec F’Murr. De longues discussions avec Swarte ("Tonton" Joost), Willem. Un homme d’une grande élégance — dans tous les sens du terme —, d’une intelligence rare. Tu vas terriblement me manquer, l’Ami !
Je pense à toi. Très fort.

Amicalement,

Patrick

Que de souvenirs, de longs débat et fous rires,
Ce rire propre à André...il me restera longtemps en mémoire.

André Strobel fut en effet un acteur important de la diffusion de la BD alternative ou indé (il travailla par exemple avec le Cornélius des débuts sur les comics aux couvertures sérigraphiées de Trondheim, Menu, Sfar et David B., avant qu’ils ne préfèrent se consacrer à l’Association, mais il diffuse toujours les Rêveurs de Runes). Il a aussi été le diffuseur exclusif des comics et livres de panini, bien avant que les films consacrés au genre n’attirent de puissantes structures de diffusion de masse. Et surtout, il a permis à de nombreux prozines (PLG, Scarce, mais aussi SWOF et plus récemment, Bananas et Papiers Nickelés, mais aussi la revue ZOO, leader de l’information sur les arts graphiques au sens large) d’offrir une présence presque régulière en librairie spécialisée. De contact facile et convivial, il n’hésitait pas à raconter des anecdotes édifiantes sur les travers des éditeurs, auteurs, libraires et diffuseurs du genre. Le plus souvent autour d’une cigarette ou dans un café...Retiré des affaires depuis quelque temps, il restait passionné du genre, et on pouvait parfois le croiser à des vernissages, au Salon du Livre ou en librairie parisienne. Salut, Dédé ! Tu étais toujours sympa, averti, enthousiaste et constructif ! On ne pensait pas que tu nous quitterais si tôt, c’est vraiment dommage...

Je crois pouvoir affirmer qu’il affectionnait particulièrement notre librairie du 8 rue Dante. Nos discussions passionnées, nos déjeuners rabelaisiens vont me manquer.Je suis très triste.RIP Dédé.

pff, tellement de choses à dire,quand j’étais môme et quand les parents montaient à Paris (pour des manifs en général),on les suppliaient d’aller chez Dédé, l’homme aux 10 000 BDs !!
Ils avaient la paix pendant des heures...
Dédé a également hébergé ma fille Lucile le temps qu’elle fasse son trou à Paname dans le showbiz..
il nous manquera beaucoup, RIP Dédé !!

André, visiteur parfumé à la "Royale menthol" quand j’étais libraire, mais aussi mon patron quelques temps lors de la création de Makassar, où nous nous sommes "découverts", et devenu alors un bon copain qui m’a bien soutenu à un moment difficile. Vieux trotskiste devant l’éternel, dandy à moustache, avec un cœur d’or...Je n’ai pas eu l’occasion de passer le voir cette année. C’est con.

Dans la Dernière Heure on annonce le décès de Geri qui dessinait Mr Magellan dans le journal Tintin.

L’enterrement d’André a lieu mercredi 11 janvier au Père Lachaise.

En 24 h, j’apprends les décès de Géri, J.P. Gaüzère, Roland Garel, André Strobel et Michel Guiré-Vaka. Et tout ça sans kalachnikovs !
En + on enterre ce cher André au même moment que Guiré-Vaka mais pas au même endroit. Que se passe-t-il sur cette planète ? Réchauffement climatique ? Mesures ultralibérales pour aider les entreprises funéraires ? Effets décalés de Fukushima ?
Chers amis, arrêtez de mourir, je n’arrive plus à rayer des adresses dans mon carnet et ça pourrit mon emploi du temps.