On a beau être aimante et enthousiaste, la gueule de bois s’avère sévère lorsque l’on vient de se faire larguer le soir même du réveillon après cinq ans de vie commune. Passée la cuite nécessaire pour digérer pareille nouvelle, une nouvelle année commence donc, de manière bien morose.
C’est pour la sortir de la déprime que les Dieux envoient à notre héroïne Philae, déesse des cœurs brisés, qui lui concocte un programme infernal pour retrouver l’amour. Douze travaux formidables, pour oublier un râteau fort minable, et ça commence fort avec la pratique des applis de rencontre, un abus de la boisson, des tentatives pour retrouver ses ex antérieurs ou encore essayer les filles...
Louison propose là un album humoristique léger et décomplexé. Le comique qui s’y déploie repose sur des situations provoquées dans lesquelles chacun(e) pourra se projeter et sur un duo de personnages dont les dialogues, pourtant dans un registre "minimal", font très souvent mouche.
Les Douze travaux d’Hercule s’inscrit clairement dans l’air du temps, par les thématiques qu’il développe, le ton qu’il emploie et son dessin, simple et avant tout au service de la caricature et du rire. L’album se destine d’abord un public jeune et féminin - Louison publie ses planches dans le magazine Grazia chaque semaine - familier des codes et références qui le structurent.
On notera enfin un joli dénouement qui contraste habilement avec la tonalité d’ensemble du titre et lui confère ce supplément d’âme à même de transfigurer un "simple" volume d’humour.
AP
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