Il a fallu attendre un peu pour voir enfin éditée en français la version illustrée de Stardust de Neil Gaiman déjà disponible en roman au Diable Vauvert et en poche chez J’ai Lu.
L’accueil un peu froid réservé à l’adaptation au cinéma avec Michelle Pfeiffer et Robert de Niro sortie en France cet automne n’a pas empêché la publication, chez Panini, de la version de 1997 mise en images par Charles Vess, et qui est pourtant à l’origine du succès de ce roman qui nous apparaît comme un des joyaux de la Fantasy contemporaine. Ce récit réaliste qui vous a des airs de Blanche Neige raconte l’histoire d’une étoile filante tombée à côté du village de Wall et qui n’est autre qu’une ravissante princesse à la jambe cassée. Wall porte ce nom à cause d’un mur d’enceinte tout proche qui protège le village des lutins et autres sorcières. Le jeune Tristan a imprudemment promis à sa belle de ramener à elle l’étoile filante qu’ils ont vu tomber... Pour ce faire, il franchit le mur d’enceinte et rencontre dans la forêt profonde une belle aux cheveux d’or...
Le romancier et scénariste britannique Neil Gaiman (Sandman, Violent Cases, The Eternals...), le plus important de sa génération après Alan Moore, s’allie ici une fois de plus avec le peintre et illustrateur Charles Vess (Sandman, Ballades et Sagas, The Land of Summer’s Twilight,…). Le premier, avec une langue imagée et inventive, se place dans la lignée du meilleur Oscar Wilde, le second, influencé par l’illustration préraphaélite fin 19ème continue le travail d’Arthur Rackham, Aubrey Beardsley et autres Edmund Dulac, ces princes noirs de la Faerie graphique.
DP
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