Petit billet vociférant de Tarek (Sir Arthur Benton, Turcos) sur le site Médiapart à la suite de l’interview donnée par quatre auteurs de BD dans La Charente Libre :
"La bande dessinée traverse une crise sans précédent qui risque de modifier son paysage de manière irréversible !" écrit-il.
Il pointe d’un doigt accusateur le rapport de Gilles Ratier de l’ACBD qui ressemblerait, selon lui : "de plus en plus aux articles de la Pravda durant les semaines qui avaient précédées la chute du mur de Berlin puis l’effondrement du système totalitaire soviétique ", de même que les ""spécialistes" et "des professionnels de la profession" [qui] ne reflètent que la doxa des éditeurs de grandes tailles qui se rassurent de la sorte alors que la forêt est en feu et que les pompiers (les institutions comme les régions et l’état) n’ont plus d’essence pour venir éteindre l’incendie !!!!!"
Il appelle les dessinateurs à s’unir : "Nous vivons un moment historique par ailleurs puisqu’il est possible de se regrouper entre auteurs pour monter des structures viables artistiquement, humainement et économiquement !"
"L’avenir est incertain mais les auteurs (et j’ai commencé avec certains depuis trois ans déjà !) peuvent changer le cours de leur HISTOIRE !" conclut-il.
Le Festival d’Angoulême 2012 est en ligne de mire puisqu’il invite les lecteurs à venir en discuter avec les auteurs lors des salons de BD...
Il va y avoir de l’ambiance sous les chapiteaux...
DP
Voir en ligne : L’article de Tarek sur Mediapart
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Les auteurs agitent les bras en disant que rien ne va, mais la première chose à faire serait d’arrêter d’accepter les contrats d’éditions abusifs...
Ca fait longtemps que les auteurs signent n’importe quoi du moment qu’ils seront édités quelques soient les conditions. Quelque soit la conjoncture, ce n’est jamais une raison pour saborder la profession en acceptant de voir ses revenus divisé par 2 ou plus.
Facile à dire, ce n’est pas un choix.
Bien sur que si c’est un choix. Quand le contrat est vicié on ne le signe pas. Je me suis retrouvé avec un tas de contrats plus lamentable les uns que les autres, j’ai préféré ne rien signer plutôt que de choisir le moins pire.
Mais si l’avaloir passe de 15 000€ à 12 000€, bah on signe quand même, pour pouvoir faire son livre.
Je partage ton avis.
Ceci étant, il est parfois plus délicat d’être aussi catégorique quand le contrat d’une série en cours est revu à la baisse (c’est ce qui se passe un peu partout en ce moment chez tout les éditeurs).
Il y a aussi de la part de l’auteur une envie que son boulot se poursuive malgré tout, une nécessité aussi d’assurer quand même des revenus, même si ils sont moindres que sur le contrat précédent... D’autant que partir avec ça série sous le bras pour le proposer à une autre maison d’édition est presque toujours voué à l’échec. Voilà, il faut parfois faire des concessions en fonctions de plusieurs paramètres.
Je comprend tout à fait ce raisonnement, mais je ne suis pas d’accord avec. Dans le droit du travail, il est illégal de revoir à la baisse le salaire d’un salarié. Les auteurs ne sont pas protégés par le droits du travail via les contrat d’agessa (et autre statuts), mais ce n’est pas pour autant qu’il faut céder.
Pour ma part, je fais de l’illustration et de la 3D en freelance facturée 300 euros la journée afin d’avoir des revenus couramment. Ces revenus me permettent de ne pas céder au chantage des contrat d’édition abusifs car j’ai toujours une solution pécuniaire de secours. Bosser sur ma BD me demande alors de travailler plus et à mon propre compte, mais au moins je ne tire pas la profession vers le bas en cassant les prix et je reste maitre de mon œuvre. Ma logique peut paraitre aberrante, mais compter sur les éditeurs pour relever la situation financières de leurs auteurs tiens du rêve éveillé selon moi. Rien qu’à voir les marges qu’ils s’autorisent sur la vente numérique, les BD vendues en salon qui ne compte pas sur les droits d’auteurs, les albums au forfait à 2000euros... Il est clair que seul les auteurs pourront changer le cours des choses en forçant la négociation de contrat dans leur sens. Personne d’autre ne le fera pour nous.
Ecoute, je pense qu’au lieu d’avoir de grands avis comme tu peux avoir, tu devrais peut-être te jeter dans l’arène de l’édition et mouiller ta chemise car, sauf erreur de ma part, ce n’est pas le cas...
Il très facile de donner des leçons d’éthique quand on a un taff à côté qui te donne cette possibilité (et c’est tant mieux pour toi) de regarder ça de loin.
Je peux t’assurer, qu’à partir du moment où la BD est ta seule activité pour subvenir aux besoins de ta maison, les considérations de "faut pas faire ceci", "faut pas faire cela, ça ruine le marché...", tu t’en tapes.
Ce n’est jamais de gaité de coeur que l’on accepte de se faire rogner le prix de page (et ce n’est pas sans éclats de voix auprès des éditeurs non plus) mais quand tu navigues à vu, c’est à toi de faire le discernement de ce qui est valable ou pas, de ce qui acceptable ou pas.
Oué bon ok, le débat est stérile, tu t’imagines mon passif et te permets de délirer dessus. L’arène de l’édition je connais, je me suis lancé dedans et je bosses encore en collaboration avec des éditeurs. J’ai pas à fournir un CV pour argumenter.
C’est ridicule, vous hurlez tous à la mort sur la situation actuelle de l’édition sans bouger, mais vous tapez encore plus fort sur ceux qui ne font pas comme vous. C’est bien d’être passif et de regarder sa propre situation se dégrader. Allez y continuez, certain se frottent les mains sur votre tolérance à bosser pour des miettes de pains.
En te lisant, je suis heureux de voir que l’on peut compter sur toi ;-)
Enfile vite ton collant, ta cape et ton slip rouge.
Grâce à ton talent de révolutionnaire qui sait tout sans y être, je pense qu’on va faire vachement bouger les choses !
Il y a beaucoup de choses à faire évoluer dans l’édition BD, (à commencer par un vrai accompagnement des albums pour qu’ils aient des chances d’exister), mais je pense pas que l’attitude qui est la tienne, de venir faire des leçons de vie aux auteurs sur une passivité supposée est assez indigeste.
Si tu veux commencer par là, va voir les jeunes auteurs en devenir qui acceptent l’inacceptable en faisant des albums à l’oeil ou presque.
Tu n’as aucune leçon à donner et si tu souhaites vraiment le faire, lâche ton CDI d’illustrateur 3D dans une boite d’architecture, fais des albums (pas des pseudos pages sur le net) et reviens nous voir. Là tu pourras peut-être t’appercevoir que les choses ne sont pas si simples dans les rapports humains, les besoins du quotidien etc.
Et pitié, arrête de dire que tu es un "auteur", un peu d’humilité mec !
Haha j’adore cette victimisation, le donneur de leçon qui se plaint d’en recevoir. Pour infos je ne suis pas en CDI, encore moins dans l’architecture. Je bosse en freelance dans l’illustration dans un ateliers que je partage avec d’autres auteurs de BD. Je sais pas à partir de quel moment tu as commencé a imaginer ma vie, mais faudrait arrêter de consommer des produits toxiques, ça t’empêche d’être lucide. Quand à mes pseudo pages, elle te remercient de ton évaluation si éclairé d’auteur anti-darwinien. De la part de quelqu’un qui préfère se jeter de la falaise plutôt que de changer de trajectoire, je vais plutôt éviter te tenir compte de tes conseils :)
Ta vie ??? C’est dans ton CV que tu laisses en ligne.
Tu devrais l’actualiser ça te fera du boulot.
Et puis profites en pour nous parler de tes supeeeerbes expériences d’Auuuteuuur parce que t’as l’air bien caler.
Je garde bien ton contact sous le coude hein ;-)
Là, je dois signer un album , et de peur de me faire niquer par mon éditeur, je ne manquerais de te demander ce que tu en penses, si c’est bien certifié conforme avec l’éthique de la profession.
Allez, le poing en l’air et le slip par dessus le collant, on va faire des miracles, tu vas voir.
Merci de nous ouvrir les yeux.
"Rien qu’à voir les marges qu’ils s’autorisent sur la vente numérique, les BD vendues en salon qui ne compte pas sur les droits d’auteurs, les albums au forfait à 2000euros... "
Euh, je tiens quand même à te rassurer,la BD va mal certes, mais c’est pas une généralité,les forfaits à 2000 euros sur un album en tout cas pas chez les grosses locomotives.
Pour ma part, je fais de l’illustration et de la 3D en freelance facturée 300 euros la journée
Tant mieux pour vous, mais encore faut-il avoir les clients pour ça.
les BD vendues en salon qui ne compte pas sur les droits d’auteurs,
Ca c’est une légende urbaine, ça n’existe pas, c’est illégal. Chaque bd vendu génère les droits d’auteur, il n’y a que les services de presse qui n’en génère pas.
les albums au forfait à 2000euros...
Personne n’accepte de réaliser un livre pour ce prix-là, c’est un tarif pour éditer un blog ou un recueil de pages parues en prépublication, donc du matériel qui existe déja, pas pour financer de la création.
"Ca c’est une légende urbaine"
Mais oui, c’est comme les éditeurs qui ne tirent qu’à 3000 exemplaires et sans s’assurer de la com de la distribution, ou ceux qui ne filent même pas d’avance sur droits, c’est comme les loups garous, une légende urbaine. Les distributeurs qui ne diffusent même pas la moitié des exemplaires et qui destinent le reste au pilon tout en facturant, c’est un mythe du même niveau que les cyclopes ou les dragons bien sur. Cachons nous les yeux, ne regardons pas le mur dans lequel on fonce et accélérons. Et avec le sourire, svp.
Je suis auteur de BD et je rejoins complètement Tohad sur la situation actuelle. Signer un contrat abusif n’est qu’une solution à court terme, le contrat suivant (s’il existe) sera encore moins intéressant financièrement et ainsi de suite... On tire inexorablement les auteurs vers la paupérisation.
Pour information, on m’a proposé dernièrement d’animer un stage "gratuitement" pour me faire connaître. J’ai refusé.
La Bande Dessinée est une passion mais pour éviter de la vivre à n’importe quel prix, je fais des travaux annexes, liés à l’illustration. C’est un choix.
C’est quoi pour toi un contrat abusif ?
Des clauses sont parfois "discutables", il m’est arrivé plusieurs fois d’en parler avec l’éditeur et de les rayer sur le contrat. Un contrat abusif c’est également un contrat où le prix de planche ne correspond pas au temps de travail pour réaliser cette planche. Exemple : 100,00 euros la planche c’est "bien" si on la réalise en une journée, c’est "abusif" s’il faut trois jours minimum pour la réaliser. Un dessin "jeté" est très rapide a réaliser, un dessin "académique" est beaucoup plus long à réaliser. Une chose également dont on ne tient pas souvent compte : l’expérience, la compétence. Plus un auteur a de l’expérience, moins il est payé. Bizarre, non ?
Ton raisonnement est bon et logique.
Il est bien évident que ce qui prime c’est que ton prix de page soit valable en fonction du temps que tu vas passer dessus. Si tu passes une semaine sur une page est qu’elle te sois payé 100 euros c’est à fuir...(Ceci étant, 100 euros la page NB, c’est à mon sens une aberration de bosser à ce tarif, tout comme bosser sans avances sur droit).
C’était un exemple. 100 euros est effectivement un prix beaucoup trop bas lorsque l’on passe plusieurs jours mais j’ai des collègues qui ont déjà accepté ce genre de tarif. Bosser sans avances sur droit est également une hérésie.
Tout à fait d’accord, un contrat standard d’édition n’existe pas, la première chose à faire avant de signer est d’évaluer une rémunération AU MOINS au niveau du smic selon le temps de travail passé dessus (et en comprenant les charges des agessas).
Plus un auteur a de l’expérience, moins il est payé. Bizarre, non ?
Bah non, c’est cohérent avec ce que tu dis avant : avec l’expérience on travaille plus vite, donc la page est faite en moins d’une journée, c’est rentable.
Ben non c’est pas rentable puisque le prix de page diminue, depuis quelques années, au fur et à mesure que l’on a de l’expérience... et l’on oublie de mieux payer des planches qui sont de meilleure qualité... ou alors, on fait de la planche au kilomètre, pour rentabiliser.
Bonjour,
Je me permets de rebondir sur votre message que je trouve assez exagéré.
Etant moi-même auteur de BD je m’interroge sur ce que vous vous permettez de dire d’une façon un peu gratuite.
C’est mon 6 ème albums chez 2 grands éditeurs (Delcourt- soleil) et même si les conditions sont actuellement tendues, je continue à signer des contrats aux prix de pages convenables (250-300 € la page NB).
Il est vrai que l’on nous demande de baisser nos prix de pages mais certainement pas de diviser par 2 ou 3 comme vous pouvez le dire dans vos messages.
J’ai parcouru votre travail en surfant sur internet. Je ne me permettrais pas de juger votre travail mais je me permets toutefois de mettre le lien de cette page où vous parlez de votre démarche, des sacrifices que vous faites...
Je pense que vous devriez balayer devant votre porte.
Vous vous permettez de parler des auteurs comme des gens irresponsables alors que votre démarche ne vous procure aucun revenu et mieux encore : vous coûte des sous !
Je pense que le choix que vous avez fait n’est pas à servir d’exemple et venir étaler des choses erronées en ayant si peu d’expérience est simplement grotesque.
Il y a des "arnaqueurs" dans tout les corps de métier et il appartient à chacun d’être vigilant dans ses démarches en évitant de généraliser et discréditer une profession dans son ensemble.
les auteurs n’agitent pas les bras et ne "vocifèrent" pas.Ils changent de paradigme et repensent le métier.Il faut peut être rappeler que les auteurs fournissent 100 % de l’existence du milieu.
Tous ces cyniques qui défendent les "puissants", les "yaka", "fauke", me font paraphraser l’abbé Pierre : ceux qui prennent tout le plat dans leur assiette, et qui disent, nous avons tout, mais on est pour la paix, on y est pour rien, eh bien ce sont eux les provocateurs de toutes violences.Ils ont plus de sang sur leurs mains d’inconscients, que tout les désespérés du monde qui se battent pour améliorer leur sort.
Ca vaut autant pour les "Saint Editeurs" que leur suiveurs bigots.
Enfin c’est absurde de penser qu’on va revenir au 20ème siècle avec 3 auteurs et un seul public qui suit son tintin.Il y a de plus en plus de personnes qui développent des talents et mènent leur vie de façon artistique ou artisanale.C’est ça la démocratie, et vouloir revenir en arrière est du suicide, comme ca l’était de penser réprimer les ouvriers du 19ème siècle qui ne voulaient plus travailler 12 heures par jour.
On n’arrête pas une idée dont le temps est venu
On n’arrête pas le 21ème siècle.
A l’heure actuelle, la dysfonction de la vieille conscience et la montée de la nouvelle s’accélèrent en même temps.
Paradoxalement, la situation empire et s’améliore à la fois, bien que le "pire" soit plus apparent, étant plus bruyant.
Tu t’emportes un peu sans faire l’effort de comprendre tes interlocuteurs. Je ne vois pas qui a dit le contraire de tout ce que dis ici... Je suis justement d’accord avec toi.
Par contre attendre que les éditeurs changent de comportement est loin d’être une solution. La plupart ont été remplacés par des jeunes requins d’HEC et le changement de mentalité ne se fera pas en acceptant leurs contrats de misère.
C’est bien de gueuler pour signaler les problèmes, mais si c’est pour ensuite se rejeter immédiatement dedans parce-que "on a pas le choix", c’est stérile.
Je suis auteur, et si un contrat ne me satisfait pas, je ne le signe pas. Comme tous ce qu’on me propose actuellement est indécent et indigne d’une survie même précaire, je préfère ne rien signer DU TOUT.
J’ai tout autant envie de vivre de ma passion que toi ou les autres auteurs, mais pas en me comportant en esclave de l’industrie de la BD et m’en plaindre ensuite. Tu devrais éviter de mettre tout le monde dans le même paniers, ça ne sert pas ta cause et ça transforme ton juste combat en simple lutte des classes.
Faire valoir ses droits c’est aussi au moment de la signature du contrat. Faut arrêter de traiter avec les margoulins si on veut redonner un peu plus de solidité dans cette profession.
Je suis auteur...Comme tous ce qu’on me propose actuellement est indécent...je préfère ne rien signer DU TOUT.
Vous n’êtes donc plus auteur, au mieux un chomeur (si vous avez côtisé).
Merci pour votre mépris Olaf. C’est exactement le genre de raisonnement idiot que je reproche au milieu de la BD : dès que l’on est pas affilié à un éditeur, on n’est plus considéré comme auteur.
Je ne suis ni chômeur, ni précaire, je suis en autoédition. Incroyable non ? En plus je vis correctement de mon travail et je peux même me louer un atelier. Quand un médecin ou un plombier est à son propre compte, on ne lui retire pas sa profession non ? Faudrait apprendre à penser autrement qu’avec le système éditorial actuel, sinon rien ne va changer.
Bonjour,
Je découvre que mon "coup de gueule " a été repris sur actuaBD et qu’il suscite des commentaires de la part de collègues. Je pense que mon propos est clair (il faut lire mon texte sur le blog et non le texte sur actuaBD qui est assorti d’assertions qui ne me semblent pas assez pertinentes) et qu’il évoque des faits précis sans vocifération ni accusations... Je ne suis pas un énervé ni un révolutionnaire de salon ! J’agis et je suis dans l’action... Les collègues qui ont postés des messages disent finalement la même chose avec des mots différents... Ils disent exactement ce que j’ai formulé dans mon blog à savoir que la BD est en péril et qu’il est temps de changer les choses, chacun à sa manière, avec intelligence et passion, avec brio et l’envie de faire mieux, sans compter sur ceux qui confondent art et produit, livre et lessive, oeuvre et rentabilité... Nous vivons dans un monde financiarisé mais il est en train d’agoniser, la BD est dans le même navire et nous devons nous projeter dans l’avenir !
Du courage, du courage et encore du courage !
C’est juste dommage que ce ne soit pas Uderzo ou jean Van Hamme qui prenne la tête de cette fronde en papier mâché, qui va faire flop flop une fois de plus.
uderzo et van hamme ? deux retraités septuagénaires très respectables,mais qui ont roulé pour Hachette et Philips entre autres ? drôle de CV pour des "Ghandi"...
Tarek, je serais curieux de savoir quels sont les termes financiers de votre contrat chez Tartamudo ? Pour en avoir entendu parler, ce ne doit pas être glorieux.
Mais mon cher JW (moi je ne me cache pas !!!!!!!!) venez me voir à Angoulême sur le stand Tartamudo pour en parler !
En outre, je ne suis pas une catin qui baisse son pantalon et ce sous entendu ne me plait pas du tout ! Je n’ai pas la réputation de me brader ni d’accepter n’importe quoi, si cela ne sert pas mes intérêts artistiques et financiers !
Bonjour,je voulais savoir si, comme cela est mon cas, les frais de retour sont toujours à la charge de l’auteur et donc, déduit des droits d’auteur ?
Merci de vos réponses.
Bonjour,
En aucun cas les frais de retour sont à la charge de l’auteur. Je vous conseille vivement de vous rapprocher du SNAC ou de l’un des auteurs du groupement bande dessinée :
Virginie Augustin, Sébastien Cosset, Olivier Henriot, Jean-Philippe Peyraud ou Fabien Vehlmann
Bon courage !
Tiens c’est la première fois que j’entends parler de ça ! Là c’est clairement abusif, j’espère que tu n’a pas signé ça. Les frais de retour sont à la charge du diffuseur ou de l’éditeur selon ce qu’ils ont négocié mais ce n’est pas à toi d’amortir ça ! C’est comme si on déduisait les frais d’impression de tes droits d’auteurs ! C’est super dangereux, si le diffuseur fais mal son boulot en renvoie plus de la moitié de tes album tu ne touchera aucun de tes droits...
J’ai aussi des frais de retour, c’était marqué juste frais, mais j’ai demandé, et ça m’ote quand même 200 ou 300 euros par semestre, pas une paille pour moi ;
par ailleurs, dans mes reditions de comptes il y a d’ailleurs à chaque fois des frais de partout, ce n’est pas indiqué quoi, mais il y en a presqu’a chaque ligne !
Frais, frais, frais .... et aucun justificatif de donné à par retour pour certains, je peux pas croire que TOUT soit des retours ?? Et pourquoi celà est imputé à l’auteur ?
je voulais savoir si, comme cela est mon cas, les frais de retour sont toujours à la charge de l’auteur et donc, déduit des droits d’auteur ?
C’est clairement illégal, si cela est dans votre contrat, votre contrat est illégal, envoyez une copie de ce contrat au SNAC
les BD vendues en salon qui ne compte pas sur les droits d’auteurs,
Bonjour,
Une fois de plus je me rends compte qu’en parlant de choses graves comme l’avenir de notre métier (et je tiens à rappeler que nous signons des contrats pour chaque BD et par conséquent chaque situation est singulière même s’il y a des tendances lourdes vers la précarisation des auteurs), certains participants (ne se dévoilant pas bien sûr) en profitent pour déverser leur fiel, avancer des choses sans connaitre la réalité professionnelle des personnes qu’ils mettent en cause (JW était-il présent lorsque j’ai signé avec José Jover ? J’ai toujours été attentif à ce que chaque livre que je fais me permette de ne pas me mettre en danger financièrement) venir donner des leçons (je n’en donne pas mais je dis "attention les gars, c’est l’incendie !!" parce que depuis deux ans en discutant avec des confères et de jeunes auteurs j’ai senti un grand malaise...) . Bref, tout cela pour dire qu’après tout si le navire coule et que chacun décide de taper sur le voisin au lieu de penser à son avenir, ce n’est pas mon problème...
Wake up !
bravo ! pour créer un autre paradigme et agir, il faut d’abord sortir la tête du sable, et puis ensuite créer autrement.On ne peut qu’être d’accord avec cet auteur.L’obscurantisme n’est pas seulement religieux...
Les gros éditeurs baissant leurs avances, les petits éditeurs peuvent quasiment s’aligner avec ; et des auteurs de renoms peuvent ainsi aller vers eux où ils seront mieux accueillis et leurs livres défendus avec plus de conviction.
Les gros éditeurs baissant leurs avances, les petits éditeurs peuvent quasiment s’aligner avec
Si c’est pour ne pas gagner plus, autant rester chez un gros éditeur, on profite ainsi de sa force de vente. Le même livre chez Dargaud ou à la boite à bulles vendra entre 5 et dix fois plus (comme Vanyda).
C’est étrange de voir les commentaires affirmés de quelques auteurs nouveaux venus qui font des généralités dans la profession alors qu’ils n’ont pas de back-ground et signent dans d’improbables "maisons d’édition" (manolosantis, Tartamundo). Le ressenti est bien différent quand on travaille depuis plus de 20 ans avec des boites comme Dargaud, Casterman ou Dupuis.
Si je ne m’abuse, Tarek a fait sa première BD en 1999 et n’est donc plus tellement un "nouveau venu", il en a fait quelques unes depuis, beaucoup chez EP éditions, mais aussi chez soleil, vent-d’ouest, ou d’autres jusqu’à la dernière chez tartamundo (ou tartamudo ?)... Il a donc peut être une vision plus documentée (ce que vous semblez appeler le "background"), que quelqu’un qui est resté 20 ans ou plus dans la même boutique...
Pour ma part, entre deux BD, le nom des auteurs m’intéresse plus que celui de l’éditeur. Et si les auteurs décident de se passer d’éditeurs, je les suivrai, et serai d’autant plus content de payer si je sais que mon argent sert vraiment la création, ce qui ne semble pas le cas actuellement à la lecture de nombre d’articles consacrés au sujet.
Lesdits commentaires affirmés ne sont qu’un échantillon de ce qui remonte quotidiennement auprès des gens du SNAC BD.
Donc le malaise ne concerne pas simplement quelques "excités" sans background digne de ce nom. (Que de mépris qui tombe d’une tour d’ivoire bien haute, dans votre message, cher/chère confrère/consoeur. Mais votre saillie a le mérite de bien résumer la fracture qui existe au sein de la profession, face à tous ces problèmes.)
Cher Henscher, ( Dont j’ai bien aimé le Banni entre parenthèse, le dessineux est quand même né avec un pinceau doré dans le bouche aussi ;-) fin de la () ) vous ne pouvez nier que le ressenti de sérieux chez un grand éditeur est bien réel, et surtout rassurant, contrairement à ce qui se passe chez certains petits éditeurs, un grand ne peut se permettre le 1/100eme des irrégularités que certains "petits" éditeurs font sans vergogne aucune ( Exemple person : Contrat inique, opacité absolue et voulue des comptes, retards de relevés, retard de paiements des planches, non lecture des envois de planches, oublis de correction orthographe ... ) donc, il y a bien poids deux mesures et on le ressent vraiment.
Le SNAC ?
c’est quoi ? On y fait des Kébabs ?
Non mais sérieusement, faut redescendre.
Vous parler du SNAC comme d’une espèce d’entité qui pèse dans la balance face à la machinerie des éditeurs. Que dalle !!!
A part être un bureau qui enregistre les pleures des apprentis auteurs, je vois pas trop en quoi il font le poids.
Les membres de ce syndicats sont pour certains, des auteurs grassement payés et j’ai beaucoup de doute que dans leurs négociations privées, ils fassent valoir, l’état du marché, le sort des apprentis etc... Faut pas nous prendre pour des truffes.
tiens un pleurnichard. Ou encore, un de ces courageux éditeur caché courageusement derrière l’anonymat, ce qui expliquerait ce ton peu crédible pour "un auteur".vous feriez mieux de suivre des cours de savoir-vivre
Réponse un peu creuse Elisabeth.
Je sais pas, vous en pensez quoi de la double casquette éditeur et membre fondateur du SNAC (Trondheim et Arleston par exemple) ? Pour ma part, je pense qu’ils appliquent ce qu’on leur dit d’appliquer. Ca n’enlève rien à la bonne volonté de vouloir faire bouger les choses mais je suis très septique du résultat. Le petit monde des auteurs de BD est une cours d’école où tout le monde complote dans son coin et où chacun ne défend que ses propres intérêts. croire le contraire est une utopie.
il suffit de voir combien les prix de pages diverges en fonction de l’auteur pour comprendre que jamais les gros voudront défendre les petits.
Ca sent l’éditeur camouflé, là, plutôt qu’un auteur, ce post !
Bonjour,
Je vous invite à lire cet article du monde mais aussi les nombreux commentaires qui suivent :
http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr/2012/01/05/peut-on-toujours-faire-carriere-dans-la-bd/
Et ce que je viens d’y rajouter :
je rejoins tes propos Tarek, oui la dégradation a été rapide et puissante, car le nombre incroyable d’auteurs BD venant à l’agence y proposer leurs service à bien augmenté depuis 1 ou 2 ans, il y en a toujours eu avant, car des revenus supp. ne sont jamais à négliger dans le métier aux revenus aléatoires de la BD, mais ces derniers temps c’est vraiment le sauve qui peut, c’est un grand troupeau des bd-iste qui se pointe ( chez nous ou chez les collègues) pour essayer de grapiller un peu d’illustrations ou de pub à faire.
Malgré la crise qui freine nos acitivités aussi :( Là ça montre à l’évidence que le malaise est fort et bien installé chez les auteurs BD, n’en déplaise aux rapports annuels de sites bd ou assoces de critiques pour qui ... tout va toujours bien.
Qu’ils soient déconnectés de la réalité à ce point, ça me dépasse ????????????????????