La « période américaine » de Georges Simenon correspond à ces dix années où il vécut sur le continent américain, entre 1945 et 1955, pour échapper aux règlements de compte de la Libération.
Il faut dire que l’Occupation avait été une période faste pour le romancier belge : un bon nombre de ses romans avaient été adaptés au cinéma grâce à ses sympathies collaborationnistes.
Il reste qu’il applique au Nouveau Monde la recette qu’il utilisait sur le vieux continent : l’observation minutieuse des petites gens, de leurs lâchetés et de leurs secrets, une peinture de l’Amérique profonde plus vraie que nature.
Loustal se coule parfaitement dans cette atmosphère spécieuse, ce petit roman (ce n’est pas une BD) prenant tout d’un coup une consistance crédible, la petitesse des personnages reflétant quelque peu celle du grand écrivain exilé.
DP
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