À sa sortie, le manga A Silent Voice de Yoshitoki Oima avait rencontré un grand succès. La mangaka remportait à tout juste 19 ans le 1er prix au concours de jeunes auteurs organisé par Kodansha en 2008 pour cette œuvre.
Abordant les thèmes du harcelement et du handicap, ce manga raconte l’histoire de Shoko, une écolière sourde qui arrive dans une nouvelle école primaire. Dans sa classe, le jeune effronté Shoya se joue d’elle à cause de son handicap et entraîne les autres à la harceler. La famille de la jeune malentendante porte plainte contre lui et il est viré. Des années plus tard, Shoya, tourmenté par son passé, décide d’apprendre la lange des signes et de se faire pardonner.
Si ces thèmes avaient touché de nombreux lecteurs, son adaptation au cinéma qui date de 2016 n’était pas parue en France malgré une présentation au festival d’Annecy. Le scénario est adapté par Reiko Yoshida (Bakuman, K-ON !) et le design des personnages est signé Futoshi Nishiya (Free !, Hyôka). Les distributeurs français craignent que cette version animée ne trouve pas son public.
Qu’à cela ne tienne, le distributeur Art House Films créé en mars 2018, avec pour objectif de défendre le cinéma japonais, s’est mis sur l’affaire et a acquis les droits cinéma du film Silent Voice. Puisque la sortie cinéma de ce film est risquée, cette équipe de passionnés a ouvert une campagne de financement participatif. L’occasion pour les fans du manga et les japanophiles de porter un projet avec du potentiel.
Une partie de la collecte sera reversée à une association de sensibilisation au harcèlement, une autre à l’adaptation pour les sourds et malentendants.
CB
Lien vers la campagne de financement participatif sur Kisskissbankbank.
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