Depuis plusieurs années, la bande dessinée fait l’objet de grandes expositions au sein du Musée national de la dessinée à Angoulême, au Centre belge de la bande dessinée à Bruxelles et, de plus en plus souvent, dans des lieux qui ne sont pas forcément dédiés au Neuvième art. Pour en garder la trace, nous avons voulu les regrouper dans ce dossier.
Le Palais des Beaux-Arts de Charleroi a pris l’habitude d’accueillir des expositions inhabituelles : Après « Muñoz/Breccia, l’Argentine en noir et blanc » (2003), « Alan Moore, les dessins du magicien » (2004) et « Ferrandez-Pratt-Stassen-Van Dongen : le Remords de l’Homme blanc ». Charleroi Images a cette fois choisi de rendre hommage à un « géant invisible » qui a ouvert bien des voies à la « nouvelle » bande dessinée, le Suisse Bernard Cosey.
Après deux très belles expositions consacrées aux œuvres des argentins Muñoz & Breccia, puis au scénariste anglais Alan Moore
, la ville de Charleroi accueille aujourd’hui quatre artistes de renommée internationale autour d’une thématique forte : « Le Remords de l’Homme Blanc ».
Jacques Ferrandez (Les Carnets d’Orient), Hugo Pratt (Corto Maltese), Jean-Philippe Stassen (Deogratias) et Peter Van Dongen (Rampokan) nous éclairent sur le mécanisme de représentation de l’autre, de l’autochtone, lorsque l’homme blanc cherchait à étendre son influence en colonisant l’Afrique ou l’Asie.
Disparu début 1997, André Franquin aura dû attendre plus de sept années avant de sortir du purgatoire que traversent tous les auteurs après leur décès. Alors que la disparition d’Hergé avait provoqué l’apparition de nombre de livres et d’expositions, rien de tout cela n’avait suivi celle du père de Gaston Lagaffe et du Marsupilami (entre autres oeuvres qui témoignent de son génie créatif). Une importante exposition répare cette injustice.