Sylvia a 13 ans, et se sent mal dans sa peau. Jusque-là, rien d’étonnant. Mais quelques incidents lui prouvent (et à ceux qui l’entourent) qu’elle est capable d’exploits physiques généralement inaccessibles aux ados de son âge.
Quand un incident plus grave que les autres se produit, elle décide de faire une fugue. Elle va trouver sur son chemin de types eux aussi dotés de capacités inhabituelles, qui ne lui veulent pas tous du bien. Envoyés par une mystérieuse organisation à la recherche de plusieurs autres jeunes filles qui lui ressemblent étrangement, ces "garçons" courent après ces "filles". Et non, ils ne vont pas finir sur les bancs publics.
Le scénariste Adam Gallardo et le dessinateur Todd Demong nous proposent ici une histoire bien dans son temps : il semble qu’aux États-Unis, la mode soit aux histoires de super-pouvoirs sans super-héros, placées dans un décor réaliste et contemporain (voir le feuilleton Heroes, qui rencontre un vrai succès). Cela dit, 100 Girls a débuté en 2004.
L’ambiance semble assez légère au début, mais elle prend rapidement un tournant plus grave. L’organisation qui pourchasse Sylvia n’est pas composée d’enfants de cœur, et les conséquences de cette poursuite se feront durement sentir.
Le dessin de Demong est lui aussi facile à sous-estimer. Il semble dans la lignée de ce que l’on peut voir dans les comics mainstream influencés par le dessin animé. Demong a néanmoins un style très expressif, et se révèle capable de créer des scènes d’action bien menées.
Tout cela fait de cette première partie de 100 Girls [1] un bon divertissement au rythme assez haletant, qui donne indubitablement envie de voir comment les auteurs résoudront les problèmes auxquels sont confrontés leur héroïne.
(par François Peneaud)
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[1] La deuxième et dernière est déjà prévue par l’éditeur français pour cette année.