Lors d’une conférence de presse à Angoulême, le Président du FIBD, M. Francis Groux et son délégué général, M. Franck Bondoux, ont annoncé une évolution notable des structures du Festival, laquelle est proposée à l’Assemblée Générale de l’Association Loi 1901 du Festival qui devrait avoir lieu en juin prochain. L’idée, selon Flore Mabilleau de la Charente, c’est que l’Association resterait détentrice de la marque du Festival et en assurerait la pérennité, tandis que la gestion de l’événement serait confiée à une société commerciale indépendante. Quel type de société, avec quelle stratégie, quels actionnaires et quels dirigeants ? Il est trop tôt pour en parler, tant que l’AG de l’Association n’aura pas donné son feu vert.
Au niveau de la stratégie, en revanche, Franck Bondoux a sa petite idée. Il n’envisage pas de modification profonde dans l’immédiat, mais il a bien l’intention de préciser les missions du Festival, semble-t-il. Ainsi, selon la Charente Libre citant ses propos, l’avenir du Festival sera à la « coproduction » : « Le festival doit être un lieu de création de spectacles vivants et pas de création préexistante ». Il classe l’exposition des œuvres du plasticien Bernard Pras, les animations autour de Kid Paddle, ou encore du spectacle de Brigitte Fontaine et de Blutch dans cette catégorie, soulignant que l’expo du hardcore gamer de papier devrait se déplacer en Belgique [1] et que le spectacle de Brigitte Fontaine s’exportera fin avril au Printemps de Bourges. « Demain, dit encore Bondoux, le festival va se transformer en producteur de spectacles, ce qui n’est pas une démarche associative. De plus, nous avons atteint un seuil critique en capacité de financement. » On se demande ce que pensent les éditeurs et les représentants des auteurs de cette orientation quelque peu « show bizz ».
Fort des résultats positifs de 2007 qui permettront de combler un peu les dettes contractées lors de l’Annus Horribilis de 2006, Francis Groux et Franck Bondoux entérinent sans coup férir le nouveau site de Montauzier, reconnaissant qu’il faut néanmoins « améliorer les points de détail » comme l’installation de distributeurs de billets à Montauzier et au Champ de Mars, l’organisation de points de restauration, ou encore l’installation de davantage de toilettes. Au niveau de la pérennité à court terme du Festival, le ciel est dégagé puisque Franck Bondoux a obtenu de la Mairie un engament sur trois ans. Mais il aimerait bien conduire ce même type d’accord avec le Conseil régional et le Conseil général, lesquels ne se laissent pas convaincre semble-t-il aussi facilement puisque la négociation est en cours depuis la fin de 2006. A suivre…
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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[1] L’expo Kid Paddle sera visible lors de la « Quinzaine de la BD », à Bruxelles.
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