Sicile en l’an 241 avant J.-C., après deux décennies de conflit avec la grande Rome, l’armée de Carthage menée par Hamilcar Barca doit s’incliner et déposer les armes.
Hannibal, son fils de six ans, assiste impuissant à l’humiliation des siens. Ne renonçant pas à la gloire, Hannibal va vouer son existence entière à la haine de Rome jusqu’à aboutir à la destruction de l’ennemi. Commence pour lui un entrainement à la fois spirituel et physique. Il va vite devenir l’un des plus grands tacticiens de tous les temps et affronter son alter ego Romain, le génie militaire Scipion l’Africain.
Traversée des Alpes à dos d’éléphants, barbaries et pillages impitoyables parmi lesquels des combats les plus sanguinaires de l’histoire. Un duel à mort des plus épiques... Alors que Rome se trouve à son apogée, elle va devoir faire face à un stratège nommé Hannibal Barca, le futur général des troupes de Carthage, cauchemar de l’armée romaine.
L’histoire, on l’a vu encore récemment chez Glénat, est à l’honneur ces derniers temps, après l’atypique Cesare également issu du catalogue Ki-Oon, voici que Mihachi Kagano propose de suivre les légendaires combats entre Hannibal et Scipion l’Africain, lors des Guerres puniques. Dés les premières pages, une ambiance peu ordinaire émane du récit, montrant un gamin de quelques années, prenant la parole tel un philosophe chevronné, faisant courber par ses arguments l’échine à ses ainés... Il s’agit d’Hannibal, fougueux et téméraire, dès son plus jeune âge.
Graphiquement, sans pour autant atteindre des sommets, le trait de Mihachi Kagano se défend : découpage tonitruant de bout en bout, plans rapprochés sur les faciès des individus, profondeur de champs...
On regrette cependant le manque d’action de ce premier tome mais qui se justifie par une mise en place des différentes pions sur l’échiquier. Par moment, on constate une réelle similitude avec le célèbre Makoto Yukimura de la série Vinland Saga, si ce n’est qu’Ad Astra s’annonce être davantage centré sur de longs dialogues, moins crus que ceux de son prédécesseur (du moins dans ce premier volume) .
Un premier tome qui se laisse déguster sans arrière-pensée. Les fans de récits historiques apprécieront certainement ce rafraichissant divertissement qui apporte par ailleurs une mine d’informations sur la civilisation, latine devenues rares dans le parcours scolaire d’aujourd’hui.
(par Marc Vandermeer)
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