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Adrián ("Tangomango") : « J’aime quand les personnages sont méchants de profession, mais pas méchants de cœur »

Par Thomas Berthelon le 15 mai 2013                      Lien  
Pour "Tangomango", son troisième album dans la collection "Wakfu Heroes" des éditions Ankama, Adrián signe également le scénario qui met en scène une histoire de pirates, de pingouins et de talisman magique. Un cocktail coloré et explosif pour cette nouvelle série en trois tomes.

À votre accent, on devine que vous venez de l’autre côté des Pyrénées. Présentez-vous, quel a été votre parcours ?

Adrián : Avant Le Corbeau Noir et Remington chez Ankama, je dessinais en freelance pour la publicité, je créais des storyboards et un peu d’animation. Aujourd’hui, je sors Tangomango, d’après mon propre scénario. Achetez-le, c’est amusant, il y a de l’action et de l’humour, il y a tout !

Adrián ("Tangomango") : « J'aime quand les personnages sont méchants de profession, mais pas méchants de cœur »
La couverture de "Tangomango T1"
©Adrián/Ankama Editions

Après l’histoire d’un vieux qui fait peur aux gens en se déguisant en corbeau, un album sur un voleur, et enfin une BD sur des pirates, vous vous êtes spécialisé dans les filous, les vauriens, les brigands !

C’est vrai, je n’avais pas pensé à ça ! J’aime ce type de personnages même si j’ai signé uniquement le scénario de Tangomango. J’aime surtout quand les personnages sont méchants de profession, mais pas méchants de cœur.

Est-ce que le fait de prépublier Remington dans un fascicule comics, a changé votre manière de travailler sur le découpage ?

Non, sauf que quand je finissais un chapitre, le scénario du suivant n’était pas fini, donc le boss était un peu nerveux pour la suite.

Vos albums sont surtout des spin-off de personnages du dessin animé Wakfu, quelle liberté avez-vous par rapport au design qui existe déjà ?

Pour Remington et Le Corbeau Noir, j’ai ré-interprété les personnages de manière personnelle, surtout pour Remington. Mais Tot, le scénariste et créateur de Remington avait bien aimé. J’ai toujours eu beaucoup de liberté, j’ai toujours dessiné ma propre version des personnages. Pour Tangomango, on m’a juste demandé de changer quelques détails pour mieux coller à l’univers de Wakfu, mais c’est tout.

Un extrait de "Tangomango T1"
©Adrián/Ankama Editions

Concernant Remington, vous êtes-vous inspiré des différentes versions des Roublards, dans le dessin animé Wakfu ou dans le manga Dofus, pour créer votre propre version ?

C’est un ami à moi, en Espagne, qui dessine actuellement le tome 3 de Remington. Personnellement, je viens à peine de commencer la série Wakfu (rires), pour voir comment étaient les personnages originels qui apparaissent dans Tangomango, que je me suis depuis réappropriés. J’adore cet épisode d’ailleurs, je le trouve très réussi. Je suis en train de rattraper mon retard sur la série, j’ai honte.

Encre Noire, l’un des deux héros de "Tangomango"
©Adrián/Ankama Editions

On pourrait dire que Tangomango est le croisement entre Pirates des Caraïbes et Astérix. Cette présentation vous convient ?

Oui, oui, j’aime bien cette comparaison. J’adore Astérix, c’est la première bande dessinée que j’ai lue dans ma vie. J’ai voulu mélanger cet univers avec le jeu Monkey Island.

Au contraire de vos deux premiers albums chez Ankama, vous avez dessiné et écrit Tangomango. On a l’impression que vous vous êtes beaucoup plus amusés, l’univers est moins noir, nous sommes plus dans la comédie. Cela correspond plus au vrai Adrián ?

Oui, les deux héros sont deux aspects de ma personnalité. Encre Noire serait la part rationnelle, contrôlée, il pense beaucoup, même trop. Il est plus pessimiste. Elaine symbolise la part plus aventurière, plus enfantine, toujours dans l’instant présent.

Dans Tangomango, vous mettez en place un vaste univers avec des personnages très nombreux : les pingouins, les deux héros, les vovodouns... Vous n’avez pas eu peur de vous perdre au milieu de tous ces éléments ?

Cela a été conçu comme une seule histoire que j’ai divisée en trois tomes. C’est vrai que j’inclus beaucoup d’éléments et de créatures. Mais dans la saga Game of Thrones, il y a aussi beaucoup de personnages, et cela a quand même marché, alors...

Encre Noire et Elaine
©Adrián/Ankama Editions

Si vous deviez emporter votre œuvre préférée sur les pirates avec vous sur une île, pour boire du rhum et vous reposer jusqu’à la fin de vos jours, ce serait laquelle ?

J’emmènerais sûrement le jeu Monkey Island, avec un vieil ordinateur, et j’y jouerais à l’ombre d’un palmier.

Tiens, vous nous parliez d’Astérix tout à l’heure. Que pensez-vous de l’album Astérix en Hispanie ?

Je ne m’en souviens pas très bien, je m’étais beaucoup amusé à le lire quand j’étais enfant. Ensuite avec les années, les clichés sur les Espagnols m’ont agacé, mais on les retrouve partout alors, si c’est Goscinny qui les met en scène, cela me fait rire !

Propos recueillis par Thomas Berthelon

(par Thomas Berthelon)

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