Alors qu’il pense s’être trouvé des alliés, Kei finit cobaye et découvre ce qu’il advient aux Ajin, ces personnes qui se sont révélées être immortelles, une fois récupérées par le gouvernement. Sitôt amorcée, la traque vire donc au cauchemar et il faudra avoir le cœur bien accroché pour affronter le sort réservé à notre héros.
Cette atmosphère résolument sombre ainsi que la noirceur des comportements dépeints, qu’il s’agisse des scientifiques, des politiques ou des Ajins "rebelles", inscrivent le titre dans un registre et une veine assez sinistres. S’il n’y a pas là de gratuité qui rendrait l’ensemble vain, on attend quand même le tournant susceptible de nous faire sortir de ce marasme ou bien une mise en perspective qui donnerait davantage de portée à l’histoire.
On retiendra néanmoins quelques moments réussis par le trouble qu’ils ménagent, et le plus souvent construits autour de la figure du fantôme, invisible, qui accompagne les Ajin. Comme lorsque, face-à-face impossible et pourtant advenu, celui de Kei contemple son bourreau de l’autre côté d’une vitre sans tain. Mais en attendant, après un premier tome qui nous avait franchement séduit, on reste un peu sur notre faim avec le deuxième.
(par Aurélien Pigeat)
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Ajin T1. Par Gamon Sakurai. Traduction Karine Rupp-Stanko. Glénat, collection Seinen. Sortie le 2 septembre 2015. 194 pages. 7,60 euros.
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