Le nouveau prétendant d’Alice est cette fois rose, couvert de fourrure et ce n’est autre que Boris, le chat du Cheshire. Se retrouvant au mystérieux royaume de Trèfle, la demoiselle est accompagnée par la majeure partie des habitants de Wonderland. Personnages énigmatiques autant que désopilants : le lièvre de Mars, le lapin blanc... Tous semblent réunis pour le voyage d’Alice.
Mais dans cette autre dimension, de nouvelles règles et de nouveaux sortilèges pimentent le quotidien. Un jeu où chaque recoin dissimule des dangers face auxquels il n’est guère conseillé de se laisser aller à ses sentiments.
Mamenosuke Fujimaru conte la suite d’Alice au royaume de Cœur, utilisant les mêmes ingrédients qui l’ont inspirée, à savoir une belle jeune blondinette nommée Alice qui cherche désespérément à rentrer chez elle et qui est en permanence poursuivie par une meute d’assaillants. D’une manière générale, il faut se rendre à l’évidence, l’histoire tourne en rond et n’affiche guère d’éléments neufs à l’évolution de la trame.
Graphiquement, nous restons également quelque peu sur notre faim : malgré un réel engagement de la part de l’auteure au niveau des décors (riches en détails), la majeure partie des protagonistes n’affichent pas suffisamment d’expression pour que l’on ait un minimum d’empathie leur endroit, ce qui par moment dérange nettement Dommage car le découpage,quant à lui, sait se montrer suffisamment harmonieux et calibré pour servir l’intrigue.
Ce shôjo prévu en sept tomes peut enthousiasmer les adeptes de la 1ère heure de cette auteure. Cependant, par son côté débridé et ses nombreux personnages, ceux et celles qui appréhendent la série sans avoir lu la précédente s’exposent rapidement à un manque de compréhension.
(par Marc Vandermeer)
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