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Alix Senator T3 – La Conjuration des rapaces – Par V. Mangin & Th. Démarez - Casterman

Par Gallien Chanalet-Quercy le 13 décembre 2014                      Lien  
Alix Gracchus, le héros de la célèbre série éponyme créée par Jacques Martin devenu quinqua dans ce {spin off} écrit par Valérie Mangin, revient dans un troisième tome où l'aventure laisse sa place aux complots au cœur de la vie politique romaine.

Rome. Été de l’an 12 avant J.-C. Au cœur de la nuit, une trentaine de personnages préservant leur anonymat derrière des masques d’oiseaux sont réunis dans le bois des furies. Leur but ? Obtenir la tête de l’empereur Auguste. Que ce soit par vengeance personnelle ou par passion politique, ils se sont jurés d’abattre celui qu’ils considèrent comme un tyran pour le remplacer par le fils de César, Ptolémée César dit Césarion, que l’on pensait mort.

Alix Senator T3 – La Conjuration des rapaces – Par V. Mangin & Th. Démarez - Casterman

Alix tout juste rentré d’Égypte d’où il a ramené à ses côtés son compagnon de toujours Enak, donné pour mort lui aussi, doit affronter une succession de graves déconvenues. Considéré comme un traître et ennemi de Rome, Enak est arrêté et emprisonné sur ordre de l’empereur. Le courroux du dictateur tombe rapidement sur Alix qui se voit destitué de sa charge de Sénateur et dépouillé de ses biens. Acculé, trompé, Alix se laisse convaincre par les ennemis d’Auguste et rejoint la conjuration.

Ce troisième tome des aventures d’Alix Gracchus en cheveux blancs continue de s’appuyer sur les atouts de la série : une intrigue bien ficelée, un environnement historique parfaitement documenté sur le fond comme sur la forme, et deux héros majeurs de la bande dessinée franco-belge que sont Alix et Enak.

La logique d’installer le jeune et fougueux Gallo-Romain dans une toge de sénateur est une idée brillante qui permet de développer des histoires où la diplomatie et la tactique politique prennent le pas sur les voyages au long cours aux quatre coins de l’Empire, permettant d’aborder l’époque depuis un tout autre point de vue. L’idée est tout à fait louable.

Malheureusement, ce troisième tome n’arrive pas à se défaire des problèmes qui plombaient déjà les deux premiers tomes : les dialogues sont d’une extrême lourdeur et font passer au forceps des informations documentaires pas forcément essentielles à la compréhension de l’histoire. Le fil narratif des intrigues parallèles, comme la crise d’adolescence du fils d’Enak qui le pousse dans les bras de la conjuration est convenue et manque d’une subtilité certaine.

Il est indéniable qu’ « Alix Senator » a des atouts à faire valoir : graphiquement tout fonctionne et le talent de scénariste de Valérie Mangin n’est plus à démontrer, mais les écueils cités plus haut font que cette série a le plus grand mal à décoller et à nous emballer.

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Alix Senator T3 – La Conjuration des rapaces – Par V. Mangin & Th. (...)

(par Gallien Chanalet-Quercy)

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2 Messages :
  • Malheureusement, ce troisième tome n’arrive pas à se défaire des problèmes qui plombaient déjà les deux premiers tomes : les dialogues sont d’une extrême lourdeur et font passer au forceps des informations documentaires pas forcément essentielles à la compréhension de l’histoire. Le fil narratif des intrigues parallèles, comme la crise d’adolescence du fils d’Enak qui le pousse dans les bras de la conjuration est convenue et manque d’une subtilité certaine.Merci pour ces quelques lignes qui me confortent dans mon opinion, mais contredisent la plupart des journaux de critique BD qui ont encensé les deux premiers livres. Alix appartient au passé, le faire vieillir n’arrange rien !

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    • Répondu par Jerome le 14 décembre 2014 à  11:35 :

      En effet, il me semble qu’un cahier des charges (peut-être inconscient) semble intimer à tous les repreneurs, successeurs et épigones de Martin de faire des textes à rallonge, des informations documentaires à la Jules Verne... qui fleurent bon les années 60. Malgré la modernité et le remarquable brio du dessinateur, la série ne parvient pas au niveau de Murena, ce qui semble avoir été le projet (non avoué) de l’éditeur.
      Paradoxalement, le spin-off futuriste et plus réaliste de Bob et Bobette est davantage réussi. Cela tient à l’effet de surprise, sans doute - effet qui ne joue plus avec la série de Martin, depuis les premières reprises calamiteuses et l’album dessiné par Ferry, qui aurait dû paraître dans une collection alternative, du type "Alix vu par...".

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