All-New Les Gardiens de la Galaxie T2 – Par Brian M. Bendis & Valerio Schiti – Panini Comics

Après avoir perdu la royauté de la planète Spartax et avoir réintégré les Gardiens lors du tome précédent, nous retrouvons Peter Quill (Star-Lord) et Kitty Pryde (célèbre X-Woman ayant intégré récemment l’équipe) sur une planète-prison de la confrérie des Badoon ; séparés du reste de leurs coéquipiers. À la recherche de l’une des leurs retenue prisonnière par la confrérie, les Gardiens semblent s’être séparés en différents binômes pour mener la difficile recherche... et provoquer le plus gros désordre possible dans l’enfer cosmique dirigé par les cruels Badoon.

Avec ce nouvel album, le scénariste-star Brian M. Bendis nous propose un pur et dur exercice de style autosuffisant autour des Gardiens de la Galaxie où ceux-ci sont glorifiés. En effet, l’intrigue de la recherche du personnage d’Angela chez ses geôliers de Badoon permet au scénariste de créer un contexte où les personnages sont en réussite absolue et peuvent bénéficier de la plus large place possible dans la narration pour être mis en valeur.

Ainsi, chaque épisode de cet album ou presque correspond au traitement d’un binôme inédit où l’on retrouve les différents Gardiens : nous sont ainsi proposés les duos de Kitty et Peter, Rocket Racoon et la Chose, Flash Thompson (Venom) et Groot ou encore Gamora et Drax. Cette astuce permet à Brian M. Bendis de donner à chacun de ses personnages plus de temps pour se mettre en valeur aux yeux du lecteur, contrairement au précédent tome où la dynamique de reformation du groupe avait eu tendance à mettre certains personnages en retrait par rapport à d’autres.

Les Badoon vont regretter d’avoir réussi à intimement choquer Kitty par leurs exactions.

© Marvel

Ce qui n’est assurément pas le cas ici car les personnages bénéficient d’un traitement qui nous convient dans la plupart des cas. Si on relève tout de même un binôme Venom/Groot qui ne nous a pas véritablement marqué par sa dynamique (sans que son traitement soit foncièrement mauvais), les autres personnages bénéficient de l’occasion pour se montrer à leur avantage. Nous retiendrons par exemple une nouvelle fois le très bon traitement réservé à Kitty Pryde (dont la judéité pousse ici le personnage à être choqué plus spontanément que les autres par la vision d’un « camp de concentration » selon ses termes que représente la planète-prison des Badoon), mais aussi le joli rebond autour du personnage de la Chose qui bénéficie plus aisément d’un contexte porté sur l’action pour être mis en valeur.

Si on ajoute à l’ensemble de très jolies planches de la part du dessinateur Valerio Schiti, cet album des Gardiens de la Galaxie est une référence que l’on peut facilement conseiller à tous les lecteurs, car comme rarement ces derniers temps pour l’éditeur Marvel la lecture d’un album se suffit à elle-même ; une agréable lecture par ailleurs. Malheureusement, la chute de l’album annonce la participation de l’équipe au crossover Civil War II, un événement mené en 2016 par Brian M. Bendis lui-même et qui n’avait pas rencontré un écho très favorable lors de sa parution... À voir si les Gardiens parviennent à se mettre autant en valeur qu’ici lors du prochain tome.