Peau cuivrée et allure svelte, Dinah possède des atouts irrésistibles, bien pratiques quand il s’agit de sauver son sort. Une malédiction qui arrange les obsédés de tous bords : la pauvre est condamnée à la nymphomanie ! D’une rencontre à l’autre, elle se satisfait des assauts successifs de mâles en rut, tout en fomentant vengeance et réflexion stratégique. Car pour sortir de ses tracas Dinah doit trouver un homme qui l’honore sans intentions éphémères.... Mais bon sang, ne serait-ce l’amour qui carillonne ?
L’exercice d’équilibriste de Toni (scénariste) est assez original : son héroïne multiplie les partenaires, satisfait leurs exigences sans se faire prier, mais reste combative, en contrôle, voire énervée. Dinah assume en quelque sorte une domination bien gérée.
Tandis que l’intrigue fantastique tangue d’une planche à l’autre, les scènes explicites jouent sur une précision de manuel technique, l’anatomie féminine bénéficiant de détails impressionnants. Quant aux formes élastiques et aux reflets brillants systématiques, ils font le charme du trait de Toni Greis tout en typant à l’excès le dessin. De quoi diviser les amateurs du genre.
Restent les dialogues, là encore entre deux eaux, tantôt très "cash", tendance piment fort, et assez sages dans les scènes de transition. La conclusion s’avère étonnamment morale mais garde (pour un tome 3 ?) un reste de perversion riche en dramaturgie. Dramaturgescence ?
ALBUM RÉSERVÉ A UN PUBLIC AVERTI
(par Guido BACRI)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion