Phoenicia tombée, la partie ouest de la Mer Centro passe sous la coupe de l’Empire Baltrhain, au grand dam de Mahmud. Recueilli par la flotte de Vénédik, venue sur les lieux de la bataille sans pour autant y avoir pris part, notre héros se rend dans la cité lacustre afin de comprendre pourquoi le Doge n’a pas respecté son alliance avec Phoenicia. Les retors rouages de l’exécutif de la ville offrent alors une véritable leçon de politique au jeune fauconnier.
Comme souvent dans Altaïr, le plaisir est lié à l’exotisme que ménage et dégage le manga. La découverte de cette simili-Venise se révèle ainsi magique. L’attention portée aux manigances s’avère elle aussi intéressante car elle propose une nouvelle variation sur un canevas que brode, volume après volume, Kotono Kato.
Reste que tout cela apparaît bien vite résolu. Dans la ville des masques et des faux-semblants, l’intrigue elle-même semble s’évanouir pour renvoyer plus rapidement Mahmud au pays. Court, ce passage par Vénédik est complété par une nouvelle de Kotono Kato, antérieure à Altaïr. Ancrée dans la Russie des Romanov, au moment de la Révolution bolchevique, cette histoire, naïve et anecdotique, permet de mesurer le chemin parcouru par la mangaka pour arriver à un récit de la qualité d’Altaïr.
(par Aurélien Pigeat)
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Altaïr T4. Par Kotono Kato. Traduction Fédoua Lamodière. Glénat Manga, collection "shonen". Sortie le 4 mars 2015. 192 pages. 7,60 euros.
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