Val d’Aosta, début du vingtième siècle. Après une cure aussi longue qu’inutile pour lutter contre une maladie chronique, une jeune femme de bonne famille, est envoyée dans les montagnes, prendre le bon air des sommets. Dans cette petite residenza à peine occupée, déambulant de pièces en pièces, Hélène va découvrir des textes sublimes griffonnés sur des cahiers.
Fascinée par ces textes et la beauté d’une toile accrochée au mur de sa chambre, elle est envahie par un désir profond d’en connaître l’origine. Mais cette fascination va la mener vers des endroits plus obscurs de la residenza et de l’histoire de la famille qui l’habite…
Avec pour résultat cette sensation de livre éclairé à la bougie, Samama et Lapière atteignent un juste équilibre entre des cases épaisses et une narration fluide. Pour atteindre cet équilibre, les auteurs font preuve d’une grande économie de moyens sur le texte, en n’écrivant pas un mot de trop, et le découpage, avec un nombre de cases par page minime. Le léger flou créé par la technique de peinture d’Aude Samama contribue à ajouter à cette histoire un parfum de mystère.
Amato est un numéro d’équilibriste fort réussi que l’on pourrait certainement mettre en regard avec la noirceur des contes d’Edgar Allan Poe.
(par Morgan Di Salvia)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion