Tokidoki est un lycéen plutôt nonchalant qui ne fait pas beaucoup d’efforts. Pour combler ses lacunes en histoire, il est envoyé, avec un groupe de rattrapage, dans un musée qui propose une exposition d’un genre nouveau : grâce à des lunettes révolutionnaires, le visiteur est immergé dans une reconstitution virtuelle du Japon de l’ère d’Edo.
Mais durant sa visite le jeune homme tombe nez-à-nez avec un être étrange chevauchant un monstre tout droit sorti du folklore japonais. Blessé à l’œil par la bête, Toki comprend alors qu’il est désormais prisonnier du XIXe siècle. C’est, en tout cas, ce qu’il lui semble.
Pour sa série, la mangaka Shinobu Takayama explore d’une nouvelle manière les yôkai, esprits malfaisants ancrés dans les traditions japonaises. Là où d’autres séries s’y intéressent généralement dans des récits d’action ou horrifiques, Amatsuki opte pour une voie plus saine. En effet, même si l’aspect fantastique n’est pas oublié, Takayama préfère jouer sur les mystères et les découvertes au fil du quotidien.
Le scénario prend donc le temps, Tokidoki découvrant progressivement son nouveau monde, certaines coutumes et le contexte de l’époque, tout en usant parfois de méthodes et sciences modernes, évidemment inconnues de ces habitants de l’ère d’Edo.
C’est intéressant, intrigant et instructif, le tout mis en images avec goût, charme et talent. Une belle découverte qui sort de l’ordinaire.
(par Baptiste Gilleron)
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