Il est bon que les Prix « Découvertes » (vocable qui recouvre curieusement des prix pour des BD « Jeunesse » et d’autres destinés à de tout jeunes créateurs) soient distingués des autres prix du Festival d’Angoulême. La conception d’un livre pour les jeunes lecteurs ne correspond pas à la même logique qu’une BD destinée aux adultes.
En outre, il permet une véritable mise en évidence des talents de demain dont les noms sont inscrits sur les tablettes « pour l’histoire ».
On n’est pas plus surpris que le Fauve Jeunesse, parrainé par la Caisse d’Epargne et remis par un jury d’enfants reviennent aux Chronokids T.3, de Zep, Stan & Vince (Editions Glénat).
Cette excellente série qui promène ses héros Marvin et Adèle dans l’histoire grâce à un téléphone portable spatio-temporel correspond parfaitement à une cible de lecteurs pré-ados. C’est enlevé, sympathique, instructif. Les jeunes membres du jury ne se sont pas trompés. Le prix a été remis à Stan & Vince par Elie Semoun venu faire la promo pour le film tiré de L’Elève Ducobu.
Le Prix des Ecoles d’Angoulême revient à L’Ours Barnabé – Intégrale 1, de Philippe Coudray (La Boîte à Bulles). Là aussi, ce n’est que justice. Les perles philosophiques du plantigrade sont autant de moments de sagesse d’une grande pertinence.
Le Prix BD des collégiens de Poitou-Charentes revient quant à lui à une saga égyptienne, Khéti, fils du Nil t.4 – Le Jugement d’Osiris, de Mazan & Dethan (Éditions Delcourt)
Il y a aussi les prix qui consacrent les talents en herbe, à commencer par le Concours Scolaire organisé depuis 27 ans par la Caisse d’Epargne . Savez-vous que 80% des lauréats ont persisté dans ce métier avec quelques réussites qui vont de Catherine Meurice, à Benoit Ers, Vincent Perriot ou Jochen Gerner.
Le Prix d’Angoulême de la BD Scolaire revient à Marylou Dufournet. Le Prix du scénario à Paul André, le Prix du graphisme à Cécile Bidault , le Prix humour à Hugo Ruyant qui avait déjà gagné, souvenez-vous en, les Golden Blogs Awards.
Le Prix Jeunes Talents revient à Adrien Herda, Noémie Weber et Antoine Maillard.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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