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Angoulême 2016 : Fauve d’or du Meilleur album pour « Ici » de Richard McGuire (Gallimard)

Par Charles-Louis Detournay Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 31 janvier 2016                      Lien  
C'était clair : la soirée devait se passer sous le signe de l'humour. Cependant, certains ont ri jaune face aux débordements des fausses annonces introductrices à une remise des prix qui restera dans les mémoires... Mais malheureusement peut-être pas pour son palmarès !

La bonne humeur était de mise. En effet, le présentateur Richard Gaitet (excellent casting) avait décidé de réaliser « la plus courte remise de prix de l’histoire du festival », expliquant à l’assistance qu’elle pourrait ainsi plus rapidement aller boire et chanter au bar ! Une tirade qui se termina sous les applaudissements. Enhardi, notre présentateur se lança dans la proclamation d’un faux palmarès peuplé de félins en tous genres. Mais tous ne comprirent pas la feinte : ces primés éclairs étant issus de la sélection officielle.

Les récipiendaires de ces "Faux-Fauves" [sic] avaient été prévenus au préalable ? Apparemment non : une éditrice dont l’album avait été ainsi faussement distingué quitta la salle en pleurs avant que la vraie remise ne débute dans une ambiance un peu plombée, du coup.

Angoulême 2016 : Fauve d'or du Meilleur album pour « Ici » de Richard McGuire (Gallimard)
Un départ de cérémonie quelque peu déroutant...

Le meneur de revue continua sur le même ton, en live, demandant aux (vrais) lauréats de dessiner leur impression du moment sur un paperboard un peu minable trônant sur la scène, arguant du fait qu’un Prix devait avoir une contrepartie. Beaucoup déclinèrent poliment...

Multipliant les allusions plus ou moins fines sur la polémique liée à l’absence d’auteures dans la liste des Grand Prix 2016, le présentateur en costume bleu électrique débuta alors la véritable énonciation du palmarès, « avec un prix du patrimoine... et du matrimoine » ! Un discours ironique renforcé par la présence des deux showgirls-potiches qui donnaient la réplique au sémillant Monsieur Loyal. Y a-t-il un conseiller en image dans la salle ?

Sans plus attendre, voici la liste des lauréats :

- [Fauve du patrimoine : Vater und sohn - Père et fils par E.O. Plauen/Erich Ohser (Warum)

"Le chef d’œuvre d’Erich Ohser, alias E.O. Plauen, "Vater und Sohn" (Père & fils), paraît enfin en France, expliquait Didier Pasamonik dans nos pages. Un témoignage émouvant d’une bande dessinée conçue sous la dictature nazie [...] Le pouvoir sut faire payer cette attitude [de l’auteur] en l’arrêtant, sur dénonciation, en 1944 pour "défaitisme". Il se pendit dans les locaux de la Gestapo pour éviter la décapitation qui fut le sort de son compagnon de route l’écrivain Erich Knauf, arrêté en même temps que lui, et qu’il tenta en vain de protéger. C’est en cela que « Vater und Sohn » est une œuvre terrible."

Venant recueillir sa récompense, l’éditeur du label Warum, Wandrille posa sur la scène son ghetto-blaster avant d’y monter et d’entamer un show endiablé au son de Beyonce : la glace était rompue !

"Une première édition de cet album fut publiée par Le Seuil, qui a entretemps arrêté de faire la BD", expliqua-t-il après s’être longuement rassasié au goulot d’une bouteille de cognac qui lui avait été offerte. "Cela fait six-sept ans que je rêve de publier ce témoignage de résistance passive et intérieure de la culture allemande face au régime nazi poursuit-il. Merci à Steinkis, qui a soutenu Warum dans cette publication" Et d’attribuer cette citation à Guy Delcourt : "C’est à la fin de la foire qu’on voit les veaux vendus" !" L’assistance -et en tout cas pas M. Otomo lui-même- n’a pas bien compris l’adresse faite au grand mangaka sous la forme d’un "Herr Otomo"...

Moïse Kissous (ed. Steinkis/Warum) et Wandrille, éditeur de Warum.

- Fauve révélation : Une Étoile tranquille - Portrait sentimental de Primo Levi par Pietro Scarnera (Rackham)

Pietro Scarnero, Fauve révélation 2016

Il a fallu faire appel au public pour traduire les propos de Pietro Scarnero. Après un moment de grande solitude, un courageux volontaire traversa les rangs pour rejoindre la scène : rien moins que Sébastien Dallain, directeur éditorial de Panini France. L’exercice fut effectivement périlleux, car l’auteur récompensé, tout à son émotion, alignait les phrases en oubliant parfois que l’apprenti-traducteur devait rapporter son témoignage au public.

"Primo Levi est un de mes auteurs favoris qui, comme moi, est né à Turin, expliqua Pietro Scarnera, auteur mais également journaliste, qui vit et travaille à Bologne. Son œuvre dans laquelle il relate entre autres son retour de camp de concentration m’a rappelé mon grand-père déporté dans des conditions similaires, bien qu’il ne fut que soldat. Il n’y a pratiquement plus de témoignage des témoins de cette époque, et je pense que ma génération, celle des petits-enfants de ces déportés, doit transmettre ce message."

- Fauve Polar SNCF : Tungstène par Marcello Quintanilha
(Çà et là)

Précédemment dans nos pages, David Taugis détaillait l’ambiance crépusculaire de ce polar brûlant : "Au bord de cette plage brésilienne non identifiée, plusieurs misères se croisent. Un dealer immature, un retraité mythomane, un flic médiocre, deux pêcheurs à l’explosif... Leurs chemins vont s’entrechoquer en quelques heures, au gré des stratégies des uns, et des crises des autres. Mais au bout du compte, pas vraiment de vainqueur ou de vaincu..."

"Fortement inspiré par le manga indépendant, le roman graphique de Quintanilha fait figure d’exercice de style. C’est noir, violent, très dialogué, et les scènes s’étirent à volonté, abusant de gros plans grimaçants. L’énergie déployée par les personnages s’apparente à un jeu pathétique pour garder la face, et les personnages n’ont jamais le beau rôle. [... S]a construction dramatique maintient une dynamique qui ne s’essouffle pas durant ces 180 pages."

Le représentant de la SNCF (un partenariat important pour le FIBD) remit le prix à cet auteur brésilien. Ce dernier a bien entendu remercié son éditeur espagnol qui sut lui faire confiance, et l’équipe de Çà et là qui a fortement soutenu son livre en France.

Marcello Quintanilha, Prix Polar SNCF, et son éditeur Serge Ewenczyk (Cà et là)

- Fauve du prix public Cultura : Cher pays de notre enfance - Enquête sur les années de plomb de la Ve République par Etienne Davodeau & Benoît Collombat (Futuropolis)

"Vingt mille personnes ont voté pour ce prix Cultura, expliqua Jean Luc Trottener représentant l’enseigne, Cet album exemplaire véhicule la culture : son trait précis et son texte sans concession présente les coulisses méconnues de la cinquième république !"

Cher Pays de notre enfance représente l’apogée du reportage en bande dessinée pour notre collaborateur Tristan Martine : "Cet album illustre parfaitement les caractéristiques de la BD de reportage : travail d’enquête des auteurs qui se mettent eux-mêmes en scène dans le cadre de leurs investigations, large place accordée aux témoins de ces évènements, regard critique affiché, engagement revendiqué, multiplications d’anecdotes permettant d’humaniser le récit. On ne peut qu’être admiratif de la maîtrise de sa narration par Davodeau, qui, il est vrai, n’est plus un perdreau de l’année. Il fallait tout son art du cadrage et de la mise en page pour arriver à rendre dynamiques des scènes très bavardes et qui fourmillent d’informations factuelles.[...]Espérons qu’il y aura un jour de nouveaux auteurs de la même qualité que le duo Davodeau/ Collombat pour nous narrer [la suite de ces enquêtes judiciaires]."

"C’était une expérience fabuleuse que d’explorer cette histoire en dehors des livres d’histoire, expliqua Benoît Collombat en recevant ce prix. Avec et grâce à Étienne Davodeau. nous sommes partis à la recherche de ces fantômes, qui instrumentalisent la peur pour taillader l’état de droit. Nous remercions la Revue Dessinée, qui reste indépendante, un droit vital dans notre pays où les grands groupes comme Dassault et Lagardère dirigent la presse."

"Lorsque nous avons entamé ce projet, continuait Davodeau, On nous expliquait que notre sujet étain lointain, compliqué et aride ! Je voudrais remercier les lecteurs qui nous ont choisis. Il s’agit d’une période qui me tient à cœur, et que j’avais traitée dans les Mauvaises gens. D’ailleurs, et j’y pense maintenant, j’avais également été primé pour cet album, sur la même scène, il y a dix ans tout rond, également pour un Prix du public."

Etienne Davodeau et Benoit Collombat, Prix Cultura du public.

- Fauve du Prix de la bande dessinée alternative : Laurence 666 Édité par Mauvaise Foi Éditions

Ce fanzine, édité à Lyon, paraît à 500 exemplaires et propose une construction atypique. La direction de Mauvaise foi écrivent les grandes lignes d’un scénario et le découper, avant de le donner aux auteurs, afin qu’ils puissent l’interpréter selon leurs envies.

La joyeuse bande de "Laurence 666"

La cérémonie salua également quelques uns des auteurs disparus ces derniers mois : Mizuki, Liliane Funcken, Jacques Kamb, Jean-Jacques Loup, Pierre Ouin, Stuf, Coyote, Jacques Rampal, Pierre Steyckx, Geri ainsi qu’Yoshihiro Tatsumi.

- Fauve de la série : Ms. Marvel T1 par Gwendolyn Willow Wilson et Adrian Alphona (Panini)

Sébastien Dallain, directeur éditorial de Panini France vient chercher le trophée pour Ms. Marvel

"La nouvelle stratégie éditoriale de Marvel a vu naître en 2014 la première super-héroïne musulmane à posséder son propre titre chez l’éditeur, expliquait dans nos pages Romuald Lefebvre . "Loin d’être une opération marketing sans lendemain ou sans intérêt, ce premier tome se révèle être une référence incontournable dans le catalogue récent de l’éditeur."

"Une série Marvel qui a pour héroïne principale une jeune adolescente de confession musulmane, ça relève de l’inédit et c’est encourageant à souligner pour les années à venir en ce qui concerne la bande-dessinée américaine. Cela est d’autant plus encourageant que l’auteure, G. Willow Wilson, est elle-aussi de confession musulmane et parvient à faire émerger de son titre une atmosphère captivante en s’appuyant sur cet héritage culturel."

Il était dit que le courageux apprenti-traducteur devait être remercié pour sa précédente prestation. C’est donc lui qui vint chercher ce prix, lisant le message de Gwendolyn Willow Wilson : "C’est un honneur pour toute l’équipe de Miss Marvel, dans un moment de notre histoire si complexe, lors duquel il est important de célébrer les valeurs communes de l’humanité."

- Fauve du prix spécial du jury : Carnet de santé foireuse par Pozla (Delcourt)

"En plus de 300 pages, Pozla raconte son combat avec la maladie de Crohn, expliquait David Taugis. Évitant avec une impressionnante créativité un trop grand réalisme, il va pourtant droit au but et n’élude aucune réalité. En montrant que le dessin peut tout illustrer, jusqu’au plus profond de soi."

"Ce témoignage débordant de sensations extrêmes est aussi un indispensable antidépresseur pour Pozla, aux prises avec la maladie de Crohn, diagnostiquée presque trop tard. Comme un outil cathartique quotidien, l’auteur livre un historique de ses troubles intestinaux, mêlant introspection saisissante et observations minutieuses du milieu médical. Car Pozla en aura croisé, des soignants. De l’infirmière à la gastro-entérologue, jusqu’à psychosomaticien, chacun propose ses solutions, traitant la douleur intense du malade avec un détachement inévitable."

Le dessinateur qui a travaillé sur l’animation des Lascars, d’Ernest & Célestine ainsi que sur Le Chat du Rabbin, a eu du mal à contenir son émotion en recevant ce prix : "J’ai réalisé ce livre en deux temps, a-t-il expliqué. J’ai tout d’abord juste dessiné par survie, pour conjurer la douleur sur le papier. Plus tard, j’ai raconté l’histoire entre ces premières pages afin de réaliser ce carnet. Je ne pensais pas qu’en raclant le fond, j’allais me retrouver là. Mes pensées vont vers ma femme et ma fille qui ont été un lumière dans cette aventure merdique, Guy Delcourt qui a mis les couilles sur la table, l’accompagnement de son équipe, sans oublier mes amis. En espérant qu’il n’y ait pas de tome 2 !"

Pozla, Prix Spécial du Jury

- Fauve d’or - Prix du meilleur album : Ici de Richard McGuire (Gallimard)

Richard McGuire est un artiste complet, mais dans son livre Ici, c’est le temps qui endosse le rôle du personnage principal. En effet, cet épais volume maintient un même cadrage pour faire défiler toute l’histoire d’un lieu qu’il a choisi (sa propre maison), et imaginer ce qu’il y adviendra dans le futur.

"Assez incroyable, et tour à tour drôle et poétique", commentaient Aurélien Pigeat, Guillaume Boutet & Romuald Lefebvre dans leur chronique de cet album

Thierry Laroche, éditeur chez Gallimard, vient chercher le Fauve d’or de Richard McGuire

"C’est l’œuvre d’une vie, expliqua son éditeur Thierry Laroche des éditions Gallimard, la preuve immense et profonde des possibilités de la bande dessinée !"

Les lauréats du palmarès 2016. Thiery Laroche, éditeur de Gallimard (au centre) est encore sous le choc...

Fin d’une curieuse cérémonie qui n’a pas fini de faire parler d’elle...

(par Charles-Louis Detournay)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD) sauf le portrait de Richard McGuire en médaillon : Stéphane Mahot - CCA Wikipedia

 
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14 Messages :
  • Pour une fois panini doit être content d’avoir obtenu un Prix, surtout avec une série mettant en scène une héoïne musulmane, mais que pensez de ceci :

    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-pdg-de-marvel-entertainment-a-verse-1-million-a-donald-trump/63250

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  • Apparemment le pataques des faux prix est en train de faire des remous a l’etranger. Ajouter ca au fiasco prealablement decrit par toute la presse mondiale semble indiquer qu’il est temps pour une serieuse remise en question a Angouleme.

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  • j ’ai regardé sur le site du festival d’angoulème la remise des prix ...au passage pas terrible le site du festival...mise à part les vidéos live tout le reste est à la traine...au final on est plus vite renseigné et mieux sur twitter que sur le site et c’est dommage pour les gens qui comme moi ne peuvent se rendre sur place.peu importe...
    la cérémonie des prix était une cérémonie pour débiles..voilà sans rentrer dans les détails ni pointer du doigt quiconque franchement on croirait une cérémonie d’une pauvre entreprise ou d’une école d’enfants...sérieusement pourquoi faire dans le débile à chaque fois quand on parle de bd ..ça n’aide pas à la valorisation de ce médium et sa place dans la culture ...pourquoi ne pas avoir plus de classe sans se prendre trop au sérieux ...???...
    c’est dommage on dirait que l’on s’adresse à des demeurés...pourquoi cet humour pourri ?? l’humour français est lamentable surtout pour un festival international ..la honte...
    sinon bravo pour Richard Mcguire...et les autres..

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    • Répondu par Oncle Francois le 1er février 2016 à  11:21 :

      Monseur Gaitet a du se prendre pour Antoine de Caunes, mais il n’en a pas la désinvolture et le talent.... Maintenant je suis étonné que des professionnels de l’édition responsables de l’Association, Cornelius ou Urban Comics) n’aient pas compris l’astuce ...

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      • Répondu par Lili le 2 février 2016 à  00:11 :

        Quand personne ou presque "ne comprend l’astuce", c’est que la blague est juste pourri, faut pas chercher plus loin. Donc aucun rapport avec Antoine de Caunes, pro de l’humour.

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  • Les récipiendaires de ces "Faux-Fauves" [sic] avaient été prévenus au préalable ? Apparemment non : une éditrice dont l’album avait été ainsi faussement distinguée quitta la salle en pleurs avant que la vraie remise ne débute dans une ambiance un peu plombée, du coup.

    Décidément, ils collectionnent les bourdes cette année. Une authentique palme internationale de l’imbécillité devrait être décernée a Franck Bondoux et à son équipe de bras-cassés. Mais alors, du coup, avec ce gag foireux, la remise a été encore plus longue que d’habitude ?

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    • Répondu le 2 février 2016 à  08:36 :

      Déjà que c’est long et pas pro. 43 ans d’existence et toujours aussi peu professionnelle cette remise de prix. Il faut vraiment être nominé ou être journaliste pour se sentir obligé de s’y rendre !

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  • J’ai pas compris l’histoire de "Herr Otomo". En gros, Wandrille a traité Otomo de Nazi, c’est ça ?

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    • Répondu par Fabien le 8 février 2016 à  10:41 :

      Il y a eu tellement de dérapages, lors de cette annonce des prix, qu’on en invente certainement d’autres.

      Qu’y a t-il d’étonnant à ce que Wandrille, éditeur d’un album traduit de l’allemand, s’amuse à dire "Herr Otomo" à la place de "Monsieur Otomo" ? Wandrille qui publie l’oeuvre de "Herr Erich Ohser", dont la mort fut justement causée par les nazis ?

      Je ne vois guère que le téléphone arabe pour qu’on en vienne à une polémique aussi stupide.

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      • Répondu par Sergio Salma le 9 février 2016 à  16:58 :

        Pas mal de francophones ont appris l’allemand en regardant la grande vadrouille. Ils pensent que Herr et Heil sont des mots inventés par les nazis. Ils veulent dire Monsieur et salut. Et un permis de conduire ça se traduit Führeschein. C’est un petit peu de germanophobie cool , totalement tolérée après ce qu’ils nous ont fait. Mais l’humour en ces temps troublés, s’il ne s’accompagne pas d’un manuel d’explications....

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  • Emprunté à la bibliothèque et lu « Ici » de Richard McGuire, le Fauve d’or du Meilleur album donc. Lecture ennuyeuse, il n’y a pas d’enjeu, tout est anecdotique et à part l’idée formelle de départ il y a très peu de trouvailles dans ce livre. C’est visuellement très moche et graphiquement très pauvre et artificiel. Ce bouquin méritait au mieux le Fauve d’or du Snobisme pédant, mais certainement pas celui du Meilleur album.

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    • Répondu par Pirlouit le 6 février 2016 à  22:40 :

      C’est malheureusement une des tares de cette sélection qui présentait des albums à l’hermétisme certain (pas tous, certains restent sympas à lire). Vous avez eu de la chance de le trouver à la bibliothèque, le peu que j’en ai vu sur le net m’avait (éventuellement..) donné l’envie (ou plutôt la curiosité) de le lire ou plutôt de le regarder, puisque c’est un livre-objet contemplatif, sans dialogue ni texte. Je repasserai à la bibliothèque, peut-être aurai je plus de chance, le temps qu’ils le commandent parce qu’il a reçu le Prix. S’il me plait, je l’achèterai sans doute, mais la probabilité est faible... A la limite, on peut se réjouir que Gallimard qui a de l’argent se soit payé les droits de traduction ou plutôt d’édition française, ce Prix Fauve fera très chic à coté des livres de Sartre, Proust, Céline et Camus.
      Est ce comme cela que le FIBD veut donner envie aux Français de lire et surtout d’acheter des albums, je me pose la question...Enfin non, je ne me la pose même plus !

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      • Répondu par Laurent Colonnier le 6 février 2016 à  23:34 :

        c’est un livre-objet contemplatif, sans dialogue ni texte.

        Ce n’est pas un livre-objet contemplatif, il y a une narration originale, des dialogues du texte, des trucs à lire,ni intéressants ni drôles. Il y avait moyen avec ce dispositif de faire quelque chose de passionnant, un dialogue à travers le temps, c’est ce que j’ai attendu pendant toute la lecture... en vain. Et il n’y a même pas le plaisir des yeux.

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        • Répondu par Sergio Salma le 7 février 2016 à  12:10 :

          c’est un remake en un peu plus long d’une petite histoire de l’Amérique de R. Crumb. 12 cases.

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