Arachnid T3 & T4 - Par Shinya Murata & Shinsen Ifuji - Soleil Manga

Alice, lycéenne orpheline et souffrant de « concentration excessive congénitale », voit sa vie basculer lorsqu’elle croise la route d’un assassin, dit l’Araignée, venu exécuter l’oncle tyrannique chez qui elle vivait. L’Araignée qui détecte alors chez la jeune fille un grand potentiel, décide de l’épargner et de la former.

A l‘issue d’une sévère formation, Alice doit accomplir sa première mission d’assassin dont la cible se révèle être... son propre maître ! Ce dernier souffrant d’une maladie incurable a ainsi voulu donner à sa pupille les moyens de se défendre et de survivre dans ce monde impitoyable.

Et Alice va en avoir bien besoin car l’Organisation pour laquelle travaillait son mentor n’aura de cesse de lui envoyer des assassins pour punir celle qui a osé bafouer ses règles !

Dans ces deux nouveaux tomes, nous aurons ainsi droit à l’affrontement contre un tueur amateur de justice et possédant un jeu de jambes capable de stopper net une voiture, suivi d’une machiavélique jeune fille organisant minutieusement dans l’ombre un jeu de massacre à grande échelle débutant dans la seconde partie du tome quatre.

Ces séquences de « pur combat » se trouvent alternées avec d’autres plus intimes où Alice partage avec ses nouvelles amies des moments de vie presque ordinaires, orientés comédie, et qui servent évidemment à contraster avec la dimension injuste et cruelle des premiers instants du récit.

Une structure au déroulement très classique pour un shônen manga [1] qui se distingue par deux aspects : un casting orienté féminin et une ambiance « dark », où l’héroïne évolue dans un monde sans pitié et sadique, et se voit contrainte de prendre du sang sur les mains pour survivre et protéger ses amies.

Les situations et les personnages se révèlent sympathiques, et le rythme est suffisamment enlevé pour ne jamais ennuyer le lecteur. Les combats mettent en avant la capacité de l’héroïne a user de mille façons d’un fil de toile, ils comportent l’ingéniosité et les moments de bravoure attendus.

Les ennemis quant à eux proposent d’extravagantes compétences qui s’inspirent des arachnides, des insectes et des arthropodes en général, servant de totem aux personnages. La palme revient pour l’instant sans aucun doute à Mégumi, incarnant le cafard, dotée d’une capacité d’esquive hors-norme et de sécrétions douteuses !

Visant avant tout un fun-noir, Arachnid, appartient à la catégorie de ces petits bons titres sans prétention au contenu prévisible dans le bon sens du terme. Un divertissement avec de jolies filles au parcours tourmenté, un brin d’ecchi [2] relativement modéré, un graphisme clair, et des combats efficaces qui font la part belle aux caractérisations fantaisistes.

© 2009 Shinsen Ifuji / SQUARE ENIX / Soleil Manga

© 2009 Shinsen Ifuji / SQUARE ENIX / Soleil Manga