Au lointain royaume d’Amawakuni, il est temps de couronner une nouvelle princesse. À cause d’une vieille histoire, le jeune Arata est contraint de se déguiser pour prendre la succession. Mais durant la cérémonie la princesse Kikuri est sauvagement assassinée et Arata se retrouve accusé à tort. Traqué par la garde, il prend la fuite dans la forêt de Kando où il emprunte un passage secret vers une autre dimension.
Au même moment, dans le Japon moderne, un lycéen lui aussi prénommé Arata, sans cesse rejeté par les autres, est également propulsé dans un couloir dimensionnel. Les deux Arata ont ainsi permuté, et c’est pour eux le début d’aventures palpitantes.
Voilà une idée plutôt intéressante : Prendre deux personnages venant d’univers radicalement différents et intervertir leurs rôles, il fallait y penser. D’autant plus que Yuu Watase a choisi d’alterner son récit d’un point de vue à l’autre. Après l’introduction nécessaire, ces deux premiers tomes s’intéressent à l’Arata japonais. Souffre-douleur trahi par celui qu’il pensait être son ami, l’adolescent qui ne fait plus confiance à personne se retrouve dans un monde d’inspiration Fantasy à la japonaise où il est accusé d’un meurtre et se voit, en plus, capable de réveiller un Dieu sous forme d’épée. Le troisième tome devrait nous conter les premiers pas de l’autre Arata au Japon actuel, à peine évoqués pour le moment.
Habituée aux récits pour filles, Yuu Watase s’en sort également bien dans la catégorie shônen. Les éléments classiques sont tous là : action, humour, amitié et émotions diverses. Ce mélange d’univers surprend au premier abord, mais il contribue à l’originalité d’Arata et promet de bons moments. Graphiquement, on reconnait la patte de la mangaka mais son trait est ici "masculinisé" afin de mieux coller à l’esprit de la série. Rien de révolutionnaire, mais un style qui fonctionne et qui devrait convenir au plus grand nombre.
Arata démarre donc sur de bonnes bases et on espère que la suite confirmera cette appréciation.
(par Baptiste Gilleron)
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