Comme nous vous l’avions raconté, les organisateurs du 21ème Festival de Solliès-Ville s’enorgueuillissaient cette année d’un casting impressionnant : Art Spiegelman, Chris Ware, Charles Burns, Lorenzo Mattotti, Hermann, Dany, Lewis Trondheim… signe d’une reconnaissance qui dépasse les frontières.
Pourtant, la mairie avait du sabrer drastiquement dans sa subvention cette année. Le festival avait dû réduire le nombre de ses invités de 65 à 40. Mais qualitativement, quelle performance !
Le festival a donc remis ses prix cette année :
Grand Prix Soleil d’or : Art Spiegelman & François Mouly pour l’ensemble de leur œuvre.
Art Spiegelman et son épouse avaient fondé la revue d’avant-garde Raw de 1980 à 1991. C’était devenu le rendez-vous des graphismes de bande dessinée les plus créatifs de la planète. C’est dans cette revue que Spiegelman publia notamment les premières planches de Maus. Plus tard, Françoise Mouly continua son travail de découvreuse de talents comme éditrice artistique du magazine culturel The New Yorker. Cette récompense est donc bien méritée.
Les autres prix sont :
Meilleur graphisme : Lorenzo Mattotti pour Bob Dylan (Delcourt)
Meilleur album : Jean-Pierre Gibrat</b pour Matteo (Futuropolis)
Meilleure série : Matthieu Lauffray pour Long John Silver (Dargaud)
Meilleur album étranger : Charles Burns pour Black Hole (Delcourt)
Coup de cœur : Daphné Collignon pour Correspondant de guerre (Soleil)
Un choix certes attendu, mais éclectique et mérité, qui fait néanmoins la part belle aux graphistes plutôt qu’aux raconteurs d’histoires.
Allons, messieurs les organisateurs, encore un petit effort !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion