Le récit d’Arte, cette jeune fille issue d’aristocrates florentins se déroule en Italie au début du 16e siècle. L’expansion culturelle et artistique de cette région est à son apogée, chacun tentant sa chance là où il peut.
Arte voue une réelle passion pour le dessin et la peinture, à tel point qu’elle souhaite y faire carrière. Malheureusement, tout le monde ne le voit pas de cet œil, à commencer par sa mère, catégoriquement opposée à cette idée. Face à un choix crucial, Arte décide de quitter sa mère ainsi que son confort, cet environnement aristocratique qui est le sien depuis son enfance. Fini les servantes et les petits déjeunes au lit. La peinture et le dessin, c’est tout ce qui compte pour la demoiselle. Commence dés lors pour elle, un voyage précieux qui lui permet de vivre pleinement son art, corps et âme.
Suivant quelque peu l’exemple du prestigieux Thermae Romae de Mari Yamazaki, l’héroïne se retrouve à combattre avec ses propres armes qui, ici, sont exclusivement artistiques.
Arte affiche un visage jovial et plaira d’entrée de jeu aux nombreux lecteurs férus de séries historiques. Atypique, cette nouvelle série se démarque par sa richesse scénaristique et graphique. Elle pourrait fort bien séduire les lecteurs comme l’ont fait avant elle Cesare ou encore Le Chef de Nobunaga. Le trait de l’auteur rappelle celui de Nagano Mei dans Le Berceau des mers, mais à la différence de cette dernière, la qualité du dessin est nettement plus raffinée, plus directe et plus sensible aussi.
Dans cet album, Kei Ohkubo montre que, à l’instar de la belle Arte, sait également manier un pinceau !
(par Marc Vandermeer)
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