Il fut un temps où il était de bon ton de renier les dialectes. L’unité de la République était à ce prix, disait-on. On tua dans l’œuf les volontés d’entretenir des écoles où le breton ou le corse était enseignés aux plus jeunes élèves. Les temps ont changé, la République a compris qu’à l’ère de la mondialisation, l’affirmation des idiomes locaux était le meilleur moyen de préserver notre identité culturelle, notre vraie richesse. En publiant dans ces dialectes locaux, la France ne fait que suivre l’Allemagne où les versions locales font jeu égal depuis quelques années, en terme de ventes, avec l’édition en allemand classique, c’est-à-dire qu’elles se chiffrent en millions d’exemplaires.
Le choix du titre n’est pas anodin : « La Rentrée scolaire ». Les éditeurs nous disent que la sortie d’un album d’Astérix en six langues régionales (breton, gallo, picard, corse, alsacien et occitan) était le fruit de la volonté d’Albert et de Sylvie Uderzo qui, pendant l’été 2003, juste avant la sortie de l’album « Astérix et la rentrée gauloise » en langue française, ont eu l’idée de mettre Astérix au service de l’apprentissage des langues régionales. Les six langues retenues correspondent, disent-ils, à une attente. D’autres dialectes devraient suivre. C’est ainsi plus de 150.000 exemplaires qui seront mis en place par Hachette sur les différentes zones concernées entre la fin octobre et la fin novembre 2004. En voici les dates :
Astérix en picard le 27 octobre 2004.
Astérix en gallo le 3 novembre 2004.
Astérix en breton le 3 novembre 2004.
Astérix en alsacien le 10 novembre 2004.
Astérix en corse le 17 novembre 2004.
Astérix en occitan le 24 novembre 2004.
Tout libraire peut évidemment trouver chez son distributeur l’idiome de son choix.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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