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Astonishing Spider-Man & Wolverine : "Une erreur de plus" - par J. Aaron & A. Kubert (trad. S. Watine-Vievard) - Panini Comics

Par Mathieu Drouot le 4 mars 2014                      Lien  
Comme à son habitude, Marvel couple deux super-héros pour leur faire vivre de nouvelles aventures rocambolesques. Parfois ça marche, d'autres fois non. Ici, ça ne marche pas.

Cet album est ce qu’on appelle un crossover. On y réunit deux ou plusieurs héros de séries différentes, on mélange leur univers et on voit si l’alchimie prend. Cela permet notamment de regrouper les fans des deux personnages pour leur faire acheter le même album et donc doubler les ventes.

En dépit de l’aspect mercantile du procédé, cela peut déboucher sur de belles pépites de divertissement. Mais ici, on a vraiment du mal à sentir autre chose que le coup marketing bien huilé. L’idée, d’ailleurs déjà exploitée, de réunir les deux héros les plus populaires et donc rentables du catalogue de la Maison des idées, a largement de quoi exciter les portefeuilles.

Astonishing Spider-Man & Wolverine : "Une erreur de plus" - par J. Aaron & A. Kubert (trad. S. Watine-Vievard) - Panini Comics
Astonishing Spider-Man & Wolverine : "Une erreur de plus" - par J. Aaron & A. Kubert (trad. S. Watine-Vievard) - Panini Comics
(c) Marvel

Alors certes, l’emballage, son pitch et son équipe artistique sont séducteurs. Trimbaler les deux héros stars dans le temps entre l’époque des dinosaures et un futur au bord de l’apocalypse peut sembler marrant. Et en plus, le tout est dessiné par Andy Kubert qui dévoile une nouvelle fois des planches sublimes au graphisme hyper maîtrisé.

Mais en se jetant avidement sur ce petit album, on se confronte au fil des pages à une triste vérité : on n’y comprend rien car le scénario ne vaut pas un clou.
Complètement bâclé, il accumule les incohérences et se cache derrière une fausse complexité pour masquer le fait qu’il ai été écrit sur un bout de serviette en quelques minutes. Malheureusement, le ridicule de nombreux dialogues nous le rappelle à chaque planche, en dépit d’un travail graphique somptueux. Quel gâchis !

Astonishing Spider-Man & Wolverine : "Une erreur de plus" - par J. Aaron & A. Kubert (trad. S. Watine-Vievard) - Panini Comics
( c ) Marvel Comics

(par Mathieu Drouot)

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3 Messages :
  • Décidèment, il semble qu’il soit difficile de faire de bons scénarios de comics de super-héros. Après le Batman d’Urban Comics, récemment étrillé sur ce site, vous reprochez maintenant à un titre Marvel Panini d’avoir un scénario bâclé et sans intéret. Dans les deux cas, le dessin semble plus intéressant que le texte, et c’est vrai que Capullo et Kubert sont loin d’être des incapables dans ce domaine (que l’on aime ou pas). D’ailleurs, pilps pourraient en remontrer à bien de sdessinateurs français. Maintenant, Monsieur Drouot,j’ai une question : comment sont recrutés ces scénaristes de superhéros musculeux ? Ont ils une obligation de qualité, ou s’agit il seulement de fournir une trame à des dessineux en mal d’idées, et d’aligner un numéro supplémentaire ?

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    • Répondu par Guerlain le 4 mars 2014 à  17:04 :

      les scénaristes remplissent les bulles après que les dessinateurs aient fini leurs planches, c’est bien connu.

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      • Répondu par Marco Zanini le 4 mars 2014 à  20:05 :

        Pour le coup, sur ce titre, on doit certainement plus la faiblesse du livre à l’éditeur qu’au scénariste. Nous ne sommes ici que face à un énième travail de commande sans réelle ambition comme ça se fait beaucoup, principalement chez les deux grosses boîtes que sont Marvel et DC, et mettant en avant deux noms très connus et deux personnages très appréciés. Ajouté à cela une volonté évidente de surfer sur un autre titre renommé et salué par la critique écrit par Joss Whedon, Astonishing X-Men. Une volonté de donner lieu à une gamme de produit reprenant le qualificatif d’une oeuvre estimée, idée tombant à l’eau de part, en effet, la piètre qualité de cet album.

        Quant aux commentaires comme quoi les comics de super-héros ne valent rien au niveau de l’écriture, je sais bien que nous autres lecteurs de BD américaines sommes de grands imbéciles, mais j’aime toutefois penser qu’en 75 ans d’histoires diverses et variées et de petites fortunes dépensées durant des dizaines d’années, on ait pu y trouver notre compte autrement qu’à travers les dessins. Sinon, c’est que nous sommes effectivement vachement bêtes ;)

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