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Avec Metronom’, Corbeyran prend ses marques chez Glénat

Par Charles-Louis Detournay le 6 mai 2010               Metronom’, Corbeyran prend ses marques chez Glénat" data-toggle="tooltip" data-placement="top" title="Linkedin">       Lien  
Incroyable immersion dans un futur probable et angoissant, cette première partie de Metronom' fascine autant par la complexité de son univers que par son aboutissement graphique.

Dans un futur proche, au sein d’une population broyée par un régime liberticide où même le suicide est interdit, Lynn cherche des nouvelles de son mari placé en quarantaine au retour d’une mission spatiale dont il est le seul survivant.

Elle est aidée par un journaliste fouineur et un peu anarchiste. Mais celui-ci est suspecté d’avoir envoyé au président un livre subversif racontant la dictature sous la forme d’un conte pour enfant où le temps joue un grand rôle, et dont le titre est : Métronom’

Avec <i>Metronom'</i>, Corbeyran prend ses marques chez Glénat

Lorsque qu’Éric Corbeyran, un des maîtres actuels du fantastique, passa chez l’éditeur Jacques Glénat, cela laissait présager de nouvelles et passionnantes séries. Malheureusement, le premier essai, Back World avec Lucien Rollin tenait du vrai pétard mouillé : un début prometteur mais une construction et une résolution très conventionnelle avec des personnages peu caractéristiques. Bref, une déception.

Heureusement, arriva Uchronie[s], trois séries à multi-dessinateurs pour un seul univers, rapidement devenues un des fers de lances fantastiques de l’éditeur grenoblois grâce à son innovation, à la richesse de son intrigue et à ses personnages charismatiques.

Prolongeant cette progression en qualité, Metronom’ nous confirme que Corbeyran n’a rien perdu de son talent visionnaire. L’univers qu’il décrit est aussi angoissant que réaliste. Trop de démocratie tue la démocratie de cette société totalitaire où chaque loi est soumise à un référendum, mais dont la population est soigneusement conditionnée par une presse à la botte des dirigeants.


L’atmosphère du récit est surtout magnifiquement plantée par le dessin et les couleurs de Grun. Après leur première collaboration fructueuse dans le récit moyenâgeux La Conjuration d’Opale, Corbeyran lui donne le champ nécessaire pour de grandes cases évocatrices de cette cité très « Blade Runner ». On retrouve également une influence assumée de Bilal, qui d’ailleurs signe la préface de l’album.

Cette quête d’espérance dans un quotidien bien terne débute par un premier tome bien construit et emporté par l’imaginaire de son dessinateur. Le décor mis en place, on espère que les trois prochains tomes réserveront leur lot de surprises pour faire de la série un incontournable de la science-fiction contemporaine.

(par Charles-Louis Detournay)

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Voir une interview vidéo de Corbeyran : "La crainte de se répéter est toujours présente"

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2 Messages :
  • C’est vrai qu’on sent la lignée Bilal dans le dessin, c’est aussi raide (c’est fou de faire des profils avec des fronts qui dépassent du menton, mais c’est la marque de fabrique involontaire de Bilal).Même s’il y a peut-être moins d’erreurs d’anatomie quand même ici, n’exagérons rien.
    Après au niveau aquarelle c’est quand même classe.

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  • Je vous trouve bien indulgent avec le scénario il y a déjà beaucoup de déjà vue, ou plutôt de déjà lu : société opressante déjà maintes fois dépeintes dans de précédentes oeuvres et surtout le coup de l’alien ramené sur terre , élément fort mal amené dans l’album, à aucun moment les personnages ne s’interrogent sur cet alien et le lien avec la tuerie dans la navette spaciale alors que ça a l’air pourtant évident .
    Quant au dessin, malgré les raideurs de certaines postures et les visages parfois un peu figés, on ne peut qu’applaudir face à l’énorme travail fourni et penser à la lecture ce cet album et de leur précédente série grand-guignolesque,"la conjuration d’opale",que Grun mériterait de travailler avec un scénariste plus inspiré.

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