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Avengers : « Réunion » - Par B.M. Bendis & A. Davis – Panini Comics

Par Mathieu Drouot le 10 mai 2011                      Lien  
Captain America, Thor et Iron Man enfin réunis après de longues chamailleries. Brian Michael Bendis s’amuse avec cette aventure complètement inoffensive où l’on retrouve les héros de notre jeunesse faire ce qu’ils savent le mieux faire : taper sur des monstres.

Après le « Dark Reign », voici la nouvelle ère des héros Marvel : « The Heroic Age ».

Il y a encore quelques mois, Norman Osborn, l’ex Super-Bouffon, était au top de sa forme. Chef de la Sécurité Nationale des USA, il pouvait faire tout ce qu’il voulait en toute impunité avec une armée à ses ordres. Le point culminant d’une carrière de méchant.

Malheureusement pour lui, il est fou. Il va donc avoir l’étrange idée de s’attaquer à Asgard, la cité des Dieux Norvégiens et patrie de Thor. Logiquement, tout ne se passe pas comme prévu et quand il comprend que son idée était en fait crétine, il le sent bien passer.

Battu à plate couture, il laisse la place au Capitaine Rogers, anciennement Captain America, au poste de super-flic de la nation. Bon, généreux, vaillant et blond. Avengers : « Réunion » - Par B.M. Bendis & A. Davis – Panini Comics

On va pouvoir à nouveau partir sur des bases saines et classiques. Les gentils super-héros retrouvent leur célébrité et leur légitimité et les vilains leurs grottes sombres pour y fomenter des complots machiavéliques destinés à foirer.

Autant dire que tout va de nouveau pour le mieux sur la planète Marvel avec l’avènement de cet « âge héroïque ».

Pour la première parution française en librairie de cette nouvelle ère, Brian Michael Bendis, qu’on ne présente plus (House of M, Secret Invasion ou [Daredevil->http://www.actuabd.com/Daredevil-T9-Le-Roi-de-Hell-s-Kitchen-Bendis-Maleev-100-Marvel]) a pour objectif d’enterrer définitivement la hache de guerre entre Thor, Iron Man, et Captain America.

En effet, depuis le crossover « Civil War », ces trois là se boudent sévèrement.

Mais compte tenu des sorties cinéma à venir, « Thor » (avril 2011), « Captain America » (juillet 2011) et bientôt « The Avengers » (2012) qui réunira tout ce beau monde, il était grand temps de mettre fin à leurs petites querelles.

Pour le plus grand bonheur de nos amis du marketing, cet album est là pour régler les choses. Nos trois héros sont accidentellement envoyés dans un des neuf mondes de la mythologie nordique. Complètement perverti par la déesse de la mort, ils vont devoir s’associer de nouveau pour vaincre et par la même redevenir copains.

avenegrs_Thor_Davis_mai_2011

Les dessins d’Alan Davis sans révolutionner la bande dessinée, sont efficaces et très agréables même s’ils peuvent manquer un peu de caractère. Quant à ce vieux roublard de Bendis, il réussit à nous embarquer bien que le paquet sente fort la commande.

Doté d’une bonne dose d’action bien ficelée, d’énergie et d’humour (notamment grâce au personnage de Tony Stark qui ressemble de plus en plus à ce qu’en a fait Robert Downey Jr dans les films, à savoir, léger, insouciant et égocentrique), les aventures de ces trois mythes séduisent. Sans surprise certes, mais parfois, quel bonheur et quel repos de retrouver les vieilles recettes de notre enfance.
Avenegrs_reunion_davis_mai_2011

(par Mathieu Drouot)

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2 Messages :
  • Le dessin d’Alan Davis manque de caractère monsieur Drouot ? Vous voulez vous faire écorcher vif par la meute de ses nombreux fans !

    Ce qui caractérise le trait cet auteur britannique est la finesse ,l’élégance,l’expressivité et surtout la rondeur.Ce qui peut passer pour un manque de caractère.

    De caractère Alan Davis ,lui, n’en manque pas !Il a la dent très dure.Il s’est fâché avec beaucoup de ses collaborateurs(Alan Moore entre autres)et peste contre le monde des comics tout entier.

    Au monde des comics il reproche le virage trop adulte et sombre pris.Il lui reproche aussi les direction narratives prises .Pour lui la narration décompressée est un cache misère, et les dialogues cinématiques du roman illustré.

    Il peste contre ce monde des comics dans lequel il ne se reconnaît plus ;contre les encreurs ,les coloristes,les éditors...Et parait d’ailleurs assez désabusé.

    Il affirme faire aujourd’hui son travail de manière alimentaire,en pilotage automatique,sans trop d’investissements personnels.Lui,Alan Davis , qui a été une star des comics-il a même reçu des prix- dans les années 80/90 au point qu’on lui a même permis d’être aussi scénariste,voire de créer sa propre série inscrite dans la continuité marvel.Un phénomène assez rare dans les comics.

    Si le trait d’Alan Davis est rond,son crayonné est aussi une merveille de clarté et de précision. Tellement qu’avec l’espagnol Carlos Pacheco-avec qui il partage les mêmes caractéristiques-il est devenu le standard de qualité à rendre ,pour le crayonné des planches que doivent livrer les artistes du comics.

    Accessoirement ,l’idée derrière cette exigence est de pouvoir "noircir"informatiquement des planches parfaitement propres ,et ainsi ,se passer de l’intervention d’un encreur qu’il faut rémunérer.

    Avec cette manœuvre (pas encore généralisée heureusement)c’est tout un pan de la spécificité ,du charme,et de l’art des comics qui disparaît.Tant des binômes dessinateurs/encreurs ont crées des chef-d’œuvres de la BD.
    Il reste qu’aujourd’hui,les encreurs ont consigne de respecter au plus près le crayonné qu’ils encrent ;devenant de simples "repasseurs au propre" alors qu’avant, l’encrage personnalisé était un art à lui seul.

    Alan Davis est considéré comme un auteur "old school ,c’est a dire d’avant l’école dîtes"Images"façon Jim Lee des années 90. École à la grosse influence manga.

    La dernière image présentée ici est caractéristique des codes visuels et narratifs de la "voie" Marvel ,typiques de l’école Kirby/Buscema ,qui en avait fait les comics les plus dynamique du marché.

    Pour finir cet image est un bon exemple de ce que reproche Alan Davis aux coloristes informatiques.

    - Un trait noyé.

    - Un contraste -donc une lisibilité -qui disparaissent derrière des "scintillements intempestifs.

    Un coloriste qui sans concertation tire la couverture à lui.

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  • Alan Davis
    12 mai 2011 14:32, par Michel Dartay (ancien de Scarce)

    Je vous trouve bien dur quand vous écrivez "Les dessins d’Alan Davis sans révolutionner la bande dessinée, sont efficaces et très agréables même s’ils peuvent manquer un peu de caractère." On est évidemment loin des outrances exacerbées des stars du label Image des débuts (Mac Farlane, Jim Lee, Silvestri, Liefeld, etc) qui ont tous réussi à se fabriquer un style clinquant, bien en phase avec la hype et la vacuité du début des années quatre-vingt dix américaines, très apte à dissimuler au premier regard leurs carences graphiques. Le trait d’Alan Davis est classique et s’appuie sur de bonnes bases anatomiques et sur un travail sérieux (plus de trente ans de métier). Avec son encreur attitré Neary, il fut l’un des auteurs appréciés des comics, son travail ayant été notamment imité et amplifié par l’excellent Bryan Hitch (également très fort dans l’expressivité de ses personnages). Je dois reconnaitre que je ne lis plus ses comics avec le même enthousiasme, notamment en raison d’une lassitude pour le genre, mais je ne trouve pas que ses dessins puissent "manquer un peu de caractère."

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