Après le « Dark Reign », voici la nouvelle ère des héros Marvel : « The Heroic Age ».
Il y a encore quelques mois, Norman Osborn, l’ex Super-Bouffon, était au top de sa forme. Chef de la Sécurité Nationale des USA, il pouvait faire tout ce qu’il voulait en toute impunité avec une armée à ses ordres. Le point culminant d’une carrière de méchant.
Malheureusement pour lui, il est fou. Il va donc avoir l’étrange idée de s’attaquer à Asgard, la cité des Dieux Norvégiens et patrie de Thor. Logiquement, tout ne se passe pas comme prévu et quand il comprend que son idée était en fait crétine, il le sent bien passer.
Battu à plate couture, il laisse la place au Capitaine Rogers, anciennement Captain America, au poste de super-flic de la nation. Bon, généreux, vaillant et blond.
On va pouvoir à nouveau partir sur des bases saines et classiques. Les gentils super-héros retrouvent leur célébrité et leur légitimité et les vilains leurs grottes sombres pour y fomenter des complots machiavéliques destinés à foirer.
Autant dire que tout va de nouveau pour le mieux sur la planète Marvel avec l’avènement de cet « âge héroïque ».
Pour la première parution française en librairie de cette nouvelle ère, Brian Michael Bendis, qu’on ne présente plus (House of M, Secret Invasion ou [Daredevil->http://www.actuabd.com/Daredevil-T9-Le-Roi-de-Hell-s-Kitchen-Bendis-Maleev-100-Marvel]) a pour objectif d’enterrer définitivement la hache de guerre entre Thor, Iron Man, et Captain America.
En effet, depuis le crossover « Civil War », ces trois là se boudent sévèrement.
Mais compte tenu des sorties cinéma à venir, « Thor » (avril 2011), « Captain America » (juillet 2011) et bientôt « The Avengers » (2012) qui réunira tout ce beau monde, il était grand temps de mettre fin à leurs petites querelles.
Pour le plus grand bonheur de nos amis du marketing, cet album est là pour régler les choses. Nos trois héros sont accidentellement envoyés dans un des neuf mondes de la mythologie nordique. Complètement perverti par la déesse de la mort, ils vont devoir s’associer de nouveau pour vaincre et par la même redevenir copains.
Les dessins d’Alan Davis sans révolutionner la bande dessinée, sont efficaces et très agréables même s’ils peuvent manquer un peu de caractère. Quant à ce vieux roublard de Bendis, il réussit à nous embarquer bien que le paquet sente fort la commande.
Doté d’une bonne dose d’action bien ficelée, d’énergie et d’humour (notamment grâce au personnage de Tony Stark qui ressemble de plus en plus à ce qu’en a fait Robert Downey Jr dans les films, à savoir, léger, insouciant et égocentrique), les aventures de ces trois mythes séduisent. Sans surprise certes, mais parfois, quel bonheur et quel repos de retrouver les vieilles recettes de notre enfance.
(par Mathieu Drouot)
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