En fâcheuse posture, Himeji, lycéenne hantée par la mort de son père, se voit sauvée par l’irruption de Yumeji, fraîchement sorti des enfers pour expier ses fautes à la surface, parmi les hommes. C’est que les prisons infernales sont pleines à craquer et les geôliers n’ont eu d’autre idée, pour soulager ce problème de surpopulation carcérale, que d’offir à certains détenus une nouvelle chance d’améliorer leur karma afin de ressusciter véritablement.
Pour ce faire, nos damnés bénéficient d’un pouvoir dont la puissance semble proportionnelle à l’horreur des crimes dont ils doivent se faire pardonner. Un concept étrange, sans nul doute, puisque le pire individu se révèle le plus fort. Et ça se complique encore lorsqu’on apprend les règles détaillées de cette probation : pour obtenir leur rédemption, les condamnés peuvent soit sauver des gentils (normal...), soit vaincre des méchants (pourquoi pas ?) soit encore tuer les autres damnés comme eux en probation (et c’est là que ça coince un peu).
On le devine : tout ceci confine donc au prétexte pour mettre en scène les classiques affrontements entre protagonistes aux pouvoirs divers. Et malgré un potentiel fil rouge autour d’une affaire policière (concernant la mort suspecte du père de l’héroïne) et un épisode amusant autour d’une cabine téléphonique, BB. Hell n’offre pas grand chose d’original ou de percutant.
Graphiquement, le dessin apparaît correct, sans plus, dans un style rond, décontracté, un peu en rupture avec un ton et certaines situations plutôt sombres, amenés par le thème des morts. Un titre sympathique, mais sommes toutes trop convenu pour espérer réellement se distinguer au sein d’une offre pléthorique dans le registre qui est le sien.
(par Aurélien Pigeat)
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