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BD numérique : La France est-elle dans une impasse ? (4/4) : Et les libraires dans tout cela ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 mai 2010                      Lien  
Ceux qui supportent le poids de l’économie de la BD en France, les libraires, ont l’air singulièrement oubliés dans la boule de cristal de l’avenir numérique. La tentation est grande en effet de s’attaquer au poste le plus important constitutif du prix public d’une BD. Mais si on peut se passer des libraires, on peut aussi bien se passer des éditeurs…

Dans le prix d’un livre, les postes constitutifs du coût les plus importants, dans l’ordre, sont :

BD numérique : La France est-elle dans une impasse ? (4/4) : Et les libraires dans tout cela ?  La rémunération du point de vente : de 30% à 40% du prix de vente hors taxes.
-  Le coût de la diffusion et de la distribution (commercialisation, transport et facturation) : de 15 à 20% du prix.
-  Le reste est partagé entre l’imprimeur, l’éditeur et l’auteur, dans une clé de répartition qui dépend du tirage et de l’accord entre l’éditeur et l’auteur, chacun ayant ses coûts propres : l’imprimeur, ses salaires et ses matières premières ; l’éditeur, l’administration, le travail éditorial et le marketing de l’ouvrage ; l’auteur (ou les auteurs), le temps passé à réaliser l’œuvre.

Une lecture un peu obtuse de ces processus pourrait laisser croire que le support numérique et l’Internet pourraient permettre de se passer du point de vente et de la diffusion, de même que, à l’autre bout de la chaîne, du poste d’impression.

La librairie est le premier "media" de la bande dessinée
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

C’est partiellement vrai pour la partie distribution puisque l’acte commercial et la commercialisation sont faits en ligne, remplacés par un « store » virtuel qui fait du « pushing » vers le consommateur par l’intermédiaire d’une mise en page plus ou moins dynamique ou à l’aide de newsletters ciblées. Des stores comme Amazon réussissent à faire un chiffre d’affaires d’autant plus conséquent qu’ils s’appuient sur un large choix de produits culturels : musique, cinéma, livres, voire comme c’est le cas à la FNAC, des billets de concert. Le consommateur est profilé en fonction de ses achats. Une boutique de vente en ligne de BD comme BDNet, fait un chiffre d’affaires d’une petite librairie, selon son fondateur.

Arrivera-t-on à se passer de points de vente écrasés par un certain nombre de charges incompressibles comme le loyer d’un local bien situé, les coûts de personnel pour la commercialisation et la manutention des livres, sans oublier les avances de trésorerie consenties aux éditeurs pour maintenir leurs ouvrages en stock ?

La librairie nécessaire

On serait donc tenté de le penser. D’autant que, par ailleurs, les progrès de l’impression numérique permettent de produire des ouvrages à la demande, pour ainsi dire à l’unité : plus de stockage, plus de lourde immobilisation dans des invendus… La gestion idéale…

Sauf que, si l’on peut se plaindre d’une production pléthorique de plus de 3000 nouveautés par an, que penser de la présence permanente en ligne de toutes les références des catalogues de tous les éditeurs, générant cette fameuse « longue traîne » dont se gargarisent les « netocrates » ? Comment fait-on pour exister dans cette multitude ?

En réalité, on s’aperçoit que le rôle de l’éditeur devient encore plus crucial qu’avant : il faut une certaine intensité capitalistique et une bonne organisation marketing pour que l’internaute s’aperçoive de l’existence d’un livre dans ce contexte. Preuve en est que les sociétés d’édition sur l’Internet, que ce soient Sandawe ou ManoloSanctis, ne peuvent pas se passer de la librairie, l’interactivité avec l’« édinaute » ne suffisant pas à leur survie. Idem pour les blogs d’auteurs de BD. Même pour les plus populaires, c’est finalement la publication des recueils en librairie qui assoit leur notoriété.

La raison de cela, peut-être un peu oubliée par les gourous qui se prennent les pieds dans leur « longue traîne », c’est que la librairie est au fond le média le plus puissant pour convaincre le consommateur d’acheter un livre. La complémentarité entre l’Internet et la librairie est donc inévitable, chacun jouant sa partition.

Dans une librairie, la consultation virtuelle des BD peut aussi constituer un plus
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Reconquérir la grande distribution

C’est tellement vrai que l’une des principales raisons du déclin des grandes séries classiques, et notamment l’entretien du fond, ne vient pas, comme le pense de façon un peu pathétique Xavier Guilbert dont les analyses en forme de profession de foi s‘emploient à prouver que seule la BD indépendante a de l’avenir dans ce pays, au point de chercher à récuser le caractère populaire de la bande dessinée commerciale, la principale raison, disions-nous, d’une possible désaffection du public, réside plutôt dans la difficulté de plus en plus grande pour la bande dessinée de gagner une place conséquente dans la grande distribution, lieu où réside principalement la rencontre entre cette bande dessinée populaire et le « grand public ».

Par chance, les mangas avaient permis ces dernières années de maintenir peu ou prou cette présence. Mais les grandes enseignes, acculées par leurs actionnaires à rechercher des rendements rapides, préfèrent se concentrer sur quelques produits à forte rotation (Astérix, Les Blondes, les mangas…) que d’entretenir un large choix de références aux rotations plus hasardeuses. Il n’est d’ailleurs pas anodin que les Centre Leclerc, si décriés par certains esprits forts de la bande dessinée et longtemps sponsors d’Angoulême avant d’en être un peu brutalement débarqués, soient ceux qui, aujourd’hui encore, maintiennent la BD à niveau : conglomérat de magasins indépendants, ils sont moins perméables à la dictature du chiffre que d’autres enseignes pilotées par leur centrale d’achat.

Résultat : dans ces marchés suiveurs, le « ticket d’entrée » est de plus en plus coûteux. On peut même postuler que la sur-médiatisation ces dernières années, notamment par le Festival d’Angoulême, d’une certaine « bande dessinée d’auteur », a été contre-productive pour la bande dessinée en général.

MobiLire a fait alliance avec l’Association des Libraires de BD (Canal BD), contrairement à Izneo, un portail pourtant créé par des éditeurs
Capture d’écran. (C) MobiLire

Quelle « Killer application » ?

Qu’est-ce que cette digression a à voir avec la BD numérique nous direz-vous ? Elle s’inscrit dans l’actualité : Alors que l’Association des Libraires spécialisés en bande dessinée (ALBD) s’était associée avec MobiLire pour proposer dans ses points de vente une offre numérique complémentaire à l’offre en librairie, la création par les leaders du marché de la BD de la plate-forme de BD numérique Izneo s’est faite sans aucune concertation avec les libraires. Ceux-ci donc râlent un peu. Même si, selon nos sources, le dialogue a été repris récemment avec les éditeurs, il est clair quand même que cette opération s’est faite dans un premier temps sans eux. A-t-on raison de s’aliéner ainsi le plus important vecteur de la diffusion de la BD en France ? La question est posée.

De même, quel sera l’impact de la création de la plate-forme Izneo sur les cessions faites précédemment par Média-Participations et ses alliés, Casterman et Bamboo, aux autres acteurs de la BD numérique comme Le Kiosque, Relay, MobiLire, DigiBiDi, ou Ave !Comics ? Va-t-on vers une partition du marché avec, d’un côté, Izneo et, de l’autre une multitude d’opérateurs qui feront leur marché chez Glénat, Soleil et Delcourt ? C’est bien possible.

DigiBiDi a été le premier à proposer des BD en location en streaming, comme Izneo aujourd’hui. Allons-nous vers une partition du marché ?
Capture d’écran. (C) DigiBiDi

Dans les années 1970, les pontes américains de l’informatique avaient réuni tous les acteurs de cette technologie balbutiante. Leur problème était alors de la faire accéder au public le plus large possible. Les industriels ne voyaient vraiment pas comment faire. Autour de la table, il y avait Nolan Bushnell, le créateur du jeu vidéo « Pong » et fondateur d’Atari. Aux messieurs en gris perdus dans leurs équations et dans leurs angoisses, Bushnell qui venait de vendre Atari à Warner Bros pour quelques millions de dollars expliqua qu’il leur manquait une « killer application » et que le jeu vidéo en était une. Il ne se trompait pas. [1]

L’avenir de la BD numérique réside dans la création d’une « killer application » qui peut être simplement une BD parfaitement adaptée à ce support et qui rencontrerait par la même occasion le public le plus large possible. Mais il faudrait peut-être arrêter de croire qu’elle ne sera que le fait des auteurs. Un technicien créatif passionné de BD, un commerçant réactif ou un éditeur capable de domestiquer l’air du temps sont des auxiliaires aussi précieux pour l’industrie du 9e Art que les spadassins de la plume, du pinceau et, technologie oblige, de la palette graphique.

Dans ces conditions, peut-être, la France tirera son épingle du jeu face aux défis de la bande dessinée numérique.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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41 Messages :
  • “On peut même postuler que la sur-médiatisation ces dernières années, notamment par le Festival d’Angoulême, d’une certaine « bande dessinée d’auteur », été contre-productive pour la bande dessinée en général.”

    Il me semble qu’il manque un auxiliaire avoir quelque part ?

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    • Répondu par Mael R. le 23 mai 2010 à  13:57 :

      Quand à Xavier Guilbert, en plus d’être actuellement un des plus pertinent analystes de la Bande Dessinée, son nom prend un "l" entre le "i" et le "b".

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 mai 2010 à  16:54 :

        Merci. Nous avons corrigé la coquille. Je vous suggère même d’écrire "Guilbert LE pertinent", comme cela cela s’accordera à votre adjectif ;)

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        • Répondu par Mael R. le 23 mai 2010 à  18:48 :

          Touché !

          Je suis pour ma part mauvais en orthographe, c’est un fait. C’est d’ailleurs pour ça que je ne reprend jamais personne à ce sujet, et que je fais relire mes articles.

          Merci d’avoir intégré la correction patronymique.

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  • "L’avenir de la BD numérique réside dans la création d’une « killer application » qui peut être simplement une BD parfaitement adaptée à ce support et qui rencontrerait par la même occasion le public le plus large possible. Mais il faudrait peut-être arrêter de croire qu’elle ne sera que le fait des auteurs."

    Peut-être...
    Peut-être aussi que l’avenir de la BD sur le net est l’animation ou quelque chose d’autre...
    Après tout, pourquoi vouloir se contenter d’images fixes et muettes lorsqu’on peut s’offrir du son et du mouvement ?

    Vous pourriez proposer un cinquième volet à votre dossier : la place de l’internaute lecteur et ses rapports à la gratuité et au piratage... Parce qu’après tout, sans lui, pas de marché de la BD numérique possible. C’est une réflexion à la Adam Smith qui manque un peu à votre analyse très articulée, riche et intéressante.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 mai 2010 à  17:49 :

      Vous pourriez proposer un cinquième volet à votre dossier : la place de l’internaute lecteur et ses rapports à la gratuité et au piratage... Parce qu’après tout, sans lui, pas de marché de la BD numérique possible. C’est une réflexion à la Adam Smith qui manque un peu à votre analyse très articulée, riche et intéressante.

      Le scantrad n’est pas un sujet. C’est une pratique interdite qui a déjà fait très tôt l’objet d’articles dans nos colonnes. Avec la loi Hadopi et le changement d’attitude récent des éditeurs japonais, ce sera une attitude de plus ne plus réprimée.

      C’est moins le rapport à la gratuité que la pérennité économique qui est en cause. Le consommateur sait très bien qu’il doit payer et préfèrera toujours une offre gratuite. Tant qu’elle est sans risque...

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      • Répondu le 23 mai 2010 à  20:11 :

        Le piratage est interdit et vous en avez déjà pas mal parlé dans vos colonnes. Exact !

        Mais les pirates sont des lecteurs comparables à ceux qui s’installent dans les FNAC pour lire gratuitement. Le fait de pouvoir feuilleter plusieurs pages d’un nouvel album depuis son écran ne va-t-il pas changer des habitudes de consommation, cela va-t-il créer de nouvelles addictions ?...
        Je crois que la question du rôle du lecteur est aussi déterminante que celle de celui de l’éditeur, de l’auteur ou du libraire pour comprendre imaginer ce nouveau marché. Je pense à Adam Smith, inévitablement...

        La pérennité de ce marché ne dépend-t-il pas plus que dans l’économique physique classique de la place du lecteur ?
        Vous abordez déjà certaines facettes de ce problème mais il me semble qu’il y a encore à creuser.

        En tout cas, je ne partage pas souvent vos positions mais je reconnais que votre dossier est très pertinent et très bien construit. Je vous en félicite !

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        • Répondu le 23 mai 2010 à  21:11 :

          La lecture gratuite de BD chez soi avec le meilleur confort possible (càd sur papier) existe déja, ce sont les bibliothèques et les médiathèques de prêt. Je ne lis de nouvelles BD presque que comme ça, j’achète moins de 10 BD par an.

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          • Répondu par Oncle Francois le 24 mai 2010 à  19:33 :

            Bien d’accord avec vous.

            Il existe deux types de BD : celles que l’on achète, lit et collectionne, et celles que l’on peut à la rigueur lire une fois. Pour cela, une bonne bibliothèque (ou le prêt à une collectionneur ami et soigneux de la même sorte)convient parfaitement. Cela permet parfois de passer 30 minutes à 40 minutes de lecture distrayante, sans se ruiner et sans surcharger ses étagères. Si le plaisir de lecture est vraiment fort (ce qui est rare, il faut bien l’admettre...), il est toujours possible de s’acheter le livre par la suite (souvent chez les soldeurs)

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            • Répondu par Shun le 25 mai 2010 à  14:27 :

              Tout à fait ! Je suis collectionneur de BD personnellement, mais j’apprécie (différemment) les BD en ligne comme celle d’Izneo. D’ailleurs ça me permet de découvrir de nouveaux titres que je n’aurais jamais acheté, et qui trônent maintenant dans ma collection papier !

              Répondre à ce message

  • Le papier de Xavier Guilbert me paraît au contraire brillant et très solide. C’est d’ailleurs important d’avoir cette vue d’ensemble, cela permet notamment de se rappeler que l’apparition d’un lectorat populaire à grande échelle sur le web est très loin d’être une certitude étant donné le portrait du public de la bd traditionnelle aujourd’hui.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 mai 2010 à  17:21 :

      Cet article, c’est du vent. Dargaud, Dupuis, Le Lombard et l’ensemble de la BD tient sur ses fondamentaux : Astérix, Blake et Mortimer, Lucky Luke, Boule & Bill, Titeuf, Le Petit Spirou, etc.

      Je crois que vous avez dû rater un mot dans mon article, c’est le mot "pathétique".

      Dans son article, Xavier Guilbert écrit :

      "Selon une étude du ministère français de la culture (4), la lecture de BD ne réunit pas toutes les générations : elle est une pratique plutôt juvénile qui décroît nettement avec l’âge alors que, pour les autres livres, le niveau reste relativement stable quelles que soient les tranches d’âge."

      Et il cite en référence l’étude.

      Fort bien. Sauf que sait de tout temps que la BD a toujours été une pratique plutôt juvénile.

      Et quand on va voir précisément les chiffres qui nous sont donnés en référence, on constate que la BD figure au 4e rang des lectures des Français (après le pratique, l’histoire et le roman policier) et nettement au premier rang chez les moins de 34 ans !

      C’est la première lecture des étudiants, des lycéens et des ouvriers...

      Et là, je vous parle de BD, pas de mangas qui font l’objet d’une catégorisation à part.

      Pour ceux qui veulent approfondir, cliquer ICI

      Voilà comment M. le Pertinent Guilbert décrète que la BD n’est pas aussi populaire qu’on le dit.

      On dit souvent que l’on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres. C’est plus vrai chez certains que chez d’autres.

      Et je ne parle pas du mépris affiché pour le "public", un travers que vous semblez partager avec lui.

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      • Répondu le 23 mai 2010 à  21:07 :

        Et là, je vous parle de BD, pas de mangas

        Mais le manga C’EST de la BD, il faudra vous y faire.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 mai 2010 à  12:33 :

          Vous voulez faire le malin mais le distinguo est très clair : la bande dessinée, par sa forme, sa tradition et sa commercialisation diffère très nettement des mangas (bande dessinée japonaise et assimilés) et des comics (BD américaine et assimilés).

          Par ailleurs, si vous aviez cliqué un peu, auriez vu que dans l’étude les mangas et les BD faisaient l’objet d’un champ d’étude séparé, et que c’est bien de cela dont je parle.

          Il faudra donc vous y faire, vous aussi : dans son acception économique, le manga n’est pas de la bande dessinée.

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      • Répondu par Fred Boot le 24 mai 2010 à  02:53 :

        Non, il n’y avait rien de péjoratif envers le large public lorsque je parle du portrait du public à la fin de mon message.

        Je pense que votre lien n’infirme pas ce que dit Xavier Guilbert dans son article. Par exemple, la BD premiere lecture chez les ouvriers, oui mais les ouvriers sont tout de même sous-représentés dans le lectorat BD.

        Mais je reviens au sujet du numérique. Personnellement, je prends l’étude de Xavier Guilbert au sérieux et c’est la situation qui est pathétique et non son analyse. La BD séduit de moins en moins de Français, elle touche les plus privilégiés sans pour autant avoir une même présence sur les générations. Cela nourrit d’autant plus mon doute sur le potentiel populaire de la bd numérique qui offre des obstacles supplémentaires pour toucher un public plus large (coût matériel, offres peu séduisantes voire mal adaptées, etc). Sans parler des usages : une étude récente faite auprès de 3000 possesseurs d’Ipad montre que la lecture d’e-book arrive loin derriére la navigation web et les activités sociales. Quant au niveau du web, le lectorat francophone de bd en ligne ne semble pas décoller : le point d’entrée qui écrase de très loin tous les autres en terme de visiteurs est blogsbd.fr, depuis des années aucun autre équivalent et les quelques blogs les plus populaires sont arrivés à un pic de visiteurs qu’ils ne surmontent pas. J’estime personnellement qu’il y a environ 50 000 lecteurs de bd en ligne en France, estimation subjective qui vient de mon observation au fil des années et j’espère être contredit par des chiffres précis bien plus élevés. Tout cela me rend très circonspect sur le potentiel de la bd numérique à toucher un public large et populaire.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 mai 2010 à  13:27 :

          Je pense que votre lien n’infirme pas ce que dit Xavier Guilbert dans son article.

          Je l’infirme complètement. Sa thèse est de tenter de prouver que la notion de "BD populaire" est une idée reçue.

          Certes, s’il le veut, mais tout démontre le contraire. En plus, ses prémisses sont fondées sur une lecture erronée (ou tronquée) des statistiques. Tout est ridicule dans cet article.

          - "La BD ne réunit pas toutes les générations"

          On sait que, de tout temps, la BD a été davantage juvénile et que les actifs lisent moins de BD. Je détiens des études des années 1980 qui offrent le même profil de consommation que celui de 2008. C’est donc une foutaise.

          - "Que la BD touche les couches populaires semble en revanche un inébranlable cliché "

          Là aussi, foutaise. De tout temps, la BD a d’abord touché les CSP+ (Bécassine, Zig & Puce et Tintin sont des lectures de bourgeois)

          - "Une valse de chiffres qui ramène la bande dessinée au rang d’« industrie culturelle »... mineure."

          Là aussi, rien de nouveau. Il aurait pu ajouter qu’en France, elle fait six fois moins de CA que le jeu vidéo. On l’a déjà signalé plusieurs fois ici.

          L’extraordinaire, c’est que cette petite industrie en influence un bon nombre de grosses : cinéma, télévision, publicité...

          Il prétend qu’il ne peut pas recouper les chiffres parce que que "on a rarement des points de repère auxquels les comparer. " Il n’a pas beaucoup cherché. IPSOS et Sofres ont ces chiffres depuis 40 ans. mais il faut payer, et ça "Le Monde Diplo" n’est pas près à le payer. Il préfère des généralités populistes.

          Guilbert va nous chercher Losfeld, un mec qui méconnaissait la BD (posez la question à Jean Van Hamme qui a publié son premier album chez lui. Je peux l’affirmer car j’ai personnellement rencontré et interviewé Losfeld) pour le désigner comme "grand passeur" de la culture. Tout cela parce qu’il y a quelques Surréalistes dans son catalogue. Pauvert a fait mieux et plus fort avant lui.

          Tout cela pour nous inviter à " traiter [la bande dessinée] comme toute création artistique : riche, diverse et capable de nous surprendre." Truisme ! Comme si, depuis la fondation du CELEG dans les années 1960, les commentateurs de la BD avaient jamais fait le contraire !

          Cet article, "brillant et bien argumenté" est malheureusement appuyé sur des allégations fausses, en dépit qu’une qualité de spécialiste autoproclamée.

          Par exemple, la BD première lecture chez les ouvriers, oui mais les ouvriers sont tout de même sous-représentés dans le lectorat BD.

          Comme ils sont sous-représentés aujourd’hui dans la société française (ils sont en Chine, nos "ouvriers"), remplacés par un tertiaire de plus en plus embourgeoisé. Demandez au PCF quels sont ses chiffres : aujourd’hui, leur électorat, ce sont le plus souvent des immigrés, représentants majoritaires de la "classe populaire", seul vrai prolétariat en France aujourd’hui.

          Personnellement, je prends l’étude de Xavier Guilbert au sérieux

          Bonne chance.

          c’est la situation qui est pathétique et non son analyse. La BD séduit de moins en moins de Français, elle touche les plus privilégiés sans pour autant avoir une même présence sur les générations.

          Fausses allégations. Par exemple, les couches "défavorisées" ont accès aux bibliothèques et au prêt gratuit et la BD fait partie des premiers contingents de livres empruntés en bibliothèque.

          Mon article souligne à quel point c’est plutôt le problème de la diffusion dans les réseaux grands publics (supermarchés, kiosques, hypermarchés...) qui est le problème.

          On préfère dire que la BD n’intéresse plus personne plutôt que de se pencher sur les ressorts de sa commercialisation. Attitude intellectuellement paresseuse : ça ne mange pas de pain et c’est invérifiable, encore moins dans les statistiques du ministère de la culture.

          Le marché montre au contraire une progression de la production depuis 14 ans(Cf. Gilles Ratier).

          Pour faire des pertes, vous croyez ? Pour pouvoir dire aux actionnaires de Média-Participations : "ah, désolé, on a perdu de l’argent ?" Vous croyez sincèrement que Glénat, Delcourt, Soleil, Bamboo perdent de l’argent depuis toujours ?

          On peut admettre que la situation est plus dure ou plus incertaine qu’avant mais il faut être dingue pour prétendre que la BD va mal dans ce pays.

          Cela nourrit d’autant plus mon doute sur le potentiel populaire de la bd numérique qui offre des obstacles supplémentaires pour toucher un public plus large (coût matériel, offres peu séduisantes voire mal adaptées, etc). Sans parler des usages : une étude récente faite auprès de 3000 possesseurs d’Ipad montre que la lecture d’e-book arrive loin derriére la navigation web et les activités sociales. Quant au niveau du web, le lectorat francophone de bd en ligne ne semble pas décoller.

          Mon article ne dit pas autre chose : nous devisons sur un marché émergent qui ne génère que peu de chiffre d’affaires et aucun profit. Mais Google et Amazon ont accumulé bien des pertes avant d’accéder au statut de tycoon qu’ils ont aujourd’hui. L’économie de l’Internet n’est pas une économie aux règles classiques en terme d’investissement.

          les quelques blogs les plus populaires sont arrivés à un pic de visiteurs qu’ils ne surmontent pas.

          Soulignons qu’aucun ne paie ses auteurs de façon décente. Les revendications des auteurs reposent essentiellement sur des revenus qui n’existent pas. Et ils demandent des garanties aux éditeurs ? Elle est là l’impasse de la BD numérique en France.

          Tout cela me rend très circonspect sur le potentiel de la bd numérique à toucher un public large et populaire.

          ActuaBD semble attirer 200.000 visiteurs uniques par mois. C’est peu par rapport à 60 millions de Français. Vous pouvez en conclure que la BD n’est pas populaire et rester circonspect. Nous on pense que c’est une belle communauté et on va tout faire pour la satisfaire et l’étendre. Mais à notre rythme puisque, à ce jour, comme pour la BD, le marché de l’info BD n’est pas vraiment rentable.

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          • Répondu par Fred Boot le 25 mai 2010 à  01:22 :

            Ense basant sur les productions nord américaine, le site webcomics.com avait émis dans le passé la théorie des 1000 vrais fans. Cette théorie énonce qu’une bd en ligne nécessite 1000 fans très fidèles pour générer un revenu pour son auteur (on ne parle pas d’une équipe éditoriale, juste un auteur). 1000 "true fans", cela représente dans cette théorie 1% du lectorat et des visiteurs quotidien.

            Actuabd a un score honorable de 200 000 visteurs par mois. Je ne compare même pas au millions de français et de belges en pensant que ce n’est pas populaire, je compare par rapport à ce qui existe déjà et ce qui est viable financièrement au delà de nos petites frontières.

            Bon. Pour terminer : je suis circonspect concernant la popularité de la bd et de la bd en ligne, cela ne veut pas dire que je ne souhaite pas cette popularité. Mais on en est très très très loin.

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2010 à  08:10 :

              1000 "true fans", cela représente dans cette théorie 1% du lectorat et des visiteurs quotidien.

              Donc, si je vous suis bien, 100.000 visiteurs par jour. Même les très populaires sites de mangas n’atteignent pas ce score en France. CQFD.

              En revanche, l’Internet reste un champ très favorable à la découverte de nouveaux talents et ça, c’est très positif.

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              • Répondu par Fred Boot le 25 mai 2010 à  08:35 :

                Oui Didier, ce score ne sera jamais atteint en France. Il y a donc une nécessité de développer des oeuvres originales en plusieurs langues, au minimum en anglais. Le lectorat francophone n’est pas assez véloce pour permettre à une offre numérique de vivre. Par exemple Avecomics qui localise en plusieurs langue Bludzee a une très bonne raison de le faire.

                C’est une discussion assez vaste, on en parlera sûrement de nouveau sur Actuabd.

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  • "Mais il faudrait peut-être arrêter de croire qu’elle (la BD du net) ne sera que le fait des auteurs."

    Pour qui l’ignorerait encore, seuls les auteurs étaient présent depuis peut-être une décennie sur le net avec leurs blogs et autre sites expérimentaux. Ils étudient, expérimentent, imaginent ce qu’ils vont créer sur le net. Bien avant, donc, que vous n’écriviez pléthore d’articles savants sur le sujet.

    Parce que, voyez-vous, il ne faut pas plus de quelque secondes à un graphiste un tant soi peu inspiré qui découvre un écran d’ordinateur pour avoir la révélation qu’un monde s’est ouvert devant lui.

    Il n’y a pas si longtemps, eussiez-vous parlé à votre éditeur de vos idées de création de BD sur l’internet, très détaché, il vous répondait "Oui, mais nous, on fait du livre, tu comprends... c’est notre métier"

    Et puis voilà, aujourd’hui, c’est le branle bas, le réveil des fauves, la cyber ruée... Nos éditeurs envoient moult experts à tout va pour quadriller la zone, planter leurs drapeaux, verrouiller tout ce qui peut l’être.

    Mais à part gamberger discrètement sur les moyens de transposer leur habituelle maitrise du système (là où un enfant comprendrait tout de suite qu’en cet espace virtuel où règne l’apesanteur, les colosses du réel flottent à peu près comme tout le monde), ils n’ont jusqu’à présent concrètement rien créé de mieux qu’une plateforme cache misère qui loue des scanns médiocres =__= dont personne ne veut.

    Et donc en conclusion, OUI, le seul "acteur" en mesure de faire de la BD TOUT SEUL, ne vous déplaise... c’est bien l’auteur. celui qui l’invente et la réinvente chaque jours depuis le début du début.

    Et le SEUL autre "acteur" indispensable, c’est le lecteur, la lectrice, tous ces gens très importants pour nous, pour qui on fait tout ce qu’on fait, et dont vous ne parlez presque jamais.

    Alors... ami éditeur, cesse de trainer les pieds, viens à la table de négociation.

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    • Répondu par ishimou le 23 mai 2010 à  21:12 :

      Monsieur Mouchel, un peu de modestie s’il vous plaît, et cessez de parler au nom des auteurs, vous n’avez reçu aucun mandat pour cela.
      Votre seul titre est celui d’auteur, c’est aussi votre seul pouvoir, qui sait si vous n’allez pas nous créez un jour un succès comme Thorghal, je vous le souhaite très sincèrement.

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  • comme le pense de façon un peu pathétique Xavier Guilbert

    Excellent cet article de Xavier Guilbert. Clair, précis, étayer, intelligent, vraiment rien de pathétique dans cette fine analyse.

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  • Cher Didier, et la bd tout court, elle même, n’est elle pas dans une impasse ?

    J’aimerai voir, en quatre partie comme cet article, une analyse un peu pointue :
    Prix à la planche en baisse constante, à part les a-valoir, 9 auteurs sur 10 ne touchent plus de droits, les auteurs mixant BD et job alimentaires forcés,
    surpoduction de fou, faible visibilité, libraire manutentionnaire de cartons,
    auteurs d’zeun faisant un dumping de ouf pour percer, auteurs célèbres de bd obligés de vendre leurs originaux pour metre du beurre dans les spinachs, coloristes sous payés et maltraités,
    auteurs alignant entre 130 et 140 !!! planches par an pour un niveau de vie décent, sans week end, sans congés, sans chomedu ... et on en passe des pires.

    A part les tribunes Filipini et Terpand, j’ai jamais vu UN article de fond sur tout celà,
    comme çi la bd en 2010 était un wonderfull world, alors qu’il n’en est rien ;-)

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    • Répondu par CCB le 24 mai 2010 à  13:02 :

      "coloristes sous payés"

      FAUX ! Les coloristes sont souvent aujourd’hui autant voire mieux payés que les scénaristes !
      95 à 100 Euros/page en moyenne, pour 80 à 100 Euros en moyenne pour un scénariste.
      Ils ont moins de pourcentage de droits, certes, voire pas dans la plupart des cas, mais combien d’album aujourd’hui se vendent suffisamment pour rembourser les avances ?

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    • Répondu par ishimou le 24 mai 2010 à  13:11 :

      je suis absolument d’accord avec votre constat Zebdo, je suis toujours écoeuré quand je lis que le marché de la bd se porte bien, alors qui se sucre trop si ça va si bien que ça ? la situation des artistes en BD est comparable à celle des producteurs de lait.

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      • Répondu par FV le 24 mai 2010 à  16:21 :

        Ok avec tout ça, je reviens du Colmar festival, et le constat est pas beau !
        Alors pourquoi extrapoler sur un futur "numérique" alors que le prsent
        est déjà particulièrement pourri ????
        Je sais qu’un site BD doit défendre son fond de commerce mais pas au point d’ignorer la misère ambiante, non

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        • Répondu le 25 mai 2010 à  06:51 :

          Mais puisque monsieur Pasamonik, qui lui sait lire les chiffres, vous dit que tout va bien !... La bd se porte bien, c’est un genre extrêmement populaire où tout les smicards s’offrent des bd à 12 € tous les mois, et que les conditions qui sont faites aux auteurs sont juste le résultats de tous les frais qu’ont à supporter les éditeurs...

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          • Répondu le 25 mai 2010 à  11:04 :

            Les frais qu’ont à supporter les éditeurs n’ont jamais été aussi bas, prix impression à la baisse, pas de promo en général, à valoir misérables pour les
            auteurs, mais, ruse, le nombre de mise en place à 3000 ex est devenu la pratique généralisée ;
            ça a généré la surproduction, qui nous emmerde pas mal aussi, nous les libraires, ça flingue d’entrée les séries qui sont quasi invisibles du lecteur potentiel, ça engendrera le pilon à la fin et beaucoup de séries démarées / stoppées - la liste sur BDgest est surprenante ...

            Mais les éditeurs s’en sortent bien en compilant tous ces petits bénefs sans trop se casser la tête, pour les auteurs, des pates à tous les repas, et pour les libraires des lumbagos avec tous ces cartons.

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    • Répondu par ishimou le 24 mai 2010 à  13:36 :

      je me demande ce que vont faire ces milliers de jeunes des écoles d’art dans des sections comme illustrations ou Bd... Quand on sait que pour travailler comme simple employé au guichet d’une banque, le directeur des ressources huamines écarte quasi systématiquement les diplômes d’art graphiques, et même les licences en histoire de l’art.
      La grande mode pour susbsiter c’est de donner des cours, tout le monde veut donner des cours mais c’est un aussi un fameux challenge pour y arriver, quand on souhaite donner cours c’est toujours dans l’une des écoles les plus cotée et il y a une concurrence féroce, des gens déjà installés.
      Que vous soyez doué ou pas, le dessin est une voie sans issue et le meilleur atout que vous aurez dans votre jeu sera d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche, ou sera d’accepter de devenir un pauvre marginal.

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      • Répondu le 24 mai 2010 à  14:56 :

        bienvenu dans le vrai monde,où les purs esprits éthérés n’ont plus leurs places et sont obligés de revenir sur terre...C’est partout comme ça,pourquoi voulez-vous que dans la BD ce soit différent ?Et ce n’est qu’un début tout ça.

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      • Répondu le 24 mai 2010 à  17:19 :

        ces milliers de jeunes des écoles d’art dans des sections comme illustrations ou Bd

        vous délirez à bloc !
        à vue de nez, ils sont au maximum entre 200 à 300 (entre Angoulême, Strasbourg, Lyon, Paris et Bruxelles)...
        et encore, sont compris dans ces chiffres les illustrateurs de livres pour enfants.

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        • Répondu par ishimou le 25 mai 2010 à  00:01 :

          Un délire ? 200 à 300 par année depuis des années en fin de compte ça fait bien des milliers et vous oubliez d’autres usines de production de chômeurs comme Saint Luc Liège, les écoles des beaux-arts et toutes les écoles qui enseignent les arts graphiques.
          il serait très honnête de la part de ces établissements d’informer les candidats étudiants que ces filières n’ont pas d’emploi à offrir.

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        • Répondu le 25 mai 2010 à  06:44 :

          La grande mode est de faire croire aux d’jeuns que c’est tip top génial de ne pas savoir bien dessiner pour faire de la sous-nouvelle bd, mais il n’y a pas 200 Sfar, Larcenet, Trondheim,etc...La bd égocentrique montre ses limites...

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          • Répondu par ishimou le 25 mai 2010 à  10:23 :

            Le travail du dessinateur doit être rentable pour lui permettre d’en vivre le temps de la production, le prix à la planche est donc un sujet capital, quant aux droits d’auteurs, c’est un privilège qu’offre le succès et dans l’état actuel de la surproduction, ce privilège a disparu.
            Un auteur qui fait de la bande dessinée réaliste chargée de détails,ne peut pas être payé de la même manière que l’auteur dont le style est plus facile à produire, il faut donc établir à la base un devis comme dans toutes professions d’indépendant.

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          • Répondu le 25 mai 2010 à  11:06 :

            Elle est même sur la pente descendante,la déjà vieille et usée nouvelle BD.Vivement l’étape suivante:un peu d’air frais !!!

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          • Répondu par Oncle Francois le 25 mai 2010 à  18:54 :

            Bien d’accord avec vous, c’est ce que je me tue à dire ici et là depuis deux ans. Vous avez cité le tiercé gagnant des auteurs indés qui produisent beaucoup et dont pas mal de livres sont lisibles. On peut aussi ajouter David B. et Guibert, Blain et Blutch. Mais ces auteurs ont malheureusement été rejoint par des cohortes d’imitateurs plus ou moins doués.

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            • Répondu le 26 mai 2010 à  07:40 :

              Encore et toujours le même refrain... Mais, entre nous, juger le dessin sur la sueur c’est vraiment de rien y entendre.

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              • Répondu par ishimou le 26 mai 2010 à  11:09 :

                "Encore et toujours le même refrain...", justement, il faut savoir écouter les mécontents !

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              • Répondu le 26 mai 2010 à  11:38 :

                Et le juger sur la mode ,le marketing et l’air du temps c’est ne pas le sentir du tout(par contre le suppositoire lui..).C’est vrai que l’odeur de sueur incommode les beaux esprits ;et ça fait tellement prolo,tellement populaire,tellement bas de gamme,tellement....tellement.Oui,de l’air frais !!

                Répondre à ce message

  • Il est noté dans l’article, au demeurant très intéressant, la chose suivante : "Alors que l’Association des Libraires spécialisés en bande dessinée (ALBD) s’était associée avec MobiLire...".
    Pour information, l’ALBD n’existe plus depuis 2007 et a été remplacée, à cette date, par le GLBD, Groupement des Libraires de Bande Dessinée (une structure coopérative) portant l’enseigne Canal BD. Dont acte...

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