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« Bande dessinée à la demande », mythe ou réalité ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 avril 2009                      Lien  
On vous a déjà abondamment parlé, récemment encore, de la bande dessinée numérique. L’écueil, pour certains, était le support : une bande dessinée est avant tout un livre. Cela dit, il existe aujourd’hui le moyen de commander votre BD à la demande à un prix relativement démocratique, des livres livrés directement du producteur au consommateur, sans passer par un diffuseur ni un libraire.

« Bande dessinée à la demande », mythe ou réalité ?Mercredi 22 avril à 9h30. Conférence de presse dans un quartier chic de Paris afin de rencontrer la société Unibook qui produit de « l’impression à la demande pour les particuliers et les professionnels. » Cette société belge basée à Puurs près d’Anvers, a été créée en 2007 et est la filiale d’un relieur, Unibind (Peleman Industries), qui voit dans cette activité nouvelle matière à diversification.

Son offre s’adresse aux auteurs qui veulent publier leur livre et qui ne trouvent pas d’éditeur, mais aussi aux éditeurs qui désirent conserver la disponibilité d’un titre sans avoir à le réimprimer.

Imprimer à la demande

C’est simple comme bonjour : Un assistant d’édition en ligne sur le site d’Unibook vous invite à poster votre ouvrage dans le format PDF, à en définir le format et la reliure (souple ou cartonnée). Le lecteur désire l’acheter ? On lui imprime son exemplaire et on le lui envoie. On peut même envisager à l’avenir de le customiser avec une dédicace en ajoutant la mention « Cadeau d’anniversaire de la part de Tatie à sa nièce préférée ». Tout cela est possible, avec même une infinité de variations, comme nous vous l’expliquerons dans un prochain article. Unibook se charge d’imprimer et d‘expédier l’ouvrage que le consommateur aura commandé –et préalablement payé- sur le Net, le tout gratuitement pour l’auteur ou l’ayant-droit.

Pas de stock : l’exemplaire est spécialement fabriqué pour le client qui profite des économies d’échelle opérées sur le prix du papier (il est assez standard), l’amortissement des machines, le conditionnement et l’expédition et éventuellement de la reliure.

Unibook reverse directement le droit d’auteur, ou la marge que l’ayant-droit lui aura préalablement indiquée et qui se trouve incluse dans le prix du livre, TVA comprise. Le tout reversé sur un compte Paypal, déduit des frais de l’impression. Son site comporte déjà 1500 titres disponibles.

Un service concurrent des éditeurs ?

Les aventures de JF Kennedy par Diana Sasse
Edité par l’auteur en 3 langues

Ce marché du livre à la demande est un véritable phénomène aux États-Unis. À la fin de 2008, lil comportait plus de 134.000 références, dont de nombreuses bandes dessinées. Pour l’auteur [1], c’est l’assurance d’avoir son ouvrage disponible en permanence pour un titre ancien ; pour le débutant ou le particulier, c’est la possibilité de publier lui-même un ouvrage sans passer par le filtre d’un éditeur et d’un diffuseur.

L’ouvrage peut être une chronique familiale ou villageoise destinée à une très petite communauté, mais aussi, on le comprend bien, une thèse universitaire, un rapport d’entreprise, un bulletin périodique, etc. Du fanzinat professionnel en quelque sorte. Les ouvrages que nous avons pu consulter ont une jolie qualité d’impression.

L’auteur conserve ses droits (Unibook n’est pas un éditeur, seulement un prestataire de service) et peut décider, en cas de succès, de passer l’ouvrage chez un éditeur classique, interrompant le processus à tout moment.

Pour l’éditeur, ce procédé ouvre l’opportunité de conserver en disponibilité des titres sans en assumer le risque économique et de les diffuser dans le monde entier. Économie de stockage, place gagnée et développement durable assurés ! En outre, s’il prend le risque d’assumer une traduction, l’éditeur peut rendre son titre disponible dans les langues de son choix. Le service Unibook a été lancé [2] en Hollande et en Belgique en 2007. Aujourd’hui, il est présent au Benelux, en Pologne, au Japon, aux États-Unis, en Espagne, dans les pays baltes et en Croatie.

Conscient que libraires et les éditeurs peuvent se sentir menacés, Unibook a exploré en Hollande et en Belgique des partenariats avec des éditeurs et des circuits de distribution. Si l’éditeur a pris soin d’inscrire son ouvrage dans une base de données de type Electre, l’outil de base qu’utilisent les libraires pour commander les livres, le titre peut être déclaré « disponible chez Unibook » et commandé par le point de vente. Mais cette méthode de commercialisation est encore au stade exploratoire en France pour la société belge.

Une révolution conceptuelle

"Ecoute-moi, Moah" de Richard di Martino
édité par l’auteur

Cette alliance du PoD (Print On Demand) avec le e-commerce pourrait bien révolutionner les rapports auteur – éditeur et même éditeur – consommateur dans les années à venir.
La fameuse « complainte de la surproduction » poussée par les éditeurs et les libraires justifiée par une inflation de la production des titres sans une augmentation équivalente des capacités de financement et de stockage, trouverait là une forme de réponse.

« L’histoire moderne de l’édition est aussi une histoire de supports, explique Constance Krebs dans un brillant article pour La Revue des ressources [3]. Le premier, Hachette mise sur les manuels scolaires à cause de la diffusion massive que leur vente implique (accords avec le ministère de l’Instruction publique en 1830, au moment des lois Guizot sur l’enseignement). Plus de 150 ans plus tard, il est aussi le premier éditeur d’ouvrages imprimés à s’associer durablement avec le diffuseur de textes numériques Numilog (2008). Parallèlement à ce partenariat, il remodèle son site internet en profondeur, de façon à utiliser les réseaux communautaires de lecteurs, et participe activement à représenter l’édition en Europe. »

Elle enfonce le clou et évoque la « crise de l’édition » : « La diffusion-distribution est au cœur du marché du livre aujourd’hui. Son mécanisme – impression en masse moins chère qu’en courts tirages, mise à l’office de livres que les libraires ne souhaitent pas forcément, stocks lourds à gérer, soldes quasi inévitables sur des petits marchés de beaux livres, pilons courants sur des invendus de livres en noir – est conduit par les grands groupes d’édition qui détiennent tous un système de diffusion-distribution. Rentable pour les grands, la trésorerie qu’il implique a, depuis quelques années, multiplié la production. Pour les petits qui ne sont ni diffuseurs ni distributeurs, la gestion des stocks devient de plus en plus tendue. Elle provoque retours importants, difficultés de trésorerie, effets sur la masse salariale de l’édition, externalisation des compétences éditoriales, baisse des tarifs de ces prestations, et infléchissement de l’embauche. Autrement dit, une crise. »

Elle avance l’édition « multi-supports » comme une solution responsable : « …il est de la responsabilité des éditeurs, [...]d’offrir la possibilité de voir leur texte aller à la rencontre des lecteurs. Qu’il se démultiplie, ce texte, sur différents formats, sur tablette, sur écran, sur téléphone ou imprimé, chaque format ayant un prix unique. »

le rôle de l’éditeur consiste, dès lors, à « …encourager la création tout en maintenant la nécessaire barrière critique. Il est aussi de diffuser le texte le plus largement possible (blog wordpress et tissage de liens, communautés de lecteurs, travail avec les libraires, abonnement avec les bibliothèques…), et de rendre le texte pérenne par des supports inaliénables (papier, et structuration XML avec archivage OAI [4]). »

La « BdoD »

Dans un article pionnier, le bloggeur Sébastien Célimon [5] donne quelques exemples d’auteurs professionnels qui ont fait le pas de la BdoD (« BD On Demand ») dont Richard di Martino édité chez Vents d’Ouest (Malek Sliman, Outre-Tombe, George Dandin), chez Bamboo (Les Fondus du jardinage) et chez Paquet (Eddy l’Angoisse, coll. Discover), et qui anime un blog plutôt amusant. Il publie chez Lulu.com une BD dont le format et la couverture font allusion aux premiers Gaston de Franquin & Jidéhem : « Écoute-moi, Moah ! ». Elle est téléchargeable pour 8,75 euros ou achetable sous la forme de livre (livraison comprise) pour 19,29 euros.

Lulu.com est le modèle d’Unibook. Créé en 2002 par Bob Young, le créateur de Red Hat, le leader mondial des logiciels "open source", ce site américain se présente comme « le premier des sites d’auto-publication » et revendique pas moins de 15.000 nouveaux membres par semaine, dans 80 pays. Son catalogue comporte quelque 7000 références de BD, mangas et humour, majoritairement en anglais, il est vrai.

Gilles Ratier de l’ACBD va devoir ouvrir une nouvelle rubrique dans sa comptabilité annuelle pour intégrer cette nouvelle donne [6].

On notera dans le catalogue des BD de Lulu.com cet ouvrage de Diana Sasse, inédit en librairie : «  Les Aventures de J.F. Kennedy » éditées en anglais, en français et en allemand (18 euros, cartonné couleurs).

Il a comme sous-titre :« L’Empire de l’obscurité »... Une belle métaphore pour décrire la perception que nous avons aujourd’hui de l’avenir du livre.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

En médaillon : Dessin de Richard di Martino, extrait de la couverture de son album auto-produit.

Lire notre dossier LA BANDE DESSINÉE NUMÉRIQUE

[180% des clients d’Unibook sont des auteurs.

[2Sous la marque Wwaow.com. Pour des raisons techniques, elle n’a pas pu être conservée.

[3Krebs, Constance, Bataille du numérique à l’heure de l’imprimé, 20 avril 2009.

[4Wikipedia : "L’Open Archives Initiative (initiative pour des archives ouvertes), généralement abrégée en OAI est un projet qui vise à faciliter l’échange et la valorisation d’archives numériques. Elle permet à des fournisseurs de services de moissonner des métadonnées sur les sites de fournisseurs de données. Il est ainsi possible d’utiliser un protocole OAI pour créer un outil de recherche simultanée dans plusieurs catalogues de bibliothèques."

[5Célimon, Sébastien, BD sur Internet : la question de l’impression à la demande, 12 février 2009.

[6Suggestion pour le titre : « De plus en plus numérique ! » ;)

 
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24 Messages :
  • « Bande dessinée à la demande », mythe ou réalité ?
    24 avril 2009 09:26, par Xavier Mouton-Dubosc

    Ça peut être très intéressant. Tous les blogs BD qui pourront du coup avoir droit à un saut qualitatif de présentation et de monétisation.
    D’ailleurs, il manque une information intéressante dans cet article : quel est le prix de l’impression à la demande, et combien perçoit l’auteur à l’unité par rapport au circuit traditionnel ? À partir de quel volume l’auto-édition devient suffisamment motivante pour se lancer dans un tirage standard ?

    Et si cet imprimeur fait aussi du texte simple, ça peut être l’occasion de relier quelques articles intéressants ou des compilations de commentaires d’ActuaBD.
    À moins de 100 exemplaires, mais que va dire Pincemi des ventes de ses propres élucubrations ?

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    • Répondu par Fred Boot le 24 avril 2009 à  11:28 :

      Généralement dans ce genre de service, l’auteur décide de la marge qu’il désire percevoir.

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    • Répondu le 24 avril 2009 à  16:01 :

      De ce que j’en ai vu, le prix de fabrication avoisine le prix de vente TTC d’un album classique au même format. La marge que s’octroie l’auteur fait donc systématiquement dépasser les prix habituels. Or, étant donné les faibles tirages, l’auteur n’y trouverait avantage qu’avec un fort pourcentage pour sa poche, ce qui est difficilement envisageable.

      Les éditeurs ont encore de beaux jours devant eux !

      Petit comparatif des prix pour un album au format A4, 48 pages couleur, un seul exemplaire (plus cher que ce que je disais !)

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  • Un autre acteur de l’édition à la demande, français celui-là : TheBookEdition : http://www.thebookedition.com/index.php, sur le même modèle de lulu.com, qui publie livres et BDs...

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  • A noter que le service d’hébergement gratuit Webcomics.fr est partenaire de ce genre de service d’impression à la demande depuis près d’un an. Le livre comme extension de contenu et non plus comme finalité entre en effet dans les mœurs, chez les professionnels mais aussi chez les semi-pros et amateurs.

    Voir en ligne : Webcomics.fr

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  • C’est bizarre, j’ai comme dans l’idée que ce genre de sites va se multiplier et éliminer une très grande partie du marché traditionnel, créer des gros succés et limiter le pouvoir déjà vacillant des éditeurs.
    Rendez-vous dans dix ans.

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    • Répondu le 24 avril 2009 à  14:21 :

      Oui, on verra comment se débrouilleront les auteurs sans les éditeurs.... J’ai un doute...

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      • Répondu le 24 avril 2009 à  14:54 :

        Ils se sont souvent débrouillés sans eux : Uderzo, Goscinny, Gotlib, Brétécher, L’Association...

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        • Répondu par Bobby Brown le 24 avril 2009 à  16:02 :

          Et c’est pas un éditeur l’Association peut-être ?

          Uderzo et Goscinny ont été édité au Lombard, puis chez Dargaud, pas vraiment des indépendants en somme, sans ces éditeurs (surtout Dargaud) pas sûr qu’ils auraient eu un quelconque succès.

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          • Répondu le 24 avril 2009 à  17:34 :

            Uderzo et Goscinny ont certes été édités chez ces éditeurs, mais les ont quittés pour créer les Editions Albert-René... et devenir indépendants donc. Et l’Association est tout d’abord un regroupement d’auteurs se publiant.
            La question est de savoir si les auteurs voulant voler de leurs propres ailes estiment que l’apport de leur éditeur est intéressant et enrichissant (encadrement éditorial, conseils, etc)... ou pas. Tout dépend de la relation entre les deux.
            Les éditeurs qui ne savent pas prendre soin de leurs auteurs ont donc du souci à se faire.

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            • Répondu par Bobby Brown le 24 avril 2009 à  21:49 :

              Ahahah ! Goscinny a quitté Dargaud une fois mort, donc pas vraiment de son plein gré.

              Et si JC MEnu n’est pas un éditeur, qu’est-ce que c’est alors ? Quand même pas un auteur !

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              • Répondu par Jean-Christophe Goscinny le 24 avril 2009 à  22:10 :

                On ne peut pas argumenter face à un tel puits de bêtise. Deux affirmations, deux conneries.

                Répondre à ce message

    • Répondu par Fred Boot le 25 avril 2009 à  13:43 :

      L’édition papier à la demande n’est viable que dans un processus de production bien plus large qui demande beaucoup d’énergie, de temps et un peu de chance. Je ne crois pas que ce genre de publication rivalisera avec celle des éditeurs traditionnels, car elle est une option et non un but. Il n’y a de plus aucune raison que les coûts de la BDoD baissent dans l’avenir, ils ne seront jamais assez compétitifs.

      Il faut cependant aller plus loin est considérer les services d’impression à la demande de pages uniques. On trouve aux USA de nombreux auteurs de webcomics (généralement des strips) qui, en plus de l’impression à la demande de l’ouvrage, utilisent cette option très avantageuse en terme de rentabilité. Ce genre de chose se fait artisanalement (impression maison) ou via des services de tirages photos et autres. Les plus malins ont des deals avec des petits ateliers de sérigraphie, l’école d’art du coin, etc.

      Mais une base prédomine : la bd elle-même est toujours accessible gratuitement, sinon aucun moyen de capter des lecteurs et d’en faire des "fans"/donateurs/acheteurs potentiels. Ce n’est donc pas l’impression de livre à la demande seule qui changera la donne, mais tout ce qu’il y a en amont (systeme de dons, publicités, vente d’originaux, vente d’impressions de planches, vente de t-shirts-mugs-gadgets-conneries, …). Et pour arriver à retomber sur ses pieds avec ce systeme, il faut (je me répéte) vraiment pas mal de patience et d’effort. Il y aura très peu d’élus et les éditeurs seront de toute façon des structures indispensables pour la majorité des auteurs.

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      • Répondu par Annie DAVID le 21 septembre 2010 à  09:24 :

        Bonjour,
        Plus d’un an après ce message qui prédit : "Il n’y a de plus aucune raison que les coûts de la BDoD baissent dans l’avenir", le site TheBookEdition.com baisse drastiquement ses tarifs. Il aura fallu modifier les process, mais voilà, c’est fait. La qualité française, les coûts d’expédition français, et un prix auteur qui permet de faire des bénéfices.
        TheBookEdition.com est partenaire de la Bnf pour l’impression à la demande des titres de la bibliothèque online Gallica.
        Le papier n’est pas mort, c’est le pilon qui l’est.

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    • Répondu par Sergio Salma le 22 juin 2015 à  15:23 :

      Hello ! 6 ans déjà. Ah ! On n’a pas vu le temps passer dites donc. Encore 4 ans avant le grand cataclysme. Patience, Machin.

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  • La condescendance des éditeurs envers les auteurs va en prendre un coup.

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    • Répondu le 25 avril 2009 à  12:43 :

      La condescendance des éditeurs envers les auteurs va en prendre un coup.

      Aucune chance qu’ils changent, la plupart ne sont que des auteurs ratés, alors ils condescendent pour tenter d’exister un peu, péniblement. Et puis soyons juste, ils condescendent avec les auteurs qui vendent peu, avec les block busters ils sont de vrais larbins obséquieux.

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  • Comme il n’y a pas des masses de concurrence, l’impression à la demande n’est financièrement pas encore avantageuse pour une commercialisation de ses travaux d’auteur.

    Au prix de fabrication affiché sur leur site doit se rajouter le pourcentage de droits d’auteur (comptons 10%) + des frais de port (exorbitants)

    Au final, cela revient à un prix très élevé pour le lecteur si on compare à un type d’ouvrage équivalent vendu dans le circuit habituel.

    La publication à la demande est une idée géniale, mais comment rendre les livres intéressants aux yeux du public
    1) s’ils ont moins de visibilité
    2) s’ils reviennent plus cher
     ?
    Idéalement ce devrait être l’inverse : la curiosité du public devrait être stimulée par un prix intéressant, non ?

    Avec la technologie numérique et l’absence de fabrication de plaques ce devrait être possible.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Tungstene le 4 septembre 2009 à  14:31 :

      Absolument d’accord. Pour ma part, je suis auteur auto éditer chez lulu.com depuis 2006 et chez thebookeditions.com depuis peu. (tungstene editions) Rien ne remplace les vrais éditeurs. Le gros probleme de l’impression a la demande, ou de la publication a la demande, et le marketing inexistant ! Le non référencement dans les bases de donnée comme electre ou dilicom, sans parler du refus des sites généraliste de BD ou autres livres de considérer ces livres auto éditer comme de vrais livres.
      D’où le probleme, pas de visibilitée, pas de vente.
      Pour qu’un livre se vende, il faut qu’il soit connue. Déjà pour la BD, a part les grands standard, difficile pour les nouveautées d’apparaitre sur les étales des quelques libraire qui reste spécialisé dans la BD. Coté grande surface, observer les nombres de référence présente désormais avec celles d’il y a quelques années, et vous verrer qu’elles se contente des meilleurs ventes. Même les spirou et autre Dupuis on disparue, laissant la place uniquement au Bamboo, kidpadle et titeuf et bien sur Tintin, asterix. Quelques truc genre médiéval fantastique bien en vogue et basta ! Je le répéte, pour un nouvel auteur, le probléme et de se faire connaitre pour pouvoir vendre. L’impression a la demande ne suffit pas !Tout comme un référencement dans les bases de donnée livre. Elle n’est qu’un premier pas. Aprés, c’est démarchage, salon, chance, ou carnet d’adresse de pistonneur. Sinon...peu de chance de se faire une place.
      La preuve, ceux qui passe par Lulu, TBE ou BOD, n’attendent qu’une chose, un vrais contrat d’éditeur.
      Il n’empéche que c’est une formule tres interessante qui ouvre un peu plus les portes de l’auto production, mais pas encore totalement suffisante, ni en terme de prix (BD en couverture souple au prix d’une BD cartonnée) ni en terme de visibilité. (Une BD ou un livre noyé au milieu de dizaine de milliers)

      Voir en ligne : http://tungstene.free.fr

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      • Répondu le 6 janvier 2011 à  22:11 :

        L’éditeur ego comme x vient d’annoncer la réédition du livre Les Soeurs Zabîmes d’Aristophane, qui inaugure une collection de livres imprimés « à la demande ». Cette collection est destinée à rassembler des rééditions et des tirages spéciaux, qui seront vendus exclusivement sur le site Internet de l’éditeur.

        Répondre à ce message

  • Il y a une petite erreur, le livre "Écoute-moi Moah !" coûte effectivement 19,29e, mais il faut compter au minimum 3,99e de frais de livraison et 1,86e de TVA.
    C’est l’un des soucis de Lulu comparé à des sites de ventes en ligne : frais de ports conséquent et TVA non incluse dans le prix affiché.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Sergio Salma le 22 juin 2015 à  15:28 :

      La bédé à la demande a finalement suivi son petit bonhomme de chemin. Beaucoup de livres à petits tirages( 1000 ou 1500 exemplaires quand même) destinés aux collectionneurs sont édités avec une prescription. Mais pour le reste...

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      • Répondu le 22 juin 2015 à  19:16 :

        Une souscription plutôt. Ou c’est médical ?

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        • Répondu par Sergio Salma le 23 juin 2015 à  01:14 :

          Rho oui, pardon ! Souscription bien sûr. J’ai bêtement confondu avec l’autre terme ; en bande dessinée, les écoles et les bibliothèques sont parfois d’importants prescripteurs .
          J’en profite pour signaler que l’année de parution de cet article correspond à peu de chose près à l’apparition de l’éditeur Sandawe .

          Répondre à ce message

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