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Bang ! ouvre l’année Jacobs

Par Patrick Albray le 17 décembre 2003                      Lien  
Pour son quatrième numéro, la luxueuse revue dirigée par Fabrice Bousteau et Benoît Peeters met à la "une" un monument de la bande dessinée: E.P.Jacobs, dont on commémorera, en 2004, le centenaire de la naissance. Mais, comme dans les numéros précédents, c'est l'éclectisme qui caractérise ce magazine de haute tenue qui joue à saute-mouton dans l'histoire et les tendances de la BD.

De Jacobs, elle publie des entretiens inédits avec l’un de ses grands admirateurs, François Rivière, l’un des rares amateurs à avoir pu franchir les portes de la maison de Bois des Pauvres, demeure du père de Blake et Mortimer. Ces entretiens, datant du début des années 70, époque où Jacobs était au sommet de sa gloire, sont complétés de quelques rarissimes planches de Flash Gordon, qu’il dut terminer en 1942 suite à l’impossibilité pour les planches d’Alex Raymond de parvenir en Europe pour cause d’occupation nazie. Et d’une histoire complète déjà rééditée par ailleurs, retraçant la découverte du trésor de Toutankhamon par Carter.

Côté bonus, Bang ! publie une chronique dessinée par Bruno Heitz contant la vie dans son petit village des Alpilles envahi chaque été par les stars, une autre signée Gérald Gorridge racontant sa vie à Hanoï ou encore un excellent manga signé Tatsuyuki Tanaka, "Le septième conglomérat".

Et côté exégèse, Thierry Groensteen signe un passionnant dossier sur les expérimentations graphiques dans la bande dessinée, avec comme cerise sur le gâteau des strips de David Lynch, une bd-cube de Marc-Antoine Mathieu, une planche de l’étonnant "Upside down" de Gustave Verbeck (1903) et un détournement par Ayroles de la Marque Jaune de Jacobs. Et Christian Marmonnier raconte la saga de Métal Hurlant, magazine mythique, dont sont extraits un superbe récit de Caza, "Sanguine", et une planche nostalgique de Chaland.

Mais dans ce gros (et toujours aussi cher) numéro, on trouve aussi des dessins du Chat de Geluck, un récit étrange d’Alex Barbier et la traditionnelle déception : Frédéric Poincelet racontant, en quelques croquis sa rencontre avec Fabrice Hybert, "star de l’art contemporain". Ce qui ne présente pas un intérêt transcendant, ni au niveau du contenu, ni à celui des dessins...

(par Patrick Albray)

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