Devenant chaque jour plus autonome, Seishû Handa s’intéresse davantage aux autres et comprend que cela l’aidera dans son travail de calligraphe afin de parfaire son art. Que ce soit grâce à cette petite peste de Naro, qui ne lui laisse aucun moment de répit ou bien les jeunes filles du village qui le taquinent à longueur de journée, Seishû Handa respire le grand air de la vie avant d’entamer sa préparation au fameux concours de calligraphie tant attendu.
Une nouvelle fois, Seishû Handa se retrouve face à des situations insolites aussi drôles qu’inattendues : concevoir une coupe de cheveux originale pour la douce Hina, tenter de chauffer un bain de manière artisanale ou encore attraper des lucanes pour la petite Naro... Autant de situations dans lesquelles Seishû Handa apprend la vie tout en finesse.
Sasuki Yoshino conserve sa marque de fabrique, à savoir son raffinement pour rendre la gaieté de ses protagonistes. Il permet à Seishû Handa, son héros, de s’investir pleinement vis-à-vis des autres... Ce qui contribue à le faire grandir d’un bond de géant, lui qui autrefois n’était centré que sur son égo.
Une belle histoire toute en souplesse, ou chaque personnage se démarque par sa sensibilité profonde alternant les phases sérieuses et les situations burlesques.
La qualité graphique, quant à elle demeure classique, mais elle s’accorde fort bien avec son contexte : des visages souriants qui apportent sensibilité et bonne humeur.
Toujours agréable à lire, Barakamon permet au lecteur de s’évader tout en gardant ses pieds bien ancrés, à la frontière entre poésie et fable moderne.
(par Marc Vandermeer)
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