Élève moyenne, Miyako Tsukuba est invitée à rejoindre l’école Saikaô, pourtant réputée pour être extrêmement sélective et former l’élite du pays. Sur place, elle se lie rapidement avec Kazusa Tachibana, un des rares élèves à être, comme elle, arrivé dans l’école en première année de lycée. En effet, dans cet internat, la très grande majorité des enfants sont très précocement scolarisés.
A Saikaô, professeurs et élèves vivent en autarcie au sein d’un immense campus dont les internes n’ont pas le droit de sortir. La vie y est régie par un système de pass qui détermine les zones auquel chacun a accès. Pire, un autre internat se trouve séparé de l’internat normal, et les élèves qui y résident jouissent de privilèges particuliers.
Pourquoi Miyako a-t-elle rejoint Saikaô ? Que deviennent ses parents avec qui elle ne parvient plus à entrer en contact ? Que se trame-t-il autour des ces fameux "internes spéciaux" ? Cela a-t-il un rapport avec les visions qu’elle avait petite et qui se produisent à nouveau depuis qu’elle a rejoint cette école ?
Construit autour d’un huis clos, Baroque Knights déploie son intrigue dans un cadre scolaire hiérarchisé et mystérieux. En cela, la trame globale ne témoigne pas d’une originalité extraordinaire, mais la dimension fantastique sous-jacente annonce des rebondissements intéressants. D’une certaine manière, on peut avoir le sentiment de découvrir une sorte de pendant shojo de Medaka Box !
D’un tempérament fort, l’héroïne décide, s’affirme et ne refuse pas la confrontation, bien au contraire ! Les autres personnages se contentent pour le moment de répondre à des codes classiques d’adjuvants, mais la galerie déjà proposée apparaît vaste et diversifiée pour un premier volume. L’intrigue avance très vite - presque trop par moment : certaines difficultés sont ainsi parfois levées de manière abrupte, pour nous conduire directement vers ce fameux internat spécial et ses mystères...
Le trait précis et agréable rend très lisible l’action, tandis le découpage des cases et le jeu des trames se chargent de dynamiser efficacement la narration. Rythmé et prenant, le manga de Maki Fujita constitue une bonne surprise promettant non seulement de la romance scolaire mais surtout de l’aventure et du suspens.
(par Aurélien Pigeat)
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