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Basewood – Par Alec Longstreth – L’Employé du Moi

Par Morgan Di Salvia le 23 janvier 2013                      Lien  
Bande dessinée auto-publiée épique et métaphorique de la conquête de l'Ouest, «{Basewood}» d'Alec Longstreth est rééditée en album par l'Employé du Moi.

Alec Longstreth fait partie de cette génération d’auteurs de bande dessinée qui perpétuent le fanzinat papier, parallèlement à leurs activités en ligne. En 2002, lorsqu’il achève la lecture de « L’Art Invisible », l’essai de Scott Mc Cloud, Longstreth décide de se consacrer à la BD. Il débute un fanzine auto-publié : « Phase 7 » où il consigne ses premières réalisations. Phase 7 circule via des abonnements postaux et attire l’attention d’un jeune auteur belge Max de Radiguès, lui aussi adepte du fanzine artisanal et par ailleurs éditeur au sein du collectif L’Employé du Moi. S’en suit la publication d’un album regroupant 200 pages parues dans Phase 7. Un premier bilan réjouissant, dont nous vous parlions dans notre article Le Monde d’Alec, en 2008. Cependant, il restait tout un pan de Phase 7 à découvrir, celui de cette épopée aux accents fantastiques qui a occupé Alec Longstreth durant 7 ans : « Basewood ».

Basewood – Par Alec Longstreth – L'Employé du Moi
Un extrait de "Basewood"
© Alec Longstreth - L’Employé du Moi

« Basewood » raconte l’histoire de la rencontre entre Ben, un jeune homme retrouvé hagard et blessé, et Argus, vieil ermite habitant au coeur d’une forêt. Animés par des aspirations différentes, l’un s’éloignant inexorablement de la civilisation, l’autre voulant y revenir, les deux hommes vivent à l’ombre d’une inquiétante falaise, tanière d’un dragon qui verrouille l’horizon. Un jour, Ben se décidé à franchir ce piton rocheux, pour redécouvrir son passé...

Sous des dehors fantastiques (avec ce dragon, totem de l’heroic fantasy), Alec Longstreth propose une métaphore de l’époque des pionniers, des braves fondateurs du mythe américain. Chaque planche fourmille de détails minutieux (les flocons de neige, les branchages sont dessinés avec précision étonnante) qui créent une atmosphère étrange dans laquelle les personnages, rigides à la manière de jouets Playmobil, vivent leur aventure.

Malgré sa candeur, l’ouvrage de Longstreth captive parce qu’il transcende le genre fantastique pour parler de la philosophie fondatrice des Etats-Unis. On appréciera cet angle original, pour un sujet d’habitude traité par le prisme du western.

(par Morgan Di Salvia)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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A propos d’Alec Longstreth, sur ActuaBD :

> Le Monde d’Alec

 
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3 Messages :
  • Je me demande qui va nous dire le premier que c’est mal déssiné...

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    • Répondu par Alex le 23 janvier 2013 à  21:00 :

      Personne ! Nous sommes au XXIe siècle, l’éducation est devenu égalitaire. Ni contraintes de régions ou de classe sociale. La télé dans son rôle d’éducatrice des masses n’ayant jamais atteint ce but idéalisé -qui bien souvent équivalait à un nivellement par le bas et se tourna bien vite par manque de moyens et d’ambitions vers la loi du marché et le divertissement auto-destructeur- est devenue un média abscon face à la poussée irréversible de l’internet. Sur ce réseau, les utilisateurs ont accès aux collections entières de tous les musées, de toutes les universités. L’histoire de l’humanité se dévoile devant leurs yeux et automatiquement des questions émergent : les arts populaires, les traditions comparés au "beau" académique... Combien d’artistes furent conspués et réprimés pour avoir osé créer hors de ces normes académiques ? Et ces normes à quelles fins furent-elles établies ? Qui détermina le clacissisme (et quand ?), dans quel but ces représentations de corps athlétiques prêts au combat ? Et ces beautés éthérées, dans un semi-abandon. Rêveuses et prêtes à la fertilisation... Tout s’éclaire pour l’esprit curieux, les poncifs reproduits sans efforts ont la vie dure et ils perdurent à travers les siècles. Devant ces évidences c’est finalement un grand élan créatif et de remise en question du rôle des médias et de leurs grands manitous qui émerge. Le peuple se réveille, reprend la parole qu’on lui a volé et c’est le premier véritable Âge d’Or de l’Humanité....

      De la politique-fiction, bien évidemment. Pour le moment... Mais tous les intervenants des forums et des commentaires ont tous les outils à leur disposition pour réagir en pleine connaissance de leur sujet et au meilleur de leur capacités intellectuelles et critiques. Tout commentaire non argumenté et épidermique n’est que signe de paresse et de soumission tacite au statu-quo intellectuel car c’est le minimum qu’on demande de vous. Sommes-nous réellement satisfait du minimum ?

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      • Répondu par P. le 23 janvier 2013 à  21:47 :

        J’allais vous reprendre sur ça : " l’éducation est devenu égalitaire", puis j’ai lu ceci : "De la politique-fiction, bien évidemment"... Ouf .

        Répondre à ce message

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