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Batwoman Elegie – Par Greg Rucka & J.H. Williams III – Urban Comics

Par Antoine Boudet le 19 septembre 2012                      Lien  
Surfant sur la "Batmania" précédant le dernier volet de la trilogie cinématographique de Nolan, Urban comics nous propose le premier volet des aventures modernes de Batwoman, pourtant déjà sorti il y a un an en France chez Panini. Retournons dans le monde ésotérique de Gotham City avec cette héroïne aux traits fichtrement marvéliens...

Batwoman est apparue pour la première fois dans les années cinquante grâce aux talents des regrettés Bob Kane et Sheldon Moldoff. Mais depuis les événements de Crisis on infinite Earths, puis de Infinite Crisis, des arcs narratifs modifiant les origines de certains personnages, Kate Kane passe du statut de cousine de Bruce Wayne à aspirante du Corps des Marines américain, prenant l’apparence de Batwoman pour palier à la désertion du Chevalier Noir des rues de Gotham City. Là ou Batman et ses sidekicks rossent la pègre de Gotham, Batwoman opère plutôt dans un univers teinté de mysticisme et peuplé de sectes...

Batwoman Elegie – Par Greg Rucka & J.H. Williams III – Urban Comics

Batwoman Elegie nous met directement dans le bain, jusqu’au suffoquement. Reprenant directement les événements de la maxi série 52, aucun rappel des épisodes précédents n’y est fait, et nous sommes donc largués dès les premières pages devant cette continuité qui nous a abandonnés sur le bord de l’autoroute de l’univers DC Comics. Un nombre importants de faits font référence à des événements antérieurs qu’Urban, tout comme Panini en son temps, n’ont pas offerts aux lecteurs, lequel ne peut les prendre en compte pour faciliter la compréhension de ce tome, présenté comme le volume zéro, prologue à la série Batwoman du New 52. Une petite introduction contextuelle n’aurait pourtant pas été un luxe.

Cependant, abstraction faite de ces réserves, la série ne manque pas d’intérêt, à commencer grâce à son héroïne. En plus d’être juive, Kate est homosexuelle. Reprenant à son compte un militantisme gay qui a obligé l’armée américaine à revoir sa règle tacite du « Don’t ask, Don’t tell » la vie vie nocturne de la belle est agitée, d’autant qu’elle consiste principalement à traquer tous les mystico-félés de Gotham, entrecoupés de flash-backs sur le conflit qu’entretien la dame avec son père et des traumatismes d’enfance pas encore bien digérés. Une profondeur psychologique qui ne déplairait pas à la Maison des Idées...

Le scénario de Rucka est mis en valeur d’une façon vraiment magistrale par Williams III qui donne ici une vraie leçon de mise en page. On a vraiment du mal à croire que cette série est publiée à un rythme de parution mensuel tant le degré de finition procède davantage à celui d’un 48 pages annuel...

Batwoman est vraiment une valeur sûre du label DC Comics. Ne vous laissez pas larguer en passant à côté de ce premier volume, vous ne le regretterez pas.

(par Antoine Boudet)

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