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Béka : « A travers "Les Rugbymen", nous voulons aussi parler de la vie à la campagne, des agriculteurs »

Par Xavier Mouton-Dubosc Thomas Berthelon le 8 avril 2009                      Lien  
La série "Les Rugbymen" raconte les péripéties du club de rugby à XV de la ville fictive de Paillar, située dans le Sud-ouest de la France. Au-delà du grand succès de la saga sur l'ovalie et des autres séries sportives, son duo de scénaristes n'a qu'un mot à la bouche : "S'éclater".

Il y a certains bouquins dont on se dit qu’ils ne sont que publications opportunistes, destinées à être écoulées en supermarché pour vite faire de l’argent. Nous avons eu tort de le croire pour ce livre. Il faut dire que le format, 48 pages cartonnées couleurs, un gag par planche... relève d"sormais du cliché.

En fait, ce livre n’est là que pour vous faire poiler, la même ambition qui fait que tous les week-ends, les joueurs du Paillar Athletic Club s’en mettent sévère sur la patate. À grand coups de gestes virils, d’une sportivité éprouvée, de bleus, de bosses et d’essais transformés. Des gags en une planche qui montrent toute la convivialité du rugby du Sud-Ouest : on se marre, on ne se prend pas au sérieux. En fait, on retrouve vraiment l’ambiance d’un match de rugby, jusque dans les phases de jeu sur le terrain. Là où le foot est devenu sérieux à mourir, les troisièmes mi-temps de rugby sont un exemple de savoir-vivre.... Euh pardon, de s’en foutre ras la panse.

C’est une série populaire, au sens noble du terme : qui rassemble sur des valeurs communes. Et quand le public du ballon ovale participe au match, c’est plus de bon cœur et avec humour qu’ils se foutent dessus de grosses mandales. Rencontre avec le duo de scénaristes à Toulouse, la ville du rugby.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Caroline Roque : Nous nous sommes rencontrés à Toulouse, où nous faisions nos études, lors d’un cours de danse africaine à la fac.

Depuis combien de temps officiez-vous en tant que scénariste ? Cinq ou six ans ?

Bertrand Escaich : C’est possible, franchement, nous ne voyons pas le temps passer. Oui, dans ces eaux-là à peu près.

Qui a commencé à écrire des scénarios et a passé le virus à l’autre ?

B : C’est moi, je crois, non, Caroline ?

C : Au départ, j’étais peu lectrice de BD, et je me destinais plutôt à l’écriture de romans. Et c’est en rencontrant Bertrand que je me suis mise à la BD.

Et que lisiez-vous en bande dessinée avant de vous y mettre ?

B : Un petit peu de tout, de la BD comme tout le monde. On commence à lire gamin, où on lit ce qu’on aime quand on est gamin. Et en grandissant, on évolue. Je ne vais pas renier ce que je lisais toujours gamin, plus la BD est diversifiée, mieux c’est. Il y a des trucs super dans tous les genres.

Vous nous avez dit : "Moi, je ne me cantonne pas à du Spirou, je lis du manga". Quelles sont les dernières BD qui vous ont plu ?

B : C’est un cadeau de Jean-Yves Ferri, le scénariste du Retour à la terre, il nous a offert Le livre d’or de B.C. : 50 ans de carrière, de Johnny Hart.

C : Ca commence dans les années 50, et il l’a fini dans les années 80, sur les hommes préhistoriques.

Oui, c’est assez nonsense comme humour, cela correspond bien à Ferri, finalement.

B : Exactement ! (rires) C’est tout à fait cela. Il nous a donc offert cette BD, nous nous sommes régalés, ce fut un vrai plaisir. Sinon, juste avant, nous avions aimé Kiki de Montparnasse.

Êtes-vous consommateurs réguliers de bande dessinée ? Caroline, vous êtes plutôt roman...

C : Oui, en tant que bénévole, je m’occupe d’une bibliothèque, j’y lis des BD, après, je n’en achète pas forcément.

À la bibliothèque, qu’avez-vous en charge ?

C : Nous habitons dans un petit village de 300 habitants, j’y fais un peu de tout.

Béka : « A travers "Les Rugbymen", nous voulons aussi parler de la vie à la campagne, des agriculteurs »
Caroline Roque et Bertrand Escaich, dans les locaux de Radio FMR à Toulouse.
Photo © Chantal Sok

Vous avez trois séries principales à votre actif, vous avez aussi lancé Chinn l’an dernier, sur la Chine médiévale. Il y a Studio Danse, une nouvelle série "sportive", toujours chez Bamboo. Comment travaillez-vous sur une nouvelle série ? Pensez-vous déjà à un dessinateur précis, ou laissez-vous le soin à votre éditeur de trouver le jeunot sur lequel vous allez vous faire les dents ?

C : Pour Studio Danse, nous avions déjà le dessinateur avec qui nous avions déjà travaillé, et avec qui nous souhaitions retravailler.

Écrivez-vous un gaufrier complet, comment travaillez-vous avec les dessinateurs ?

B : Nous envoyons un découpage complet case par case, ou bande par bande dans le cas du gag, car dans ce cas, la structure est clairement définie. Après, nous laissons quand même une liberté de cadrage au dessinateur, nous n’avons jamais imposé un gros plan ou une contre-plongée. Nous lui décrivons juste le dessin avec le minimum de mots possible, pour qu’il puisse s’éclater, se l’approprier...

Parfois, des gags sont rajoutés, par exemple, quand un demi de mêlée se retrouve dans le public, dans les poumons d’une femme...

B : C’est un ajout du dessinateur, tout à fait. Nous tenons à éviter que les dessinateurs se sentent bridés, car plus ils vont s’éclater, plus ils vont apporter de choses, plus le résultat a des chances d’être à la hauteur.

Extrait des Rugbymen T7
© Béka/Poupard/Bamboo

Écrivez-vous tout à quatre mains, ou vous répartissez-vous les taches ?

C : Nous écrivons tout à quatre mains, à part Chinn que Bertrand a écrit tout seul.

Nous avons cru comprendre que votre éditeur, Olivier Sulpice, souhaitait ouvrir une école de bande dessinée à Montreuil. Ferez-vous partie du jury ?

C : Cette école ne s’ouvrira pas, en fait.

La crise est passée par là ?

B : Non, il s’agit de problèmes internes, il a pris du retard avec la réfection des locaux, qu’il a achetés pour s’installer à Paris. Il y a aussi eu un petit différend avec la personne qui devait diriger l’école. Donc, pour le moment, le projet est en suspens. Sinon, je ne pense pas que nous aurions fait partie du jury (rires). En intervenants ponctuels peut-être...

Couverture des Rugbymen T7
© Poupard/Bamboo

Poupard, le dessinateur des Rugbymen : vous l’avez croisé lors d’une troisième mi-temps, ou lorsque la bande de potes qui est venue voir le match chez vous, c’est celui qui s’est endormi sur le canapé ?

B : C’est moi qui l’ai rencontré le premier. Poupard s’appelle Alexandre Mermin, nous nous sommes rencontrés au salon du livre de Nancy (Le Livre sur la place). Nous dédicacions à côté, des albums édités chez Vents d’Ouest à l’époque. Nous avions fini la soirée ensemble dans un bar. En se quittant, il m’a dit qu’il préférait dessiner, et comme je préfère écrire, nous nous sommes naturellement demandé : "Pourquoi ne pas tenter le coup ensemble ?"

Est-ce pour rentabiliser vos dimanches devant Téléfoot et Stade 2, que vous avez choisi la bande dessinée sportive ?

C : Non ! (rires)

Est-ce une excuse socialement valable au sein du couple ?

B : Non plus.

Donc, quand vous regardez Stade 2, ce n’est pas pour le boulot ?

B : Nous ne regardons pas forcément Stade 2 (rires).

Au nom duquel de vous deux est adressé l’abonnement de L’Équipe ?

C : Aucun !

Vous n’emportez pas de documentation à la maison ?

B : Non, tout à l’instinct.

Puisque vous êtes dans un petit village, faites-vous le tour des matches de rugby incognito ?

B : Quand on grandit dans le Sud Ouest, c’est dans un milieu proche de celui du rugby. Ce sont des copains, des parents, de la famille qui y jouent. Finalement, nous avons vu le rugby en tant que spectateurs, c’est cela qui nous permet d’autant plus d’en parler et de le montrer dans une bande dessinée. Nous aurions été au cœur du sport, cela aurait été plus dur. Nous n’y avons même jamais joué.

Recueillez-vous parfois des retours du milieu sportif ? Êtes-vous lus par des rugbymen ?

C : Des rugbymen de petits clubs, oui. Nous avons beaucoup de retours sur internet, sur le site de Bamboo. Après, pour les rugbymen professionnels, je ne sais pas (rires).

La série des Rugbymen marche bien. Vous avez d’autres séries à côté, et même un quizz. Il y a aussi eu le calendrier des Odieux du Stade. Est-ce un clin d’œil sans conséquence, ou parce qu’à force de se montrer à poil et dans des maillots roses, les joueurs du Stade Français, ridiculisent un peu le sport ?

C : Effectivement, c’est un clin d’œil aux Dieux du Stade, que je trouve quand même pas mal, comme calendrier.

C’est quand même osé, la charcutaille étalée en noir et blanc...

C : Ouais... (rires)

Aujourd’hui, les clubs de foot se font racheter par des hommes d’affaires, les rugbymen sont de plus en plus ultra-professionnalisés. Ces sports deviennent plus médiatiques et plus du tout champêtres. Pensez-vous toujours être en adéquation avec ces sportifs de campagne, ou avec des gens qui voient avant tout le rugby à travers le calendrier des Dieux du Stade ?

B : Si, quand même. Le rugby ne se limite pas aux quelques clubs du Top 14. Tous les petits villages ont leur équipe, et continuent de se monter de plus en plus. Ceci dit, le rugby n’est pas encore ultra-professionnalisé au niveau des footballeurs. Ce sport garde encore un peu cette part de déconnade. Il n’y a qu’à voir lors des victoires du Stade. Si on est dans le même restaurant qu’eux, on voit qu’il se passe encore des choses.

Béka a repris la série "Les Footmaniacs". 6 tomes parus.
© Salve/Bamboo

La tradition du foie gras-cassoulet a donc encore des beaux jours. Vous travaillez aussi sur Les Footmaniacs et Les Fonctionnaires. Les Footmaniacs parle aussi de sport mais c’est une BD plus amère. Qu’est-ce qui vous fait préférer un sport plutôt qu’un autre ? C’est en rapport avec ce que sont les supporters de foot eux-mêmes ?

C : En fait, nous n’avons pas créé nous-mêmes la série Les Footmaniacs, c’est Olivier Sulpice qui en est l’auteur, qui a posé le ton au départ. Mais c’est clair qu’en tant qu’habitants du Sud-ouest, nous préférons le rugby au foot.

B : Nous essayons de faire notre travail en professionnels du mieux possible. C’est sûr que nos affinités et notre histoire sont plus liées au rugby qu’au foot, un sport contre lequel nous n’avons rien, qui rassemble la planète dans certains cas. Pas toujours les bons mais parfois si, quand même.

Vous travaillez donc sur plusieurs séries, et même sur ce que certains appellent la BD corporatiste avec Les Fonctionnaires, alors que vous les étrillez bien. Avec Les Rugbymen et Les Footmaniacs, ce sont quand même trois blockbusters, meilleures ventes de votre éditeur. Avec autant de séries à succès à votre actif, avez-vous proposé à Olivier Sulpice, une offre de rachat ferme de sa maison d’édition ?

C : Non, vu le travail qu’il abat, nous la lui laissons ! (rires)

Le fait que l’éditeur soit un auteur lui-même amène-t-il des facilités de dialogue ?

B : Oui, Olivier est très ouvert au dialogue, c’est très important pour lui, chaque fois qu’on l’appelle, on peut l’avoir au téléphone, sauf s’il n’est pas là évidemment. Ce qui n’est pas le cas chez les autres éditeurs. C’est très précieux et très rare, et Olivier tient à cela. Il est également polyvalent, quand il a lancé sa boîte, il s’occupait lui-même des couleurs, il suivait les albums du petit crayonné qui débute le scénario, jusqu’au suivi chez l’imprimeur.

Donc, vous ne l’échangeriez pas contre deux barils de n’importe quoi ?

B : Cela dépend des barils (rires).

Dans les séances de dédicaces, quel est le public ? Jeune ? Familial ? Des connaisseurs de rugby ? Des gens qui découvrent ce sport par le biais de cette BD ?

B : Tout le monde vient, enfin, "tout le monde"... pardon... tous les publics. Nous avons été surpris de cela au début. C’est vrai qu’il y a les papis purs et durs, passionnés de rugby, les gamins qui jouent en école de rugby. Il y a également beaucoup de filles, qui viennent pour leurs copains rugbymen, pour elles parfois, des joueuses aussi. Nous avons été surpris par le très large éventail de gens qui lisent Les Rugbymen.

Quand vous écoutez Daniel Herrero [1] à la radio, ne vous dites-vous pas parfois : "Ce n’est pas possible, nous ne pourrons jamais le retranscrire en BD" ?

B : Si, c’est vrai qu’il est sacrément bon et efficace. Mais nous devons aussi synthétiser, nous n’avons qu’une planche pour raconter une action entière, une mêlée, un ballon qui ressort, ce n’est parfois pas évident. Par contre, Herrero peut se régaler, pendant des phases de jeu, à se laisser aller à de la littérature.

Depuis que vous avez lancé cette série, le rugby a continué de se professionnaliser en France. Votre vision du rugby a-t-elle beaucoup changé ? Auriez-vous envie de vous attaquer au milieu professionnel ?

C : Nous n’aimerions pas nous attaquer au rugby professionnel, ce n’était pas du tout notre intention au départ. À travers Les Rugbymen, nous voulons aussi parler de la vie à la campagne, des agriculteurs, donc il ne s’agit pas que des rugbymen.

Comme vous n’avez pas pratiqué assidûment le rugby, d’où vous viennent les sources qui inspirent vos délires, des proches qui sont dans le feu de l’action ?

C : Oui, c’est tout à fait cela, mon père jouait au rugby quand il était jeune, tous les amis de Bertrand jouaient au rugby, tous mes copains de classe également. Je n’y ai pas joué, mais j’ai bien baigné dedans depuis le départ.

Au moment de commencer cette série, sachant que vous êtes du cru, et que le rugby est chargé de traditions d’une région, n’avez-vous pas pensé que si succès il y avait, il ne serait pas limité géographiquement ?

B : Vous savez, quand nous avons démarré, nous étions tellement contents qu’un éditeur nous laisse sortir notre album, que nous ne pensions pas du tout à tout cela. Mais c’est vrai qu’après coup... Par exemple, nous faisons parler l’entraîneur en roulant les R. Et ce n’est pas évident à lire, par exemple pour des gamins. Nous avons donc réduit à seulement à trois R. Après coup, nous nous sommes demandé si nous avions eu raison, mais pendant l’écriture, c’est venu comme cela, nous nous sommes marrés, sans nous poser de question. On ne se doute pas du succès quand on lance un truc, ou alors on est barjo. Ce n’est pas évident, il y a beaucoup de concurrence, en plus ce n’est pas le style de BD à la mode. Bamboo a relancé ce genre, décrié par les autres éditeurs. Nous nous étions juste dit : "Ca y est, nous avons notre chance, éclatons-nous, amusons-nous". Nous avions même préparé une nouvelle série car nous nous étions dit qu’à partir du tome 2, celle-ci allait s’arrêter.

Vous êtes aussi chez Vents d’Ouest, qui a aussi une collection humour dans le même style. Cet éditeur ne vous a pas demandé pourquoi vous ne leur aviez pas proposé cette série ?

B : Quand Bamboo est arrivé, c’est Vents d’Ouest qui aurait pu effectivement lancer toutes ces séries, mais ils réfléchissaient trop. Nous avons repris la série Les Fonctionnaires, que le dessinateur avait proposé sans relâche pendant trois ans à Vents d’Ouest, qui disait : "Ouais, faut voir, le comité de lecture n’est pas sûr..." Olivier Sulpice a lu trois planches, a dit banco très vite en se fiant à son feeling, et la série a bien fonctionné dès le départ.

Peut-être n’avez-vous pas envie de créer des BD sur les sportifs toute votre vie, mais si vous deviez choisir un autre sport à traiter pour une nouvelle bd, ce serait lequel ?

C : Aucun, parce que là, niveau sport, ça suffit ! (rires)

Et si on vous laisse carte blanche pour le sujet, et surtout le support ?

C : J’écris déjà des romans jeunesse, pas encore publiés, qui sont des romans policiers avec des enfants et des grand-mères qui mènent l’enquête.

B : Nous avons la chance de ne plus avoir la pression et la contrainte économique de devoir produire à tout prix, et j’écris donc de mon côté, comme j’écrivais quand j’étais adolescent, sans me dire : "La BD va être publiée, lue, un éditeur va me donner son avis, un libraire aussi". Je me fais plaisir, je m’éclate comme un fou. Après, peut-être que cela sortira, qui sait ? Mais d’abord, j’écris, et puis on verra par la suite. J’écris même un manga pour me faire plaisir, que je ne montrerai à personne. C’est Reno Lemaire, un des rares mangakas français, un copain sur Montpellier, qui nous a fait découvrir le manga. J’écris seulement le début, cela doit faire un tome et demi, je vais en rester là.

Studio Danse T2
© Crip/Bamboo

Vous avez aussi créé le moins connu Studio Danse, pouvez-vous nous en parler ?

C : C’est une BD plutôt destinée aux jeunes filles...

Le fait que ce soit Caroline qui en parle nous montre qui est particulièrement motivé ! (rires)

C : Au départ, je devais y travailler seule, mais j’ai préféré que Bertrand m’aide un peu, nous avions pratiqué la danse ensemble. C’est l’histoire de trois copines qui font de la danse classique, de la danse moderne, et dans le tome 3 qui sortira en avril, de la danse africaine, puisque nous connaissons bien le sujet avec Bertrand.

B : Là aussi, nous nous amusons à développer l’univers des gamines au-delà de la danse, qui est simplement le fil conducteur. Nous parlons de la vie des adolescentes, leurs travers, les parents d’une des gamines sont divorcés, étant donné que nos parents à nous le sont aussi. Nous avons pu raconter nos mésaventures à travers elles. C’est marrant à faire, cela nous change du rugby (rires).

(par Xavier Mouton-Dubosc)

(par Thomas Berthelon)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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L’interview a été réalisée en collaboration avec Philippe Ehret, en direct dans l’émission radio « Supplément Week-end » du samedi 28 février 2009.

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Photo en médaillon : Béka. © Chantal Sok

[1Daniel Herrero est un ancien joueur et entraîneur de rugby, auteur de plusieurs livres sur l’ovalie, et commentateur de matches sur Sud Radio. Il est célèbre pour sa gouaille inimitable.

 
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